5

15 3 0
                                    

Hey...Puis-je dire que je suis moi-même follement amoureuse du "Gabriel" enfant ? et qu'il est siiii mignon punaise ! 

____________________________________________________________


Tous assis dans la tente principale, toute la troupe du cirque était au complet pour la réunion matinale. Les deux acrobates principaux de la troupe, Anna et Gabriel étaient assis au fond à côté de Marco. D'ailleurs celui-ci avait emmené Plume qui avait trouvé directement refuge dans les bras du jeune homme et les deux étaient inséparables.

« C'est fou qu'il t'aime plus que moi », lança le clown avec un sourire attendri.

« Il doit savoir que Gabriel est un grand enfant, fît remarquer Anna, regarde ce visage heureux comme tout alors que y'a cinq minutes il était grognon parce qu'il dormait encore. »

Gabriel haussa les épaules mine de rien et parsema de bisous la tête de son ami Plume.

Jérôme et Julia apparurent enfin au milieu de la piste.

« Bonjour à tous ! J'espère que vous avez tous et toutes bien dormi car ce soir c'est notre dernier spectacle à Paris ! Je compte sur vous pour vous donner à fond pour clôturer notre saison, annonça Jérôme avec un immense sourire. Je sais que beaucoup d'entre vous sont fatigués et souhaitent se reposer, c'est pour ça que je vous donne déjà rendez-vous en septembre pour la rentrée. Ce qui vous laisse deux mois pour préparer de nouveaux numéros...Ne fais pas cette tête dépitée, Adeline, ton numéro est très bien, il est juste un peu dangereux, donc à revoir, dit-il en s'adressant à une contorsionniste. Je compte donc sur vous une dernière fois pour me faire encore un triomphe ce soir et pour cela, nous avons engagé exceptionnellement un illusionniste qui nous vient tout droit du Portugal ; Don Juan Mendes ! »

Ledit illusionniste apparut comme par magie derrière Jérôme dans une fumée noire. Julia à côté de son mari ne pouvait s'empêcher de dévorer du regard Don Juan.

« Je suis sûre qu'ils ont déjà couché ensemble », souffla tout bas Anna à l'oreille de son ami.

« Qui ? »

« Suis un peu, on a un illusionniste qui vient de nous rejoindre pour ce soir, regarde. »

« Pas envie », répondit Gabriel trop absorbé à faire des caresses à l'animal sur lui.

« Gabi, tu rates vraiment un truc. Il est très beau, il ressemble à Plume », se joua de lui la jeune femme avec un sourire mesquin.

« Plume ? » dit-il en relevant enfin son visage vers elle.

« Oui regarde », ordonna-t-elle gentiment en pointant du doigt l'illusionniste.

Ennuyé et un peu curieux, Gabriel tourna sa tête en direction du centre de la piste où se tenait trois personnes. Il reconnut le couple et regarda attentivement la troisième. Un homme avec une chevelure couleur bleu nuit, habillé simplement d'un chandail blanc et d'un pantalon noir se tenait là avec un sourire sournois.

Pour une raison qui lui était inconnue, Gabriel se retrouva fasciné par cette personne. Après tout, il n'était qu'un enfant qui ne pouvait qu'être fasciné par la beauté que dégageait cet homme d'une élégance sans nom.

« Oh hé Gabi, t'es tombé amoureux ou quoi ? », questionna Anna en claquant des doigts devant son visage.

« Il ne ressemble pas à...Plume », déclara-t-il en revenant à lui.

« C'est sûr que tu ne le regardes pas de la même façon. »

« Qui c'est ? », demanda-t-il en serrant le chien contre lui.

« Don Juan Mendes, l'illusionniste qui va clôturer notre spectacle finale. »

« Don Juan Mendes... », répéta-t-il rêveur.

Bizarrement ce nom lui disait quelque chose mais il ne chercha pas à comprendre plus loin. Quand la réunion fût enfin terminée tous partirent dans leurs roulottes respectives. Marco reprit Plume avec lui et Gabriel fît une moue tout à fait adorable pour montrer son mécontentement.

« Il doit s'entraîner, lui expliqua le clown, mais ce soir il viendra te voir, d'accord ? »

« Mais... »

« Arrête de pleurnicher Gabriel, nous aussi on doit s'entraîner cet après-midi », le sermonna son amie.

« D'accord...A tout à l'heure Plume ! » s'écria-t-il joyeusement.

Anna leva les yeux aux ciel tandis que Marco ria de l'enthousiasme du jeune homme.

La complicité entre son animal de compagnie et le jeune acrobate, l'avait surpris lui aussi au début mais il adorait voir les gens heureux autour de lui et l'expression que faisait Gabriel à chaque fois que Plume était avec lui, il ne l'aurait raté pour rien au monde. Le jeune garçon redevenait un enfant le temps d'un instant et c'est pour ça que Marco faisait principalement ce métier.

Pendant qu'Anna tirait sur le bras de son ami pour l'emmener dans leur roulotte, Gabriel croisa le regard du nouvel illusionniste -accompagné de Julia qui lui montrait les lieux- et des frissons lui parcoururent l'échine. Il n'eût pas le temps de s'attarder davantage qu'il fût poussé à l'intérieur de la caravane.

« Je vais chercher nos affaires avec Tata et tu ne bouges pas d'accord ? Non, non, ne me fais pas ses yeux de chiens battus, j'ai besoin de toi quand je reviens et si tu as bougé ça va mal se passer », le prévient-elle.

Gabriel hocha la tête avec une mine boudeuse et la jeune femme repartit aussi vite. Il s'installa dans un des canapés et souffla. Il s'ennuyait et n'aimait pas être tout seul. Il voulait être avec Plume mais il ne pouvait pas alors, il se mit en quête de quoi manger pour s'occuper.

Au bout d'un moment, Anna n'étant toujours pas revenu il commença à s'inquiéter. Leur entraînement devait bientôt commencer et en plus d'avoir faim, il s'ennuyait encore plus. Enfin la porte de la roulotte s'ouvrit dans un cliquetis familier.

« Anna ! T'étais où ? Y'a eu un problème avec tata ? » demanda-t-il de sa voix d'enfant.

Ses questions restèrent en suspens et sa bouche s'ouvrit comme un poisson. C'était l'illusionniste qui se tenait devant lui avec un sourire énigmatique.

« Anna va avoir un peu de retard, répondit-il avec une voix suave. Elle a été retenu par tata... ? »

Le jeune homme était figé tandis que ses joues viraient aux rouges cramoisies pour une raison quelconque.

« Comment vas-tu Finn...ou devrais-je t'appeler Gabriel ? »

« Gabriel. »

« Tu oses encore me mentir encore, Allen ? »

« Je m'appelle Gabriel », répéta-t-il en détournant le regard.

Don Juan vînt s'assoir sur la banquette à côté de lui, passa sa main sous son menton pour le forcer à le regarder.

« Appelle-toi comme tu veux mais je compte bien me venger, Allen. »

Gabriel ne comprenait pas ce qu'il se passait et innocemment il demanda :

« Qui êtes-vous ? »

Tyki gloussa à sa question avant de poser sur lui un regard lubrique.

« Ton mari », répondit-il. 

Amour NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant