dix-neuf.

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« - Bambi, ne sommes-nous plus à Manate ?

- Non, l'hôpital le plus proche était celui-ci alors tu y as été transférée.

- Oui, ça j'avais compris mais-

- Nous sommes à Miuga. C'est une grande ville. Maintenant, je pense que nous devons enquêter plus sérieusement. Commençons par chercher un hôtel. Il me reste encore quatre-cents soixante-dix-sept réales brésiliens. »

Bambi explique que nous allons nous rendre à un cyber-café qu'elle a repéré en venant. Ainsi, nous pourrons rechercher un hôtel pas très cher. J'approuve sa proposition puis nous partons en direction de ce fameux cyber-café.

-<>-

« - Un café au lait, un fondant au chocolat ainsi qu'un accès internet rapide s'il vous plaît.

- Je vous apporte cela dans cinq minutes mesdemoiselles. »

Bambi et moi nous rasseyons sur les chaises oranges et bleues tandis que Pega se couche sous la table verte. On peut dire que cet endroit est très coloré. Le temps passe, nous discutons de nos passés respectifs. Parfois, elle lance d'agressifs regards amusés furtifs derrière moi. C'est intriguant.

J'apprends que Bambi a vingt-deux ans, elle est née à Kuzko, son petit village qu'elle n'a jamais quitté. Ce qui l'ennui, naturellement. Sa mère est décédée d'un cancer des poumons suite aux nombreuses cigarettes consumées lorsque Bambi était âgée de neuf ans. Depuis ses quinze ans, son père la baratine avec l'héritage du café. Elle a arrêté ses études à dix-huit ans et ses amis les plus proches sont Julia et les jumeaux. Malgré le fait qu'elle compare cette dernière à une peste, comme Rudy d'ailleurs. Mao, lui, serait plus distant. Sûrement dû à ses pouvoirs surnaturels. Bambi a trois jeunes frères, malheureusement, ils ne se supportent pas.

Nous sommes interrompus par le retour du serveur ayant pris notre commande.

« - Excusez-moi, voici vos commandes. Annonce-t-il en déposant une tasse ainsi qu'une petite assiette contenant le fondant au chocolat. Pour l'accès internet rapide, il se fait par téléphone. Je vous donne un code, en échange, il me faut l'identifiant de votre portable. »

Bambi fait ce qu'elle doit faire puis le serveur lui offre un de ces fameux codes. Sans attendre même que le serveur s'en aille, elle extirpe son téléphone portable d'une des poches de son short noir. Prenant une gorgée de son café alors que j'attrape seulement ma petite cuillère, elle débloque l'objet. Sur l'écran, elle glisse son pouce de haut en bas puis presse un icone en forme de triangle venant d'apparaitre.

Je détache mon regard de cet objet rectangulaire pour me concentrer sur les délicieuses courbes de mon joli petit gâteau à la couleur chocolat. Je le dévore du regard avant d'y plonger délicatement ma petite cuillère. Je porte l'échantillon que je viens de cueillir à ma bouche puis referme mes lèvres sur l'objet en métal. Je retire le couvert de ma bouche et mes papilles peuvent enfin gouter complètement à ce gâteau. Il est délicieux ! Je ferme les yeux afin de savourer plus profondément cette douceur.

« - Euh... Pistache ? Tu vas bien ? »

Je relève rapidement le regard pour constater que Bambi me fixe sérieusement. Je plonge à mon tour dans son regard. Malgré cela, elle ne tient pas longtemps et éclate rapidement de rire. Je lui lance un regard interrogateur pour recueillir des explications.

« - Putain ! Je suis désolée, mai-mais depuis que tu as commencé à manger tu bouges au ralentis ! Rit-t-elle en se tenant le ventre. »

Je souris. Ai-je vraiment fais cela ?

« - Enfin, bref. Je voulais te demander si ça ne te dérangeais pas de dormir dans le même lit que moi.

- Non, non ne t'inquiètes pas. »

Elle laisse apparaître un sourire satisfait sur ses lèvres, regarde une énième fois au-dessus de mon épaule puis continue de pianoter sur son téléphone.

« - Au fait, y'a un mec qui nous fixe depuis au moins un quart d'heure. »

Machinalement, je me retourne. Effectivement, un humain nous fixe. C'est curieux. Celui-ci balance sa tête à l'opposé de notre position si rapidement que j'ai presque eu l'impression d'entendre son cou craquer. Suite à ce bruit désagréable, des frissons parcourent mon échine. Je reprends ma position initiale puis regarde l'humaine assise en face de moi.

« - Tu penses que c'est un psychopathe ? Me lance celle-ci, amusée.

- Il n'en n'a pas l'air. Les psychopathes ont justement des regards de psychopathe. Sourie-je d'un ton moqueur. »

Elle me lance à nouveau un sourire assuré puis prends une autre gorgée de son café au lait. Moi, j'avale déjà une sixième part de mon fondant au chocolat. J'entends Bambi soupirer que tout dans ce monde est trop cher. Sacrée Bambi !

« - Ah ! J'en ai trouvé un à trente-deux réales brésiliens ! C'est encore trop cher mais c'est tout ce que j'ai pu trouver. Finis ton gâteau pour que nous partions ! Et efface ces moustaches au passage, tu ne me feras pas honte. »

Je soupire, attrape la serviette qu'elle me tend pour essuyer mon visage puis mets en bouche mon douzième et dernier morceau tout en regardant Bambi finir d'une traite sa boisson.

« - Excusez-moi, je vous regarde depuis tout à l'heure et- Intervient alors l'homme que Bambi a mentionné plus tôt.

- Oui, on avait remarqué t'inquiètes ! Le coupe impulsivement l'humaine.

- Je parlais. Affirme l'inconnu en appuyant sur le premier mot. Donc je disais-

- Que tu nous observais. Termine l'humaine d'humeur joueuse.

- Bambi ! Laisse-le au moins terminer ! Grondé-je.

- Je n'ai pas pu m'empêcher de vous écouter. Dit calmement l'humain après s'être raclé la gorge. Et il se trouve que-

- Fantastique tout ça ! Mais quel impoli celui-là ! Se plaint mon accompagnatrice.

- Bambi ! Tais-toi maintenant !

- Non ! Mais pourquoi t'as prononcé mon prénom !

- Je suis dans un hôtel à vingt-sept réales brésiliens. Lâche l'inconnu en ignorant Bambi.

- Argent ! S'écrie soudainement celle à la peau couleur café. Enfin, je veux dire, il est moins cher que celui que j'ai trouvé. Pistache, nous irons là-bas. »

Précipitamment, elle accroche mon bras ainsi que celui de l'humain, qui me sourit comme s'il attendait des remerciements, pour nous emmener à l'extérieur. Toutefois, Pega ne nous a pas suivis. De ce fait, avec une force que je ne connaissais pas encore, je me désiste de son emprise et cours vers le chien endormi. D'un claquement de doigts je le ramène à la réalité puis l'invite à nous suivre, Bambi, l'humain et moi.

Je m'approche de l'inconnu puis lui temps ma main. Il me regarde étrangement. Pourtant, il me semble que c'est de cette façon que les humains se saluent. Après un certain temps, il joint la sienne à la mienne.

« - Pistache. Dis-je assez sérieusement. »

L'inconnu fronce les sourcils en signe d'incompréhension.

« - C'est mon nom. Ajoutai-je rapidement.

- Ah ! Dans ce cas, je suis... Ewen. »

U N    E M O J I    P O U R    D E C R I R E    C E     S E G M E N T  ?

Vous aviez deviné qu'est-ce que l'émetteur des bruits stridents ? Alors ce... Ewen ?

Mes chapitres sont de plus en plus longs, j'espère que cela ne vous dérange pas... D'ailleurs je m'excuse vraiment de mon absence de quasiment dix jours, je ne m'étais pas reconnecté sur mon ordinateur et par conséquent, pas pu récupérer le texte...

Posté le 28/01/18

M E R C I     D E     V O T R E    L E C T U R E    E T    A    B I E N T O T  !

Agréable Mauvais SortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant