Reina [Terminée]

Chapitre 47 : Je veux bien qu'on essaye

J'étais rentré à la maison depuis un petit moment déjà. Lorsque mes parents m'avait découvert à l'hôpital, ils étaient très inquiet. Je leur ai mentis sur ce qui s'était réellement passé en leur disant qu'un chien m'avait attaqué. J'ai par la même occasion interdit Mike de parler de la fameuse phase où j'ai faillis mourir. Comme promis, il ne dit rien. Il retournais également en Angleterre cette après midi et c'était mieux ainsi. Mon père allait l'accompagner à l'aéroport puisqu'il ne prenait le travail que ce soir. J'écrivais dans mon journal intime. Je lui expliquais que depuis que Mathieu avait perdu la mémoire et depuis que Mike allait partir en Angleterre, je sentais comme un vide. Mais je ne voulais plus qu'il mette sa vie en pause pour moi. Il devait continuer de vivre pour lui. Je pris une légère inspiration puis fermais mon journal.

— Reina, cria ma mère d'en bas. Tu es prêtes ?

— Oui, j'arrive.

Je descendais des escaliers et rejoignais ma mère en bas. Aujourd'hui, j'allais enfin découvrir le sexe de l'enfant. Je posais ma casquette sur ma tête et aplatit mes cheveux. Je portais un pantalon jean avec une ouverture spéciale femme enceinte ainsi qu'un t-shirt très souple.

— Félicitation ! c'est un garçon, dit la gynécologue.

Maman qui m'avait accompagné sauta de joie.

— Ah ! Je le savais ! Fit-elle.

Elle dégaina son appareil photo de son sac et demanda à la gentille docteur de nous prendre en photo, pendant que j'était encore allongé, le ventre à l'air libre avec un liquide luisant dessus.

Nous remercions la docteur et quittons la salle. Un frisson me parcours le corps. Pourquoi ai-je un mauvais pressentiment ?

— Bon, je vais au travail, ça ira pour rentrer à la maison ?

— Oui.

— Tu veux que j'appelle Mike ou ton père pour qu'un des deux viennent te chercher ?

— Non, ça ira.

Elle posa un baiser sur mon front, fit au revoir au bébé et disparu au coin d'une ruelle. Le feu passa enfin au vert pour les piétons, je m'apprêtais à traverser quand soudain un véhicule arriva à toute vitesse dans ma direction. Je n'arrivais pas à bouger tant mon choc était grand, pendant que la voiture arrivait à une vitesse phénoménale vers moi, c'était comme si toute raison avait quitté mon corps. Une main m'attrapa le bras et me tira de justesse. Je tombais dans le torse de mon sauveur. Je tremblais. Le camion avait continué sa course folle de l'autre côté de la rue.

— Est-ce que ça va ? Demanda t-il.

— Oui, bégayai-je toujours secoué par les évènements.

Je me décale et mon regard croisa celui de Mathieu. Il était habillé tout en noir avec une casquette qui m'empêchait de le reconnaître. Je devais lui dire la vérité... concernant cette enfant. Je m'étais peut-être un peu trop vite emporté lors de la fête. Je ne lui avait même pas donné la chance de s'exprimer. Et puis, c'est son enfant. Dans tout les cas, je devais lui dire la vérité.

— Mathieu, je...ne t'ai pas dit à la fête mais... j'ai menti, le bébé... c'est... c'est le tien.

Il me lâcha d'un coup. Je voyais la surprise dans son regard.

— Avorte.

Je restais sans voix. Je pensais avoir mal entendu. Comment pouvait-il dire ça, comme ça.. ?

— Mathieu qu'est-ce que tu racontes ?

— Si tu ne peux pas avorter alors accouche et met le à l'orphelinat. Je ne veux pas de cet enfant.