neuf.

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Bon, je vais activer mon mode effronté. Il faut que je retrouve ma forme de wang, c'est une question de vie ou de mort !

Je vérifie que Pega est toujours derrière moi et pousse la porte d'entrée du café. Une jolie mélodie retentit. Je regarde en direction de la table des bruns bouclés. Mao a disparu et Rudy, étant dos tourné à l'entrée, a le nez plongé dans un fin bouquin.

« - Mademoiselle ! Les animaux ne sont pas acceptés dans cet établissement. Intervient une femme âgée derrière le comptoir.

- J'en ai pour quelques minutes ! Répondis-je irrespectueusement. »

Je ne jette pas un regard à la pauvre femme et continue ma route vers la fameuse table. J'entends celle-ci s'époumoner pour obtenir un de mes regards.

Arrivée à la hauteur de Rudy, je tapote son épaule. Il se retourne d'un air nonchalant. J'ai l'impression qu'il ne me reconnait pas tout de suite, cet idiot. Un de ceux qui ont modifié ma vie. Et que j'espère va restaurer tout cela.

« - T'es ? »

Après quelques secondes passées à se fixer, un éclair passe dans ses yeux et son expression change. Sa mine se décompose.

« - Co-comment t'es arrivée là ?

Je lui souris sadiquement. Je ne sais pas pourquoi j'ai apprécié faire cela. Ce doit être mon côté effronté.

« - Normalement, t-t'étais morte ! T'avais plus de pou ! C'est impossible ! Dit-il avant d'adopter une expression sûre d'elle. Peu importe, pourquoi es-tu là ?

- Mon cher Rudy, n'avez-vous pas la drôle d'impression que je n'ai plus la même apparence ? Pourtant, c'est flagrant.

- Mademoiselle, sortez d'ici ! Nous interromps l'humain m'ayant qualifié de stupide il y a quelques minutes plus tôt.

- Nous ne pouvons rien pour toi. Croyais-tu que nous allions t'aider ? Nous pensions à te vendre mais Mao a tout fait foirer en t'utilisant comme cobaye ! Non mais quel idiot ! Nous aurions pu récolter une bonne centaine de réal ! (= environ cinquante euros) »

Qu'est-ce que... De l'argent ? Ils voulaient me vendre ? Et ne veulent pas me rendre mon apparence normale ? C'est inhumain ! Ils veulent me laisser crever !

Je sens de fortes emprises sur mes bras puis me sens soulevée. Même en ayant l'apparence de l'une d'entre eux, je suis maltraitée... Soudain, un cri de douleur bousille mes tympans. Un de mes agresseurs est la victime. Bien fait pour lui.

« - Saleté de cabot ! »

Cabot ? Qu'est-ce donc ? Encore un mot qui m'est inconnu... Pega ! Où est-il ? Je baisse mon regard vers l'emplacement où il s'était couché. Ah, il est encore là.

Je l'observe mordre passionnément une jambe. Ça a l'air délicieux. Finalement il lit dans mes pensées et mange mes agresseurs. Quelle adorable créature. Il lève les yeux vers moi, je lui souris. Soudain, il se prend un coup de pied dans la gueule. Mon dieu ! Il couine, mon bébé couine !

Avec une force que je ne soupçonnais pas, j'écarte les deux individus m'agressant. Je m'accroupis et essaie de réconforter Pega. Le pauvre a plongé son museau sous ses pattes pour essayer d'atténuer la douleur.

« - Bande de brutes ! N'avez-vous pas honte ?! Oh ! Mon pauvre petit Pega ! Ces ignobles personnes t'ont fait du mal ! Saletés de personnes ! Comment avez-vous osé blesser ce pauvre bébé ! M'affolai-je, secouée par la douleur que doit ressentir le chien.

- Ce pauvre bébé !? Répète l'une des brutes. Ton ours m'a déchiqueté la jambe ! Comment peux-tu prendre le parti de ce monstre ?!

- Il n'est pas un monstre ! Vous êtes-vous regardez dans le miroir ce matin avant de parler d'un pauvre chiot comme ça ? »

Comment peuvent-ils ?! Oubliant la raison de ma venue, je pousse Pega à se lever -je ne peux pas porter à bout de bras cette bête de cinquante kilos- et l'entraîne énergiquement vers la sortie. Sans oublier de bien claquer la porte.

A peine ai-je blessé cette plaque bloquant l'entrée qu'un autre humain me rentre dedans. Décidément, c'est une manie chez les humains d'être impoli ?! Une sensation de fraîcheur se propage sur mon ventre. Intriguée, je jette un œil. Malheur ! Ma si belle robe !

En soit ce n'est qu'un vêtement, mais elle est identique à celle que j'avais hier, sous ma forme originelle. Il faut que je fasse disparaître cette tache ! Obligatoirement.

« - Mon café ! Mon si précieux café ! Jésus, Marie, Joseph ! Qui donc a osé me bousculer ?! »

Non mais je rêve ? Je suis la victime, comment peut-elle se plaindre ?

Je dévisage cette humaine impolie : son visage de la couleur d'un café prend une forme ronde, ses lèvres brunes sont pulpeuses, deux grands yeux globuleux remplient de vert d'eau envahissent son front tandis qu'une énorme masse brune frisée lui sert de chevelure. Ce doit être embêtant.

Elle souffle en voyant son plateau à la verticale, se recoiffe et reprends la parole en soutenant mon regard :

« - Quoi ? Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Tu es bizarre toi. »

U N   E M O J I   P O U R   D E C R I R E   C E   S E G M E N T  ?

Que pensez-vous de cette entrevue ? Et des réactions des personnages ?

Au passage, je re-remercie ces deux personnes qui ont données leur avis sur cette histoire, même si c'est seulement pour un concours, elles se reconnaîtrons !^^ C'est tellement inhabituel... Upss~ Je repars dans mes songes...

Posté le 06/12/17

M E R C I    D E    V O T R E   L E C T U R E   E T   A   B I E N T O T   !

Agréable Mauvais SortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant