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Qu'il supporte Tyki passait encore mais faire face à Lavi alors que son corps était marqué par l'autre enflure de Noé, était une scène qu'il n'avait pas envie de vivre.

Cerise sur le gâteau le jeune Bookman semblait l'avoir reconnu alors que Néah était sous son apparence « humaine » et il se maudissait d'être tombé sur lui alors que son humeur était des plus meurtrières depuis qu'il était revenu.

« Bookman Junior...quelle surprise. »

« Ravie de te rencontrer enfin le 14ème. »

Néah n'avait qu'une seule envie était d'opérer un demi-tour et retourner à sa chambre. Il regarda les alentours mais à cette heure-ci le seul moyen de transport présent était entre les mains de Lavi.

« Pas la peine d'être si inquiet, on est de ton côté. »

« On ? » interrogea-t-il.

« Monte et tu verras bien. »

Au point où en était le 14ème, il monta à bord et s'assit à côté du chauffeur. Méfiant, il passa sa tête par derrière la toile tendu qui recouvrait l'arrière pour voir ce qu'il s'y trouvait. Un tas de marchandises quelconque était présent mais Néah n'était pas plus à l'aise pour autant.

« Tu as si peur que ça ? » l'interpella le roux.

« Je suis un fugitif je te rappelle, on sait jamais. »

« Ne pas croire tes propres amis...Enfin je veux dire les amis d'Allen, c'est pas sympa. »

« Je m'en fous, je ne fais confiance à personne et personne ne devrait me faire confiance. »

« Pourquoi ça ? » s'intéressa le roux pendant qu'il tirait sur les harnais des chevaux pour les faire avancer.

« Comme si t'en avais quelque chose à faire. Amène-moi là où tu dois m'emmener et arrêtes de me parler j'aimerai pioncer un peu. » déclara-t-il.

Et sur cette phrase, il passa à l'arrière pour se vautrer sur les marchandises sans ménagement.

« Hé fais attention, y'a des choses fragiles ! » s'exclama Lavi.

« M'en fous ! »

Lavi soupira et accéléra la cadence.

« Bonjour, Allen. »

« B'jour. »

« Je pense que c'est encore Néah. » fît remarquer le Bookman Jr.

« Comment tu le sais ? » lui demanda Lenalee.

« Fermez là, putain. »

« Voilà comment je le sais. » répondit fièrement Lavi.

Ce dernier allait soulever Néah pour le sortir mais avant qu'il ne le touche, il se prit un coup de pied sur le torse d'une grande force et vacilla.

« Me touches pas, sale pédale. » grogna Néah sortant enfin de sa transe.

Si Lenalee était choquée de voir « Allen » parlait de cette manière, elle n'en montra rien.

« Bonjour Néah, ravie de faire ta connaissance. »

« Mouais moi aussi...grogna-t-il de plus belle. C'est quoi cet endroit ? »

« Notre nouvelle base. » expliqua Lavi en se relevant.

« Tu peux encore te lever après ce que je t'ai mis ? Je ne savais pas que les gays étaient aussi résistants. » ironisa le 14ème.

« Comme quoi, on n'est pas tous aussi fragile que toi. » répondit Lavi avec un grand sourire.

« Répète ça pour voir et on verra qui est le plus fragile entre nous deux. » menaça Néah.

« Je vois que le moyashi a pris de la graine. » releva Kanda non loin de là.

« Néah n'est vraiment pas commode. » rajouta la jeune femme.

« Foutez-moi la paix et expliquez-moi où on est parce qu'il fait putain de froid là. » dit-il en tremblant légèrement.

Lenalee s'y colla et expliqua toute la situation à Néah depuis le jour de sa fuite lors du mariage.

« Attendez-vous croyez vraiment que les Noé ont cru à ma mort ? » se moqua-t-il.

« Non mais cela nous a permis d'avoir plus de temps. » révéla la chinoise.

« Plus de temps pour ? »

« Pour te trouver et te protéger. »

« Ahah vous croyez vraiment pouvoir me protéger ? Vous quatre, là ? Seuls contre le monde entier ? ria-t-il. Je vais vous apprendre quelque chose ; c'est vous qui vous mettez en danger en ne connaissant pas qui vous voulez protéger. » révéla-t-il sur un ton sérieux.

Avant que le groupe ne puisse réagir ou dire quoi que ce soit, il plaça sa main devant lui et propulsa des ondes électromagnétiques de fortes intensités qui avait de quoi rendre sourd tout un village et qui fît tomber sous le choc Lenalee en première puis Miranda, Lavi suivit de Kanda en dernier.

« Normalement, ils devraient dormir pour un moment. »

Il se leva lentement, regarda dans les alentours pour s'assurer qu'il n'y avait personne, enfila une cape pour se fondre dans la masse -et parce qu'il faisait froid surtout- puis s'enfonça dans une des rues sombres de Madrid.

Amour NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant