Reina [Terminée]

Chapitre 87 : la situation est hors de contrôle

Je raccrochais ensuite le téléphone, pris mon manteau et enfilais des baskets confortable. Je portais un t-shirt bleu indigo et un pantalon jean boyfriend. Mes cheveux étaient remonté en une queue de cheval.

Je descendais les escaliers, préviens la nounou que ma mère allait bientôt rentrer et je quittais la pièce.

Je frappais à la porte de Mike, dès qu'il ouvrit la porte, je plongeais dans ses bras et le serrait fort contre moi. Je sens les rythmes de son coeur s'accélérer.

— Reina ... qu'est-ce qui se passe ? demande t-il inquiet.

Je serrais les dents, les poings serraient sur son t-shirt pour retenir mes larmes, mais ces derniers se mirent à couler malgré tout mes efforts. Son t-shirt ne tarda pas à être complètement trempés. Il m'invita a entrer à l'intérieur de son appartement, m'offrit un verre d'eau. Je remarquais des feuilles de cours étalées sur la table. Il était en train de réviser. Et moi, je ne trouvais rien d'autre que de le déranger avec mes problèmes.

— Merci, dis-je finalement.

Il continua de me regarder assis juste à côté de moi sur le canapé.

— J'avais besoin de compagnie, soufflai-je.

J'avais beau jouer la fille forte, il a fallut d'une apparition de Mathieu à la télé, pour que je m'effondre de nouveau. Ce n'était pas en soi l'interview de Mathieu qui me mettait dans cet état, mais j'avais plus de peine pour mon fils.

Je ne donne pas plus de détail à Mike et il ne m'interroge pas non plus. Cela faisait quelque seconde qu'il était silencieux, je me risquais de me tourner vers lui et je croise ses yeux gris qui me dévisage.

— J'ai... quelque chose sur la figure ? demandai-je.

Il ne dit rien. Sa main se fraie un chemin sur mon visage, je reculais légèrement mais ça ne l'empêche pas d'atteindre mes joues pour essuyer mes larmes.

— J'en ai marre de te voir comme ça à cause de lui, souffla t-il. Tu mérites beaucoup mieux...

Comment le savait-il ? Pourquoi pouvait-il lire aussi facilement en moi ?

— Mike... je-

Sans que je n'eus le temps de terminer ma phrase son visage était déjà à quelque centimètre du mien. Mon coeur s'emballa soudainement. Qu'est-ce qui me prenais ? Ses yeux ne quittais pas les miennes. Son front se posa sur le mien. Je sens son souffle sur mes lèvres. Sa main caressa délicatement mes joues.

— Tu n'en es pas consciente mais tu pourrais mettre tout les hommes à tes pieds Reina. Arrêtes de te morfondre pour une personne qui n'en a rien à faire de toi, murmura t-il.

Le temps parut durer une éternité,  son regard se dirigea vers mes lèvres. Pourquoi étais-je autant troublé par sa proximité ? Je me mordis l'intérieure de ma joue. l'espace d'une seconde, j'ai cru qu'il allait m'embrasser. Mais il se retira. Je me surprends à le retenir. Je vois la surprise dans son regard. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Je ne devrais pas faire ça...

Je le tirais vers moi et sceller nos lèvres. Il n'a même pas eu le temps d'anticipé ce qui se passait. Je me colle plus à lui pour l'embrasser. Il semble au début vouloir y répondre mais se ravisa.

— Ce n'est pas une bonne idée... dit-il finalement la respiration saccadé. 

Je voyais bien dans son regard que ce n'était pas son corps qui parlait mais juste sa raison. Il se leva et ramassa ses clés sur la table.

—Je te ramènes chez toi.

Je ne bougeais pas du canapé. Je restais là à fixer mes doigts entrelacés.