Reina [Terminée]

Chapitre 33 : S'eloigner

Je sortais de la salle de bain. Et me posais sur mon lit. Les aiguilles de l'horloge m'affirmaient qu'il allait bientôt être 23h00 et je ne dormais toujours pas. Lorsque je ramassais mon téléphone, je voyais les appelles manqués de Guillaume. C'est vrai. Il avait essayé de me joindre pendant la journée. Mais je n'avais pas voulu répondre. Après une énième fois à me demander si j'allai répondre ou pas, je me décidai a l'appeler. De toute façon, Guillaume ne dormait jamais à cette heure là. D'ailleurs, il s'était moqué de moi à ce sujet. Me qualifiant de « mémé »dû au fait que le plus tard que je dormais était 21h. Mathieu n'avait rien trouvé de mieux que de rigoler à cette blague stupide. Je lui en avait un peu voulu sur le moment. Il avait ensuite essayer par tout les moyens de se racheter. Je souriais en me rappelant de cette anecdote. Mathieu....

Guillaume décrocha au bout de la deuxième sonnerie.

— Allô ?

— C'est moi... dis-je.

— Je sais. Tu ne dors pas ?

— Non. Je n'y arrive pas.

— Pourquoi ? Quelque chose ne vas pas ?

Je regardais le plafond, me perdant dans mes pensées.

— Reina ? Demanda Guillaume, me faisant sortir de mes pensées.

— Je... Guillaume, je pense qu'il serait mieux que l'on arrête de se parler. Pendant un petit instant. Ne le prends pas mal s'il te plaît. C'est juste... que te parler me fait me rappeler Mathieu. Et pour le moment. Je crois que j'ai besoin de prendre des distances avec vous... toi, Bridgette... Et puis, je me demande si Mathieu retrouvera vraiment la mémoire un jour...

Mon cœur me faisait mal pendant que je prononçai ces phrases mais c'était vraiment ce que je ressentais. J'avais besoin de le faire. Depuis que Mike était ici, j'étais un peu plus heureuse. Avec Lui, j'oubliais tout mes problèmes. Mais dès que je parlais à Bridgette ou Guillaume, Mathieu me revenait en tête. Il y eut un silence pendant un moment. 

— C'est ce que tu veux ? Finit-il par demander tout bas.

Je laissais un moment de silence avant de reprendre.

— Oui, murmurai-je.

— C'est injuste Reina. Tu ne peux pas faire ça. Est-ce que tu crois qu'il t'a seulement oublié toi ? Non. Il y a moi aussi et puis Bridgette et son père, sa famille, des gens qu'il connaît depuis longtemps... On est tous dépassé par la situation. Il n'y a pas que toi. Je sais que ce qui t'arrive en ce moment n'est pas cool. Mais tu as perdu espoir si vite. Tu es sa petite amie bon sang !

Les paroles de Guillaume étaient vraies et sincères et je sentais que cela venait du coeur. Mes larmes menaçaient de couler de nouveaux. 

— Était, fini-je par dire bien que je ne le pensais pas. As-tu oublié ? Nous n'étions déjà plus ensemble quand il a eu l'accident.

— Pour lui, ça n'a rien changé Reina, il se considérait encore en couple avec toi. Est-ce que tu crois qu'il a acheter une bague de fiançailles à toute les filles avec qui il est sortie ? Avec toi c'était vraiment du sérieux ! Même moi j'étais surpris. Il voulait vraiment fonder une famille avec toi. Et toi tu veux l'abandonner aujourd'hui, au moment où il a le plus besoin de toi ?

— Tu ne comprends pas que c'est trop dur pour moi ? Pas tout le monde est assez fort pour supporter tout ça ! Et puis, c'est bien toi à l'hôpital qui m'avait proposé d'avorter. Alors que tu sais très bien que si Mathieu venait à retrouver la mémoire entre temps. Il t'en voudrait. Et il m'en voudrait également. D'ailleurs à moi plus que toi. Et c'est toi qui me dit d'espérer encore pour Mathieu, criai-je.