Chapitre 34

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<<Chacun de nous a son histoire et la mienne n'est pas parfaite. Elle ne finira pas sans doute comme celle des livres, avec des beaux poèmes de clôture comme j'en ai toujours rêvé.>>


Un mariage ? Je ne m'y attendais pas du tout ! Enfin pas maintenant, pas comme ça. <<Un mariage...>> marmonnais-je encore sous le choc. Je posai sur la table ma cuillère en perdant l'envi d'en manger le contenu. Je restai encore quelques secondes à prendre le temps d'enregistrer cette nouvelle en souriant nerveusement avant de décider de me lever pour rejoindre ma chambre.

Une fois dans ma chambre, je découvris un colis posé sur le lit avec un mot.

"Sois prête demain à 10h" c'est ce qui était marqué sur le petit papier. Je poussai légèrement le colis au côté du lit pour me faire de la place pour dormir. Je n'avais qu'une seule envie, dormir.

                                      ***

Tout ce qui est beau finit par périr et tout l'amour qu'on ressentait l'un pour l'autre s'est transformé en souffrance. Une souffrance qui s'éternisera jusqu'à la fin de nos jours jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Je ne m'étais jamais imaginé me marier à mon amour de jeunesse dans la douleur, dans un tourbillon d'épreuve. Si je l'aime toujours comme au premier instant, je ne sais pas, je n'en sais rien. Tout ce dont je suis certaine, c'est que quelque chose en moi a bel et bien été ôté de moi, mon amour original pour lui. Je ne suis pas enthousiaste à l'idée de rentrer dans une union sacrée avec lui de cette manière. Enfin, pas dans ces conditions...


C'est quand même difficile d'accepter que tout ce qui est beau finit par périr. Et là, tout l'amour qu'on ressentait l'un pour l'autre s'est transformé en souffrance. Une souffrance qui s'éternisera jusqu'à la fin de nos jours et notre amour serait alors une illusion, juste un reflet du désespoir et de l'amertume.

Je deviens de plus en plus nerveuse au fuir et à mesure que le temps passe. Je regarde l'horloge qui indique qu'il reste encore 3 heures d'attente avant la cérémonie. Je déballe le sac posé sur mon lit en y découvrant ma robe de mariée, une robe blanche sensée correspondre à tout ce qui est pur, tout ce qui incarne l'idéal humain. Je caresse le tissu doux et une larme s'échappe et atterrit sur ma joue. Je me dépêche de la faire disparaitre avec le revers de la main. <<Non pas maintenant>> dis-je intérieurement.


Je m'assis lentement sur le lit en peignoir de bain après avoir pris ma douche en faisant attention à mon ventre de 8 mois qui m'empêche d'être flexible comme avant. Je soupire lentement pour évacuer tout ce stress pas bon pour le bébé et je caresse délicatement mon ventre pour donner un peu d'amour à cet être qui est à l'intérieur de moi lorsque je me fais interrompre dans ce moment intime  par un tôque à la porte de ma chambre.


_Oui. répondis-je


La porte s'ouvrit par une jeune femme qui avait apporté avec elle une petite valise. Ce qui m'intrigua un peu. Je m'interrogeais bien sur la raison de sa présence. Elle était belle, le teint foncé et portait des verres. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval et son sourire procurait une certaine sympathie.


_Bonjour, désolée de vous opportuner, monsieur Karl m'a fait venir pour vous aider à vous rendre sublime pour ce jour et j'ai beaucoup de retard. Si vous êtes prêtes nous allons commencer votre transformation. Je souhaiterais faire de vous la plus belle de ce jour. dit-elle à bout de souffle en installant ses effets sous mon regard ébahi.

J'aurai pas dû (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant