Agréable Mauvais Sort

vingt-huit

« - Ma bouche merde ! Pourquoi tu l'agresses comme ça ?! Tu ne pouvais pas faire ça sur Pistache ? Non mais sérieux ! S'énerve-t-elle avant de reprendre calmement en me lançant un regard non sans arrière-pensée. D'ailleurs ça ne lui aurait pas dérangé au vu de son visage qui rougit...

- Rougit ?! Je suis malade ? C'est grave ? Demande-je sincèrement en recouvrant mes joues de mes mains.

- Malade ? Hm... L'amour serait une maladie ? Cela dépend bien évidemment de ton point de vue chérie ! Annonce Bambi en prenant un étrange accent. Par exemple, suite à ma remarque, le jeune homme que tu vois là a souri. Une preuve que pour lui ce n'est pas une maladie. Continue-t-elle avant de se prendre un premier coup par Ewen. »

Je ne réponds rien si ce n'est qu'un regard interrogatoire. Ewen fit comme moi, mais ce fut un regard noir qu'il montra.

Elle se releva rapidement, donna de coup sur son torse et s'éclaircit la gorge. Elle va mieux.

Je me retourne vers Pega qui s'était allongé, visiblement exténué de l'exploit qu'il vient d'accomplir. Voyant mon regard, il se lève pour venir s'asseoir face à moi. Je sens également une présence plus imposante s'asseoir à mes côtés. Ewen embrassa tendrement ma joue qui s'offrait à lui. Il le justifia par le remerciement de son sauvetage, attaqua ma chevelure n'ayant pourtant rien demandé puis sen alla toujours avec ce même sourire.

Puis, sans prévenir, Pega vint passer sa langue sur mon pauvre visage comme s'il voulait le nettoyer de toute trace de l'humain. Je souris, l'éloigne et le caresse affectueusement en essayant d'arranger mon minois.

« -Bon ! Ce n'est pas tout ça mais on a perdu le chemin là ! Donc on est en quelques sortes paumés. Une idée les deux zigotos ? Nous agressa Bambi ayant repris toutes ses forces.

- Papillon ! S'exclame le premier zigoto.

- Ewen, voyons, tu n'imagines quand même pas qu'un insecte va venir par humeur généreuse nous mener à la maison de la fée ?!

- Oui. Confirme celui-ci.

- Il a raison l'humain, il y a un magnifique et grand papillon brillant qui te tourne autour. Et si on essayait de le suive ? Approuve-je naïvement. »

Elle m'a écouté. Il est déjà en route. Prions pour que ce papillon soit vraiment celui de la magicienne !

Nous marchons derrière ce papillon durant vingt bonnes minutes. Il se stoppe devant une bâtisse. Elle ressemble à un petit chalet chaleureux et douillet. Bien entendu, nous toquons à la porte d'entrée.

Une femme dans la quarantaine vient nous ouvrir. Elle a les cheveux coupés courts coiffés en bataille la rajeunissant, un mignon petit nez pointu, des yeux bleus marine brillants d'une lueur enfantine et joviale ainsi qu'une silhouette basique assez plate. Peut-être finalement est-elle véritablement une fée ?

Elle nous salut énergiquement en récitant chacun de nos prénoms, elle appela même Pega. Pourtant, elle ne devrait pas les connaitre. Nous nous installons tous dans son petit salon. Elle nous propose même des biscuits au chocolat ou un café. Ce que Bambi et Ewen ne purent refuser. J'avoue que moi aussi.

« - Vous avez lus l'article écrit sur moi et argumenter par une jeune fille j'imagine ?

- Bah... Oui du coup. Répond la métisse.

- Dis-moi Bambi, je vois que tu ne t'entoure que de personnes ayant un lourd secret ou des remords... Tu en es consciente ?

- Vous savez que Pistache est une wa- ?! S'étonne-t-elle tandis que je l'étouffe avec ma main.

- Je sais tout ! Se vante la femme. All ! Todo !

- Pega a un problème aussi ? M'inquiète-je.

- Au fond, qui n'en a pas ?

- Vous pouvez nous aider ? S'incruste le seul mâle.

- Bien sûr ! Pistache, la solution de ton problème setrouve à sa source. Pega, ton innocence est sûre, aussi sûre que ta loyauté.Peut-être que si tu leurs rendrait visite tu te sentirais mieux. Au vu de sonaboiement, Pega semble comprendre. Bambi... Affirme-le, ce n'est sûrement pasun problème. Et Ewen, Ewen n'est un prénom très virile et sympa. Ça ressemblemême à un prénom féminin ! Pourquoi l'as-tu changé ? »