quatre.

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C'est le seul et unique mot que j'entends avant de lever les yeux et constater qu'un énorme caillou vole en ma direction. De plus en plus bizarre : voilà que les cailloux volent maintenant !

Je me décale assez rapidement pour éviter le missile. Derrière celui-ci, un petit humain, sûrement encore dans la phase enfance, a toujours le bras levé en angle droit avec son corps. Je l'écoute se plaindre de son échec foireux auprès de la gentille petite fillette aux cheveux pâles m'ayant prévenue.

Et malheureusement pour moi, en étant si touchée par l'acte généreux de l'humaine je n'ai pas prêté attention aux autres enfants espiègles. Je sens douloureusement mon corps se soulevé par ma longue queue.

J'ai clairement horreur de ça, la douleur. Je n'aime pas cette sensation de souffrir. Les brûlures, foulures, fractures, râpures, égratignures et plein d'autres mots en -ure constituent ma peur de la douleur. Le simple fait d'être témoin d'un écoulement de sang me dégoûte. Rien que d'y penser me provoque un désagréable frisson parcourant mon pauvre corps.

Il est vrai que je prends des risques, mais jamais -au grand jamais- je n'ai ignoré rien qu'une égratignure de quelques ridicules petits millimètres au genou.

Bref, je suis toujours en train de subir une humiliation totale, soulevée par la queue. Soudain, la panique grimpe en moi. Et s'il me déchirait la queue ?! Et s'il me la cassait ?!

J'ai peur.

Je me débats, en vain. Je cris, mais je crois que ces enfants ne m'entendent pas. Je sanglote, mais mes larmes sont trop petites pour être remarquées. J'ai honte, mais ce n'est rien contrairement à la douleur de ma queue.

Je vais mourir. Adieu. Dites à Boisie que je l'aime.

« - Mais lâches-là sombre idiot ! Tu ne vois pas que tu lui fais mal ?! Gronde soudainement la même fillette à la crinière pâle de son innocente voix qui m'a aidé plus tôt. »

Je le dis rarement mais, je t'aime fillette.

Je sens la poigne sur ma queue diminuer. Puis soudain, la raison me revient. Je vais m'écraser au sol. Grossièrement.

Et si mes jambes cédaient ? Et si je tombais sur la tête ?

Il faut que je me prépare à l'atterrissage.

La poigne du gamin s'estompe et je commence à chuter. Je tire mes jambes vers le bas et garde la tête haute. J'attends le douloureux contact avec le sol de sable. Mais oui ! Le sable n'est pas douloureux ! Je vais mieux déjà.

Je sens une plateforme ralentir mes orteils dans leur chute. Douce sensation. Mes talons atterrissent violemment sur le sol. Un horrible frisson partant de mes talons m'arrive à l'échine.

Mais au final, le sable atténue cette douleur avec sa douceur et ses chatouilles.

Sans demander mon reste, je rejoins la maison de pierre. Est-ce bien celle-ci qui appartient au deux maléfiques humains ? Vraisemblablement, la porte est grande ouverte. Permettant aux voleurs d'y entrer tranquillement sans peur pour venir y cueillir quelques pauvres richesses.

A mon tour, je pénètre cette propriété, la boule au ventre.

Les deux humains se ressemblant sont assis confortablement sur deux simples chaises autour de la table de forme carrée, le tout en bois. Les deux énergumènes ont croisés leurs grands bras sur leurs poitrines et tapent du pied comme s'ils s'apprêtaient à réprimander un enfant. Je vais essayer de les contourner discrètement quand le plus sadique m'interpella :

« - Yah ! Toi-là ! Le vermicelle ! »

C'est un échec.

Je me tourne lentement vers mes agresseurs, m'apprêtant à recevoir un millier d'insultes grossières au visage.

U N   E M O J I   P O U R   D E C R I R E   C E   S E G M E N T ?

Comment trouvez-vous la petite escapade de Pistache ? La façon dont vous sentez le retour de la protagoniste chez les jumeaux ?

Ce chapitre est vraiment court, je suis désolée ! Aussi, je m'excuse du retard ! Vraiment, voualà... °°'

Posté le 19/11/17

M E R C I   D E  V O T R E   L E C T U R E   E T   A   B I E N T O T !



Agréable Mauvais SortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant