chapitre 25

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Aujourd'hui, après les cours, je me dirige à la cafétéria pour mon déjeuner. J'ai cours ce soir et je ne pourrai pas rentrer à la maison puis revenir au campus.

Je prends un pot de jus de fruit et un steak frites avant de me m'installer sur une table vide. Je mâche lentement le contenu de mon assiette en jouant avec la fourchette l'esprit perdu.

_Stella?

Je suis la direction de la voix et remarque qu'est arrêté en face de moi, le regard troublé.

_Steeve. dis-je calmement, je ne l'avais pas vu venir.

Il prit place sur l'une des chaises de ma table, décidé à avoir une discussion avec moi.

_Dis-moi ce que tu as ?

Je ne répondis pas en jouant nerveusement avec mon repas. Il s'impatientait avant de poursuivre

_Depuis ton retour, tu es distance et froide, je veux juste me rassurer que tu vas bien et te laisserai tranquille si c'est ce que tu veux, je promets de ne plus te déranger.

Je ne savais pas quoi lui répondre je restai assise en le regardant tristement. Voulais-je vraiment qu'il s'éloigne ? Je n'en sais rien et je ne voulais rien d'autre que de rester seule en ce moment. Je me levais de la table en déposant ma fourchette. Je récupérai mon sac et je m'en allai sans dire mot. En me dirigeant à la sortie. Il fallait que je parte d'ici. Je voulais rester seule et il était la dernière personne à qui j'avais envie de me confier même si mon cœur ressentait un mal dont je ne connaissais l'origine.

_Stella attend ! supplia-t-il lorsque je quittais la table.

Je ne prêtais pas attention à son supplice en poursuivant mon chemin jusqu'à sortir de l'université. Super ! Dis-je intérieurement en essayant de refouler ce sentiment de chagrin qui prenait de l'ampleur. Je continuais ma route en marchant sur le trottoir, agrippant fermement mon sac le souffle entrecoupé lorsqu'une voiture de couleur noire me dépassa de justesse puis s'arrêta à quelque centimètres de moi. Puis, le conducteur descendit et je le reconnus de dos avant qu'il ne fasse volte-face pour me faire face.

Je resserrai davantage mon sac, épuisée de lutter avec toutes ses émotions qui me déprimaient. Il s'approcha de moi après avoir fermé la portière de la voiture. Une fois à ma hauteur, il enleva ses lunettes de soleil et me fixa un peu durement.

_Steeve je... commençais-je en voulais lui faire comprendre une bonne fois pour toutes que je ne veux plus le revoir de toute ma fichue existence.

Mais avant qu'un quelconque autre son sorte de ma bouche, je perdis la langue. Je ne pouvais plus continuer ma phrase. Un sentiment étrange avait arraché mes mots et je me contentais de le contourner dans l'espoir de m'enfuir lorsqu'il me stoppa en m'attrapant par le bras.

_Je t'emmène dans un endroit spécial. dit-il en tournant légèrement son visage pour me regarder.

_J'irai nulle part avec toi et lâche-moi. dis-je irritée.

Je dois me tenir loin de lui. Déjà que je ne sais toujours pas comment annoncer à Karl ce qui s'était passé, tout ce que je pouvais faire à présent c'était de me tenir loin de Steeve et étouffer ces sentiments qui me trouble à chaque fois qu'il est proche de moi.

Il réfléchit un moment puis d'un pas décidé, il me porta en un clin d'œil sur son épaule en sac de patate ce qui provoqua un cri de surprise.

_Dépose-moi Steeve ! Aïe.

Je me débattais lamentablement étant faible face à ses muscles qui m'avaient enveloppé. Épuisée de me débattre, j'arrêtais de l'infliger des coups à l'épaule. Il s'avança jusqu'à sa voiture et ouvrit le côté passager, il m'installa sous mon regard agacé et attacha ma ceinture ce qui rapprocha davantage son visage du mien. Je ressentais de multiples sensations et je détournai légèrement mon visage pour l'éviter et réprimer ce que je ressentais. Il reprit sa hauteur et verrouilla la voiture pour que je ne sorte pas. Il contourna la voiture et déverrouilla pour s'installer à son tour avant de reverrouiller de nouveau.

_Ben tu vois, j'aime quand tu es sage. dit-il dans un sourire en agrippant son volant.

_Ouais c'est ça !

Il démarra la voiture et prit une direction qui m'était inconnu. J'évitais son regard persistant durant tout le trajet, comme si mon instinct de survie m'indiquait de l'éviter autant que possible. La route fut longue et on s'approchait d'une plage. J'admirais cette belle vue et mon cœur d'enfant était sous le charme de ce beau couché de soleil. Il stationna et descendit de la voiture.

_Allez suis-moi ! ordonna-t-il sans me jeter un regard.

Je détachai ma ceinture de sécurité et descendis à mon tour. Je suivais ses pas en essayant de ne pas tomber dans ce sable qui rendait ma marche difficile. La brume progressait et le vent me caressait avec délicatesse, la nuit tombait progressivement.

J'aurai pas dû (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant