Chapitre 85 : Rencontre avec les futurs investisseurs

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— Mike ! arrête ! Qu'est-ce qui te prends ? Arrête ! criai-je alors que l'eau me fouettait pleinement le visage.

Il s'arrêta enfin complètement essoufflé. Je le regardais avec colère.

— Qu'est-ce qui te prend ! criai-je. Je reçois des potentiels investisseurs tout à l'heure.

— Tu avais besoin d'une bonne douche froide, dit-il simplement en haussant des épaules.

J'admirais l'oeuvre de Mike. C'est malin. Je suis toute trempée maintenant. L'eau dégoulinait sur ma peau. Ma robe blanche était devenue transparente. Mes sous-vêtement rouge se dessinaient parfaitement derrière le rideau de tissu.

— Oups, fit Mike.

— Oups ? fis-je sidéré.

Je marchais vers lui, il eut un mouvement de recul. Je ramassais le tuyaux d'arrosage, et sans crier gare l'arrosa à son tour. Il mit sa main devant lui pour empêcher l'eau de le toucher mais ma détermination fini par l'emporter. Il est maintenant aussi trempée que moi. Mon pied se prit malgré moi dans le long tuyaux d'arrosage et je tombais en attrapant le t-shirt de Mike qui glissa également, pivota et s'écroula sur moi. Ses cheveux carrésèrent mon front. Je ne pouvais m'empêcher d'admirer les traits de son visage. Ses yeux gris avaient plongé dans les miennes.
On est trop proche.
Je pouvais sentir sa respiration mentholé. Je ne sais pas ce qui se passe l'espace d'un instant j'eus l'impression qu'il allait faire quelque chose mais s'était ravisé.

— Tu... Tu m'écrases, soufflai-je soudainement.
— Tu devrais laisser Théo, voir la famille du côté de son père.
— Tu m'écrases. Lèves-toi.
— N'évite pas le sujet.

Je tournais ma tête de l'autre côté. Il saisit mon visage pour le tourner vers lui.

— De quoi as-tu peur ?

Je repoussais sa main. La douceur de ses doigts sur la peau, me firent frissonner.

— Je n'ai peur de rien.
— Tu mens, dit-il en attrapant de nouveau mon menton dans ses main.

Je repoussais sa main et appuyais sur son torse pour qu'il se relève. Il se dégagea enfin de moi pour s'asseoir à même le sol.

— Mêles toi de tes affaires. Si je ne veux pas que Théo aille la bas, c'est que j'ai mes raisons. C'est moi qui l'ait porté dans mon ventre, j'ai faillit mourir pour lui donner la vie, et il était où son père et sa famille ? Nulle part. Cette discussion est terminée. Je ne veux plus en parler.

Je le laisser planté là et diparus à l'intérieur de la salle. La fraîcheur du vent me fit frissonner. Je me couvris de mes mains. Il n'y avait aucune serviette au alentours. C'est malin. J'ouvris mon sac et ramassais un mouchoir. Je m'essuyais le visage avec. Je n'avais pas non plus de vêtement de rechange avec moi. Je devrais rentrer à la maison rapidement et me changer. Mais... entrer dans le taxi dans ces vêtements transparents... Je retirais ma robe, m'approchait de la fenêtre et l'essora. L'eau s'encra dans le sol. Mike n'était plus dans le jardin.

J'espérais qu'il avait compris la leçon et qu'il ne me parlerait plus de mon passé. Je voudrais simplement avancer dans la vie sans que l'on m'associe avec Mathieu. Cette époque est révolue. Je me collait au mur et soupirais. Non. Je ne devais pas pleurer. La Reina qui pleurait pour un oui et pour non, elle n'existe plus. La porte s'ouvrit soudainement. J'entends plusieurs voix d'homme assez âgés parler. Peut-être parmi eux il se trouvait une femme ou deux mais pas plus. Les investisseurs ? Ils sont arrivés plus tôt que prévu. Oh mon dieu ! Que dois-je faire ? Si ils me voyait dans cette accoutrement, ils n'allaient jamais me prendre au sérieux. Je courus rapidement dans mon bureau et fermé la porte à clé.

Reina [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant