J'aurai pas dû (Partie 1)

Chapitre 42

                           PDV de STELLA

<<La souffrance est humaine et le bonheur est divin.>>

On aurait aimé toutes vivre une histoire d'amour qui finit bien. Là où on se réveille chaque matin dans les bras de notre bien aimé. Là où l'amour nous rend accro à l'autre au fuir à mesure que le temps se mesure à la quantité de nos fous rires et cesse d'exister quand on se refuge dans les bras l'un de l'autre. Mais mon histoire d'amour à moi ne finira certainement pas comme celles des contes de fées.

                                   ***

Karl m'avait prévenu de la visite de quelque partenaire d'affaire pour une rencontre au manoir. Et je voulais me faire toute petite pour ne pas avoir à jouer le rôle de l'épouse accompli. Il était bien distant et pensif ces deux dernières semaines et quant à moi, je passais la majeure partie de mon temps à m'occuper de mon bébé. Je n'avais rien d'autre à faire dans cette grande demeure et cela m'ennuyait.

Il fait soir et je pris mon dîner assez tôt afin de ne pas rencontrer son premier invité qui venait d'atterrir sur le sol Italien. Je me dépêchai de manger et de nourrir le petit Stéphane avant de rejoindre ma chambre avec deux biberons que j'avais préparé pour lui. Une fois dans la chambre, je fis coucher le bébé épuisé. Il dormait déjà le pauvre, je l'avais bien gavé de nourriture. Je pris une douche ensuite avant de rejoindre le lit. Le bébé me réveilla tard dans la nuit comme d'habitude. Je me levai du lit pour répondre à son besoin et, le berçant pour qu'il dorme à nouveau avant de regagner mon lit.

Au petit matin, j'avais du mal à me réveiller, le petit bonhomme était déjà réveillé et jouait dans son berceau tranquillement. J'avais un peu de migraine et j'entendais des bruits dans l'allée, ce qui attira mon attention. La voix allait l'air familière et le doute planait dans ma tête. Ma tension montait et je me disais que je me faisais sans doute des idées jusqu'à ce que j'ouvre la porte en le voyant hurler mon nom. Je restai immobile et bouleversée me demandant ce qui ce passait et comment avait-il pu me retrouver ici. Tant de questions planaient dans mon esprit et le revoir avait fait ressurgir de vieux démons.

Il voulait qu'on parte d'ici, qu'on recommence une autre vie bien écrite mais je ne pouvais pas. Et maintenant, je vis avec cette peur de perdre mon bébé. Je connais bien Steeve et je sais que rien ne pourra l'arrêter parce qu'il est entêté. Et devoir vivre un affront entre ces deux hommes me rend malade.

Il quitta ma chambre furieux après sa vaine tentative de me convaincre de m'en aller avec lui et le bébé et je m'effondrai sur le sol tétanisée par son retour brusque et les différents signaux d'alarmes qui me pertubait.  J'avais l'impression que le ciel me tombait sur la tête et que cette fois-ci, je n'aurai aucune issue de secours.

Je sais que tout ce qui arrive en ce moment est en majeur partie de ma faute, j'ai fauté et tous ces événements brusques, ces émotions changeantes ont contribué à induire mon cœur en erreur en le faisant changer de trajectoire pour qu'il trouve un autre réconfort.

Je me rappelle encore de l'époque où mes sentiments étaient mélangés dans cette vague d'envie et d'interdit jusqu'au point de me faire remettre en question ma relation avec Karl. En ce moment, j'avais de nouveaux sentiments que je refusais d'assumer. Et aujourd'hui, ce trouble resurgit avec violence. Choisir entre les deux était pour moi une sentence abominable. Et choisir entre les deux une nouvelle fois me détruira parce que je sais que l'un comme l'autre souffre et cela me déchire le cœur.

Je me relève du sol en entendant les pleurs du bébé comme s'il avait été alerté par ma peine et douleur. Je le pris dans mes bras en m'asseyant sur le lit.