Reina [Terminée]

Chapitre 31 : Shooting surprise

On était dimanche et Mike avait prévu de passer à la maison pour m'emmener dans un studio photo. Anne l'avait appelé, lui disant qu'une de ses connaissances avait eu un coup de foudre sur des photos de Mike et moi fait la bas en Angleterre pour le magasine « the best couple's». Et que cette amie en question venait tout juste de recevoir une nouvelle marque de prêt à porter d'un client et qu'elle souhaitait que l'on y participe. J'avais accepté. De toute façon, je n'avais rien d'autre à faire et puis cela me permettait d'oublier mes problème.

Je terminais de boire mon thé dans le canapé du salon, maman et papa assis regardaient la télé. On sonna finalement à la porte. Je me levais pour ouvrir. Ma mère me stoppa. Elle voulait l'acceuillir elle même. Cela faisait une décenie qu'ils ne s'étaient pas vu. Elle trépignait déjà d'impatience. La porte s'ouvrait sur un Mike en tenu très décontracté, pantalon jean noir, sweat bleu et une casquette noir. Ses yeux noisettes croisèrent ceux de ma mère et un sourire dessina son visage.

— Mike ! Ça fait une éternité que l'on ne s'est pas vu ! Dit-elle en plongeant dans ses bras.

— Oui presque une éternité.

— Ce bon vieux Mike. Regarde toi, on dirait un homme, s'extasia mon père.

— Bonjour monsieur Milay.

— Oh, je t'en prie, appelle moi par mon prénom.

Ma mère l'emmena jusqu'au canapé. Il se posa juste en face de moi, me saluant.

— Je te sers quelque chose ? Demandai-je.

— Non, ça ira, merci.

— Je me rappelle lorsque vous étiez encore gosses et que vous juriez que vous aller vous marier.

Je m'empourprais. J'avais déjà oublier cette histoire. Mais après tout qui n'avait jamais jouer à la maman et au papa ? Mike sourit gêné. En effet, tout cela n'était plus de notre âge.

— C'est bien dommage que tu n'es pas fait apparition avant.

— Ah bon ? Pourquoi ?

— Comme ça Reina n'aurait pas fait le mauvais choix.

— Papa, fis-je sidéré.

Il posa une main sur l'épaule de Mike sans faire un compte avec moi.

— Tu sais, il n'est pas encore trop tard.

— Papa ! Dis-je de nouveaux.

Mike rigola.

— On est juste ami et c'est tant mieux comme ça, dit-il en me faisant un clin d'oeil. Maintenant, puis-je vous voler votre fille ?

— Oh mais, tu ne restes pas déjeuner d'abord ? Dit ma mère.

— J'ai eu un bon petit déjeuner à l'hôtel. Ne vous inquiétez pas pour moi.

Je ramassais mon sac sur le canapé et quittais la maison. Mike m'ouvrit la porte. Je sortais en soupirant.

— La folie de tes parents m'avait manqué, dit-il soudainement.

— Je suis désolée de la remarque de mon père. Il n'aime pas du tout Matthieu.

— C'est bon, je ne l'ai pas du tout mal pris, tu sais.

Il positionna le rétroviseur et vrombit le moteur après avoir tourné les clés. Je m'adossais au canapé dur en cuir et regardait le paysage défiler à une allure hallucinante. Mike conduisait un peu trop vite à mon goût. Il passa par l'autoroute et les panneaux affichait au fur et à mesure le chemin. Les vitres teintés de la voiture brillaient. J'esquissais un sourire lorsqu'une coccinelle se posait sur la vitre. Un léger mal de tête se fit ressentir. Je fermais les yeux pour chasser la douleur, comme si cela allait suffire. Souffrir autant pour un enfant qui ne verra peut-être même pas le jour... est-ce que cela servait à quelque chose ?