Chapitre 39

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Il faisait nuit, et j'attendais toujours le retour de Karl. Il était 21h et je ne faisais que regarder l'horloge. Plus le temps passait, plus je devenais de plus en plus nerveuse. Quelques minutes plus tard, il apparut en suivant les pétales de roses que j'avais aussi mis à l'entrée principale pour le guider jusqu'à moi. Je me levai de la chaise en le voyant. J'étais nerveuse et je me demandais si c'était une bonne idée tout ça mais trop tard ! J'étais déjà à un point de non retour. Il me regarda l'air d'être attiré par ma robe rouge qui dessinait toutes mes courbes généreuses.

_Bonsoir! dis-je en avalant difficilement ma salive.

Il ne répondit pas et s'approcha à pas de félin. Jusqu'à ma hauteur

_Euh, je, je voulais faire un petit dîn...

Il me saisit par la taille avec une main et caressa ma joue avec l'autre main une fois à ma hauteur. Ce qui me réjouit le cœur et me fit perdre mes mots. Puis, il m'embrassa sensuellement jusqu'à ce que mes poils s'hérissent. Il continua ses caresses jusqu'à mon décolleté plongeant en jouant lascivement dans cette zone. Ma respiration devenait de plus en plus saccadée. L'envie montait au point de me rendre ivre de désir et ma culotte témoignait de mon envie.

_Karl ? dis-je d'une voix suave dans toute cette passion.

Il répondit pas et continua à me faire perdre la tête. Ses muscles contractés me permettait de mesurer toute la force dont ils renferment. Je gémissais et fur et à mesure que ses caresses progressait tout le long de mon corps et sa voix rauque sensuelle ne faisait que me donner plus envie à chaque fois qu'il grognait de désir. Il me souleva et me fit asseoir sur l'espace vide la grande table à manger. Il continua le baiser et enleva sa ceinture. Il écarta ensuite légèrement mes jambes en prenant soin de se frayer un passage avant de se loger en moi. Son acte me fit perdre la tête. Je poussai un petit cri de plaisir et de désir. Il commença les vas et viens en accélérant un peu plus chaque seconde tout en m'embrassant passionnément. Il continua pendant quelques minutes jusqu'à ce que nos sueurs s'entremêlent avant de s'arrêter sans que je ne comprenne pourquoi.

Il se retira et reporta son pantalon et moi, j'avais toujours l'esprit dans les nuages. Je baissai ma robe à mon tour pour couvrir mon intimité en me levant de la table les pieds tremblants.

_Je, j'ai fait le dîner. dis-je à petite voix.

_Tu ne devrais pas te donner autant de mal. répliqua-t-il froidement en arrangeant sa veste.

_Euh, je voulais...

Il me donna dos et marchait pour quitter la pièce.

_Mange et va prendre soin de ton enfant. dit-il en partant.

_Karl attends !

Il s'arrêta et tourna légèrement la tête de sorte à me laisser le voir de profil.

_Que veux-tu jeune fille ? demanda-t-il en contractant sa mâchoire.

_Juste passer du temps avec toi. répondis-je à la hâte, naïvement.

Il sourit une seconde.

_Ne t'en fais pas pour ça ! Je te ferai venir dans ma chambre à chaque fois que j'aurai envie, ça sera plus intime.

Je rougis sur place en comprenant ce qu'il a voulu dire.

_Non pas ça, je veux...je veux passer un peu plus de temps en ta compagnie et...

Il se retourna et me regarda sévèrement ce qui me fit perdre complètement mes mots et alerta mon cœur.

_Tu n'auras rien d'autre et ne t'imagine pas une seconde que tout reviendra comme avant ! Si tu es encore là c'est juste à cause de la promesse que j'ai fait à ta défunte mère et rien de plus ! Tu ne me sers à rien !

Il avait touché un point sensible et venait d'ouvrir une plaie. Il m'avait fait mal dans l'âme. Je pleurais en mettant les mains sur la bouche. Il regarda mes larmes couler et se retourna pour continuer son chemin.

                                    ***
Les jours suivants, je me sentais vide et rien de toutes mes tentatives ne semblaient ramollir son cœur de pierre. Je passais mes routines à m'occuper du bébé et à satisfaire ses désirs selon son bon vouloir. J'avais l'impression de n'être qu'un objet pour lui et rien de plus comme il me l'a si bien fait comprendre. Et plus il me touchait, plus je me sentais mal et je devenais l'ombre de moi même. Je prenais moins de plaisir et mon corps devenait moins réceptive à son charme. Il m'avait brisé mon amour propre au point de me faire accepter cette situation comme une peine dont je devais payer pour tout ce dont il a dû endurer par ma trahison. Il n'y avait plus rien à reconstruire entre nous deux et plus rien à construire pour nous deux. Je devais juste endurer et rien d'autre. Je devenais de plus en plus maigre à cause de la douleur psychologique et mon âme plongeait dans l'abîme. Pourtant, mon cœur avait encore ce sentiment étrange et particulier pour lui malgré tout. Un sentiment profond qui n'arrivait pas à s'éteindre.

J'aurai pas dû (Partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant