vingt.

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« - Alors ce... bâtiment vaut vingt-sept réales brésiliens. Hésite mon accompagnatrice.

- Une chambre de ce bâtiment, oui. Rectifie le nouveau.

- Oh. »

Bambi n'a plus vraiment l'air d'avoir l'envie de loger dans ce « superbe hôtel topissime super économique ». Surement dû à l'abominable façade de ce bâtiment complètement délavée, délabrée à certains endroits et parsemée de plantes grimpantes faisant tâche avec le magnifique spectacle du ciel virant au rosé. Je pense que dans cette situation, la beauté intérieure est notre dernier espoir.

Voyant que les deux humains m'accompagnant se dirigent lentement vers ce bâtiment, j'accoure en leur direction tout en encourageant Pega à accélérer. Ils partaient sans moi et Pega !

Le gentil humain nous abandonne à l'accueil, il frappe l'épaule de la métisse qui l'ignore royalement puis vient embrasser mes deux joues sans prévenir. Ce doit encore être une pratique humaine. En retour, je lui offre un de mes jolis sourires lorsqu'il s'éloigne en agitant ma main de droite de la même manière que lui.

« - Comment ça il n'y a plus de chambre avec deux lits ?! Mais je m'en fous complètement ! Il suffit de prendre le lit d'une autre chambre ! S'écrit soudainement Bambi, me faisant sursauter. »

Je sens le museau de Pega se glisser délicatement dans la paume de la main de mon bras gauche s'étant tendu sous la surprise. Qu'est-ce qu'elle est adorable cette créature ! Affectueusement, je m'accroupis puis glisse cette même-main le long des doux poils ornant son dos.

« - Un lit double ?! Très bien. Mais dans ce cas ne comptez pas sur nous pour prendre soin de cet endroit. Je veux les clés, et de suite. Conclut la frisée en me ramenant à la réalité.

- D-d-d'accord. Bégaie l'humain en tendant un ensemble d'objets de métal.

- Parfait ! S'enthousiasme Bambi. Les enfants ? Venez, allons découvrir notre nouvelle maison ! »

Pega et moi sommes-nous les fameux « enfants » ?

Je tapote l'arrière-train du canidé puis me redresse pour suivre les pas de la brésilienne. Lorsque nous arrivons dans le couloir de notre étage, je la vois commencer à sautiller tout en faisant danser les clés autour de son index. Par la suite, je l'entends commencer à chantonner un air enfantin. Quelle attitude singulière !

Brusquement, elle se stoppe devant une planche de bois ornée des chiffres deux et six. Elle insère les clés dans une serrure prévue à cet effet puis pousse la porte. Toujours en sautillant, elle pénètre la pièce. Lorsqu'à mon tour je passe le pas de la porte, je ne peux m'empêcher de lâcher un cri d'effroi face à la scène se déroulant sous mes yeux.

« - Mon dieu ! Seigneur ! Bambi ! Pourquoi as-tu saccagé la chambre ! »

Les draps sont arrachés et jonchent sur le sol sous les chaussures de l'humaine, les rideaux ont rompu avec leurs sangles pour retrouver la poussière décorant le placard, un vase a perdu une partie de lui et la chaise s'est allongé loin de sa table.

« - Je leur avais dit qu'il ne pourraient pas compter sur moi pour prendre soin de cet endroit. »

-<>-

Cela doit bien faire dix minutes que je suis assise devant l'entrée de la chambre à attendre Bambi qui a décidé de se lever une demi-heure après moi. Soudainement, la planche de bois qu'est la porte sur laquelle je me suis affaissé se retire et je me sens basculer en arrière. Les retrouvailles de mon dos avec le sol furent bien douloureuses. Pour ma plus grande insatisfaction.

« - Je suis prête !

- Ça, j'avais compris merci. Soufflé-je en regrettant de ne pas avoir choisi le mur comme Pega. »

Je me replace sur mes jambes en étirant difficilement mon dos. Pega se redresse facilement puis me dédicace un de ses aboiements. Je lui montre mon pouce en l'air puis nous partons en direction de la cage d'escaliers. La descente se fait facilement au vu de nos ridicules sacs à dos.

M E R C I   D E   V O T R E   L E C T U R E   E T   A   B I E N T O T  !

Un émoji pour décrire ce segment ?

Vos ressentis sur le caractère de Bambi ?

Ce chapitre est inutile, c'est vrai. Mais assez amusant. Avouez-le ! D'ailleurs j'aimerais qu'on réponde à au moins une de mes questions quand on les lit ! Je me sens seule moi...

Publié le 04/02/18

Agréable Mauvais SortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant