vingt-trois

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« - Encore Bambam ?! Sérieusement ? Il est dix-huit heures et quart je te signale ! Et tu vas finir par liquider tout notre argent à force ! Se plaint Ewen, ayant pris ses aises dans le groupe. »

La concernée ne prit même pas la peine de répondre mais émit un sourire furtif amusé puis poussa la porte la séparant de l'intérieur du café. Le mâle ne semble pas en accord avec l'habitude de la métisse. Je suis rapidement mon amie tout en parlant à Péga, de manière à ignorer l'homme ayant agressé mon amie.

Je la retrouve attablée au fond de la pièce, non loin d'une télévision. Elle reteint un rire moqueur en voyant la moue qu'affichait Ewen puis commanda son éternel café. Moi, je pris un chocolat chaud tandis que rien ne tentait le solitaire.

« - Pistache ! Nom de dieu ! Regardes-moi ça ! Dit-elle en fixant un point dans mon dos. »

Je la dévisageais pendant cinq bonnes secondes, constatais la mine inquiète d'Ewen dirigée de la même façon que la frisée puis me retournais. La télévision était pointée. Je fus interloquée : le visage de Mao, le sorcier m'ayant maudit, recouvre presque la moitié de la télévision. D'après ce reportage, il serait porté disparu depuis trois jours.

Son frère le rechercherait. C'est étrange : après avoir détruit ma vie, il s'enfuit et disparaît de la population.

Je reporte mon regard sur Ewen. C'est également étrange la façon dont il ressemble à ce diabolique sorcier. Mais bon, une fois Bambi m'a dit qu'un humain avait en moyenne sept sosies sur Terre.

« - Alors comme ça, ce rat s'est enfui. Quel lâche ce gamin ! Lâche Bambi, un rictus maléfique scotché au coin des lèvres.

- Et sans l'accord de son frère en plus ! Ce n'est pas très gentil ! L'enfonce-je.

- O-oui. Vous pensez qu'il aurait dû demander l'accord à-à son frère ? Baragouine notre accompagnateur de façon suspecte.

- Pouah ! Évidemment ! Son frère doit être si inquiet ! Son gagne-pain et bras droit est parti ! S'exclame la métisse en prenant une voix de maman poule inquiète tout en joignant ses mains devant sa poitrine. »

Ewen effectue un rire semblant nerveux. Prise d'un élan de gentillesse, je posai ma main sur son genou sous la table en effectuant des cercles avec mon pouce pour essayer de le rassurer. Il fut celui qui relança le sujet de la fameuse Vanellope.

Nous débutons alors nos recherches, il nous faut son adresse de résidence. C'est après une bonne demi-heure que nous aboutissons à une réponse. J'ai obtenu son adresse : 24 impasses des abricotiers, Duniv.

Je partage évidemment mon information avec les deux autres humains. Ils me félicitent et nous partons pour la résidence de Vanellope, énergiquement, et en voiture comme toujours.

-<>-

Une gigantesque maison et un coucher de soleil en arrière-plan. Voilà la résidence de cette Vanellope et l'heure tardive de la journée. Elle semble de conditions aisées. Je m'avance en première vers l'entrée de cette villa puis appuie sur la sonnette prévue à cet effet. C'est une jeune femme bien élancée, au visage allongé, aux mains fines la rendant gracieuse, aux joues creusée qualifiant son âge mature et à la longue chevelure brune lui descendant aux reins qui ouvrit la porte marron.

Elle sembla bien surprise de notre visite mais nous invita tout de même à entrer. Nous nous installons dans le salon, sur les deux canapés. Nous nous saluons respectivement mais pas de la même façon qu'Ewen le fait, elle complimenta rapidement et discrètement Pega puis Bambi engagea la conversation.

« - Avez-vous vraiment des pouvoirs surnaturels ? Annonce-t-elle de but en blanc.

- Euh... C'est une assez indiscrète question que vous me posez là. Hésite Vanellope.

- Vous avez été mentionnée dans un article en tant que surnaturelle sauvant des vies. Continue la métisse d'une voix douteuse.

- Oh, je vois. Vous essayez de regrouper les surnaturels ensembles et vous en êtes.

- Quoi ? Intervient naïvement Ewen.

- Et bien, honnêtement, oui. La télékinésie, je maitrise. Avoue la plus âgée.

- Seulement la télékinésie ? Demande-je.

- Oui, je peux déplacer les objets sans les toucher avec une force amplifiée. »

Bambi affiche une mine déçue. J'imagine que je fais de même. Seul le mâle semble époustouflé par sa confession.

« - Et vous ? Reprend la jeune femme.

- Oh, euh, en vérité, je suis la seule surnaturelle. Murmure-je dans ma barbe. »

Vanellope ne rajoute rien et je n'en dis pas plus. La porte d'entrée claqua puis un homme de la tranche d'âge de notre hôte fit son apparition. Il se présenta, embrassa sa femme puis nous quittons le couple ne voulant pas les déranger, non sans les coordonnées de la jeune femme.

Ewen commença à se plaindre de n'être au courant de rien, d'apprendre mon côté surnaturel lors d'une autre conversation avec une inconnu et de ne pas avoir les détails de notre recherche si la télékinésie ne nous convient point.

Enfin, c'est seulement ce que j'ai écouté.

Agréable Mauvais SortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant