✧༺ 𝙈̶𝙧̶.̶ ̶𝙃̶𝙚̶𝙩̶𝙚̶𝙧̶𝙤̶ [ OT8 ]

37 ✧:- « Friendzone »

Évidemment qui dit réunion, dit bien sûr pour les personnes en couple tous ensemble, Félix pouvait le comprendre dans un sens... Mais savoir que leur "réunion" improvisée était à cause de lui et par rapport à lui, d'après le blondinet il avait entièrement sa place en bas. Puisqu'il parle de son cas, il pouvait bien essayer de se défendre plutôt que de compter sur ses deux idiots préférés et sûrement Innie.

L'Australien soupira, "Innie" avait-il même le droit de surnommer le plus jeune comme les autres ? Après tout lui c'était différent, puisque mis à part qu'il soit un joli vide couille, comme dirait Changbin... Il ne sortait pas avec le noiraud, bien que ses sentiments pour ce dernier pouvaient largement rivaliser avec ceux de Hyunjin ou bien de Minho. Peut-être que le blondinet ne savait pas vraiment ce que c'était "l'amour" au final, une simple attirance, l'envie de possession ou bien cette sensation étrange qui le fait devenir rouge ou niais en présence de certains garçons de ce couple.

— Félix ? Appela une voix assez grave que l'Australien reconnu assez vite. Je peux entrer ?

— Non, v'as t'en s'il te plaît, répondit d'une voix froide le plus jeune.

La personne à l'extérieur tenta de baisser la poignée pour ouvrir la porte mais il fut bloqué. Si Félix voulait être tranquille, évidemment qu'il aurait fermé à clé.

— Tu sais que t'es quand-même chez moi ? Ronchonna Changbin.

— T'en fais pas le "joli vide couille" ne va pas te déranger plus longtemps, dès demain j'appelle Wooyoung pour qu'il vienne me chercher.

Le blondinet n'entendait plus rien suite à sa déclaration, mais quelques minutes plus tard la baie vitrée de la chambre dans laquelle il s'était enfermée s'ouvrit. Qu'il était bête de croire que le noiraud ne connaissait pas tous les moyens de sorties et d'entrées de sa maison de vacances.

— Tu veux vraiment partir ? Demanda le plus vieux d'une voix assez douce que l'Australien ne le soupçonnait pas d'avoir.

— Ferme la fenêtre, il caille. Ordonna juste Félix en cachant sa gêne, il se comportait comme un gamin avec eux et ça le plus vieux s'en était rendu compte.

— T'es mignon quand tu boudes comme ça, il se posa à ses côtés dans le lit, je suis désolé de t'avoir dit ça, mes mots ont dépassés ma pensée et tu ne méritais pas de te recevoir ça.

— Je m'en fiche, tu l'as pas sortie de nul part ! Avant tu pensais peut-être-...

— C'est vrai, au tout début je pensais que tu serais juste une personne assez mignonne dont on se désintéresserait très vite, avoua Changbin de façon assez neutre.

Félix savait bien que les hommes pensaient souvent avec leurs queues, de même pour les femmes bien sûr, mais d'entendre ça de la bouche du plus vieux... Ça lui faisait mal, ils n'avaient jamais rien tenté, il avait été le seul à respecter tant bien que mal ce que le plus jeune souhaitait. Leurs discussions par messages dans le même appartement, ou bien ce que le noiraud avait commencé à ressentir petit à petit pour lui.

— Je m'en rend compte, je sais que tu n'es pas comme les autres, vous êtes tous différents, commença l'Australien d'une petit voix qui se fit soudainement plus assurée, j'ai envie d'être plus que quelqu'un dont on se désintéresse vite... Je ne suis pas parfait, vous non plus vous avez des défauts, mais je les aimes bien quand-même car il font en sorte que vous soyez aussi unique.

— Mon défaut à moi c'est quoi du coup ?

— Ton défaut c'est d'être trop gentil et honnête.

— Gentil ? Pouffa Changbin. Sérieusement ?

— E-Eh ! Pourquoi tu rigoles ?! Je viens te dires que je m'en rendais compte et que j'aime vos défauts !

— "Gentil", ce sont les six lettres qui veut dire que je suis en friendzone c'est ça ?

— Pas du tout ! Répondit du tac au tac le blondinet, ce qui créa en même temps un petit blanc où Félix se rendit compte de ce qu'il venait à moitié d'avouer.

— Tu me considères comment alors ?

Félix respira un grand coup avant d'enfin relever son mignon petit visage qui était resté baissé pour lui éviter de trop rougir, bien que cette technique est était vaine. C'est donc les joues roses qu'il annonça timidement au plus vieux ce qu'il ressentait, et surtout comment il le considérait.

— Comme un garçon dont je suis sûr de tomber amoureux.