J'aurai pas dû (Partie 1)

Chapitre 31

Je ne sais plus combien de temps je suis restée endormie, mais je crois que ça fait un bon moment et je ne pus apprécier tout le trajet. On arriva au jet privé où je pus me soulager et manger à bout de souffle sous le regard neutre et discret de Karl qui passait des coups de fils en parlant une langue étrangère, l'espagnol. On continua pour la nouvelle destination dans une atmosphère tendue et pesant. Après des heures de vol, on atterrit dans ce pays étranger, sur une autre terre, loin de celles auxquelles je m'étais habituée. On monta à nouveau dans une limousine qui nous conduisit à notre destination finale. Je n'eus pas le temps de regarder ce qui se passait à l'extérieur, la fatigue gagnait de la place et tout ce que je voulais, c'était d'en finir avec ce trajet. La route fût d'une longue durée jusqu'à ce qu'on arrive enfin à destination.

On arriva dans un magnifique manoir, la façade d'un charme ancien donne une allure paradisiaque à cet endroit. Après avoir passé la grille, Karl descendit et son chauffeur déchargea les bagages du coffre. Je descendis à mon tour lorsque ma tête commençait à être étourdi. Je perdais mes forces dû à toutes ces émotions et le long trajet et je perdis connaissance.

La lumière du jour chatouille légèrement mes paupières, je me réveille lentement dans une chambre sur un grand lit. Je me redresse du lit à pas de tortue. Je ballai le regard dans ce grand espace, les meubles et décorations ont un charme fou ! Les rideaux légèrement entrouverts me laisse voir quelques arbres à l'extérieur. Je me lève du lit en cherchant la salle de bain, je la retrouve et m'y dirige en enlever mes vêtements sans me soucier. Je rentre dans la salle de bain où se trouve déjà le nécessaire pour mon bain. Après avoir pris mon bain et brossé mes dents, je ressors de la douche en me dirigeant vers l'armoire. Je l'ouvre et je n'y trouve aucun effet, aucun vêtement, aucune serviette ! Troublée, je fouille du regard l'espace en espérant trouver ma valise lorsqu'on toqua à ma porte. Mon sang se glaça et mon rythme cardiaque s'accentuait. À peine j'eus le temps de faire quoique ce soit, la porte s'ouvrit. Karl avait en main quelques effets et mes valises qui étaient devant la porte. Mes joues rosirent et la gêne m'emportait. Je cachai instinctivement ma poitrine en détournant mon regard.

_Je... dit-il en se stoppant dans son interlocution pour me dévorer du regard. Sa mâchoire se plissa et ses yeux défilait sur mon corps. Puis, son regard s'arrêta sur mon ventre qui s'était légèrement arrondie. Il serra le poing et sa mâchoire se crispa.

_Tes affaires. ajouta-t-il avec un grain d'énervement dans sa voix. Puis, il fit rentrer mes valises et déposa un lot de serviettes sur celles-ci avant de refermer la porte tout en étant contrarié.

Je frissonnais encore quelques secondes avant de m'emparer de la serviette pour me couvrir le corps avant de déballer ma valise à chaude larme.