Chapitre 28 : Rencontre avec Mark

106 11 5
                                    

La lumière du soleil envahit la pièce. Lorsque j'ouvris les yeux, une silhouette se tenait debout devant moi. Je me relevais brusquement. La mère de Mathieu. Elle se retourna lorsqu'elle me vit me relever. Ses cheveux était attaché en un chignon dur. Son regard était froid. Que faisait-elle ici ? Pourquoi ? Je me posais la question ? Je le savais déjà. Alors je prenais le premier pas.

— Je ne reverrais plus Mathieu.

Elle se tourna vers moi et esquissa un sourire.

— Tu as enfin commencé à réfléchir.

— Il semblerait, terminé-je.

Elle laissa un moment de silence. Bizarre pour une femme qui crachait souvent du venin.

— L'enfant que tu portes, est-ce celui de Mathieu ?

Je fus surpris. Comment le savait-elle ? Voilà qui expliquait sa présence soudaine.

— Tu sais très bien que rien n'est caché bien longtemps. Et puis, trouver ce genre d'information m'est très simple, malheureusement à moins d'un test ADN, je ne pourrais croire tes paroles, dit-elle.

Si je lui disais la vérité, qu'allait-elle bien faire ? Non je ne pouvais pas lui dire. Par reflexe je passais ma main sur mon ventre.

— Ce n'est pas le sien, mentis-je.

Elle ne montra aucune réaction à ma réponse. Ni de satisfaction, ni de surprise.

— Alors, de qui est-il ?

Comment sortir de ce gouffre ? Je ne pouvais pas lui dire que c'était celui de Mike puisque si cette dernière avait les informations sur les semaines de grossesses, elle saurait que ça ne coïncidait pas avec ma rencontre avec Mike.

— Je ne sais pas.

— Tu ne sais pas ?

— Je... j'étais en soirée avec des amis, et puis...

— ça en ait assez, je n'ai pas besoin de savoir plus, fit-elle avec dégoût. Quel fille dégoutante. Et dire que mon naïve de fils, adorait prendre ta défense. Je le plaint, le pauvre. Si je peux te donner un conseil, tu ferais mieux d'avorter de ce bâtard d'enfant. De toute façon Mathieu ne se rappellera plus jamais de toi. Et c'est mieux ainsi.

Je serrais mes doigts sur la couverture.

Elle s'approcha de mon lit, me regarda de haut pendant un petit moment avant de tourner des talons et s'en aller vers la porte. Je fermais les yeux et prenais une grande inspiration. Oui c'est mieux ainsi me rassurais-je. Au moins, elle me laissera tranquille. Je me tournais ensuite vers la fenêtre et admirait le temps. Un oiseaux vint se poser sur la bordure du balcon. Toi, au moins tu es libre pensai-je. Je veux aussi être libre. Qu'est-ce que ça faisait de voler ? Je veux moi aussi voler. Je sortais de mes draps, comme attirer par cette oiseaux. Et allait me mettre au bord du balcon. Je me rapprochai de la petite rambarde pour mieux apprécier la scène et passais mes pieds à travers. Mon regard se dirigea vers le ciel. Il est monotone. Triste. Perdu, un peu comme moi. Le vent souffla soudainement. Je fermais les yeux et me laissais tomber en avant. Mathieu ne se souvenait plus de moi et n'avait pas non plus le droit de se souvenir de moi. Je quitterais ce monde avec mon enfant en moi. C'est mieux ainsi.

Des mains puissantes se saisirent de mes hanches et me fit basculer en arrière. Je tombais à la renverse de l'autre côté du balcon. Ma tête allait cogner le sol si une main ne l'avait pas retenu. Un gémissement s'échappa de la bouche de l'indésiré.

— Il était moins une.

Je me relevais avec difficulté. Un jeune homme que je ne connaissais pas venait de débarquer dans ma chambre et m'empêcher de sauter de mon balcon. Ses yeux étaient d'un gris sombre et ses cheveux d'un noir de jais. Il avait de très fin trait et portait des vêtements de patient. Qu'est-ce qu'il foutait ici ?

Reina [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant