Chapitre 37:

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      |PDV Yasmine|

   Arrivée au niveau du toît, je m'accroche à Miguel, tandis que ce con se moquait ouvertement de moi. Je reconnus la plupart des visages, c'était bondé de monde et je n'aimais pas ça. Je pris mon courage à deux mains et me dirige vers le buffet, quoi de mieux que la nourriture pour vous faire oublier votre peur. Mes yeux s'illuminèrent face à un tel festin, honnêtement je me suis regalée en tant que la bagra que je suis.

       Aucune honte celle-là, raille ma conscience que j'ignore encore une fois.

      Avec mes mains chargées de nourritures, je cherchais un endroit où m'installer. Je sentais un regard insistant sur moi, je me retourne et tombe sur Hafed. Je ne lui prête aucune attention et trace ma route. Vu que je n'aime pas la hauteur je me suis dit qu'il serait préférable de descendre, et manger dans mon bureau par exemple. J'aperçois Miguel dans la foule en train de discuter avec un monsieur, donc j'ai pas voulu déranger.

        Mince! J'ai pas ma clé. Tilt! Je venais de trouver une idée plutôt saugrenue, mais bon...Je rentre en trombe dans le grand bureau d'Hafed et m'installe dans son canapé qui se trouvait au coin de la pièce. C'était risqué, mais je doute qu'une personne vienne me trouver ici.

      J'ai à peine touché mon assiette que j'entends un raclement de gorge. J'ai sursauté sur le coup, comme une enfant qui venait de se faire prendre. Je n'ose pas me retourner, c'est évident que ce n'est pas le concierge. Je me lève puis me retourne lentement, et tombe sur un regard sévère, celui de Hafed.

- Je suis désolé. J'ai peur de la hauteur, voilà pourquoi je me suis refugiée dans ton...dans votre bureau monsieur.

       Il ne détache pas son regard du mien et s'avance vers moi, je panique.

- Je vous assure que ça n'arrivera plus, je suis vraiment désolé...je...j'ai besoin de ce boulot. S'il vous plaît! L'implorais-je.

      Ça n'avait pas l'air de le toucher, monsieur continuait à avancer sévèrement vers moi jusqu'à ce que je me retrouve entre le mur et...lui! Mon coeur battait la chamade, il était trop près de moi, j'inspirais son parfum envoûtant et je n'aimais pas ça. J'osais plus parler, il me fixa longuement les mains dans les poches, avant de se pencher vers moi.

- Je sais! Lâche t-il au creu de mon oreille gauche.
 
     Il s'écarta rapidement et me détailla de la tête au pied, un sourire niais aux lèvres. Quel pervers! Mais je dois avouer qu'il est grave beau, avec sa tignasse noir.

- T'es sublime Yasmine.

       Non j'hallucine! Il vient de me complimenter là? Je me contente juste de baisser le regard, morte de honte. A l'aide de son index, il relève doucement ma tête tout en me fixant. J'étais destabilisé. Merde! Je ne devais pas, on parle de Hafed là.

- Depuis quand tu baisses le regard devant moi, ça ne te ressemble pas. Me déclare t-il.

- Depuis que tu as détruit ma vie, dis-je tout en retirant sa main de mon visage.

      Il souffle et n'ose plus me regarder dans les yeux.

- Je suis désolé Yasmine, crois moi, j'ai changé. Je suis plus le gamin que t'as épousé il y'a 5ans, wallah je suis devenu plus responsable, plus pieux. Il fit une pause et me regarda cette fois-ci dans les yeux. Malgré tout je te surveillais, les garçons et toi. Tu hantais mes nuits, et tu les hantes toujours d'ailleurs. Je voudrais juste que tu me laisses une chance, s'il te plaît.

        J'étais déboussolée, je ne savais pas comment réagir.

- Tu nous as abondonnés, puis tu me parles de chance? C'est la goutte de trop j'éclate en sanglot.
C'est toi qui m'as fait signé les papiers de divorce je te rappelle, avant de te barrer en me laissant toute seule avec deux enfants à la charge. Je le pousse furieuse. Tu...tu te rends comptes? J'AVAIS DIX-HUIT ANS HAFED! M'écriais-je en pleure.

       Mes yeux étaient embués de larmes puis j'ai senti deux gros bras m'encerclés. J'étais accrochés à lui, je me sentais en sécurité. Je le hais tellement.

- Je m'en veux vraiment, wallah Yasmine. Et j'ose espérer que tu trouvras la force de me pardonner un jour. Me chuchote t-il la voix enrouée.

       Il paraissait si sincère mais ma haine pour lui ne s'estompa pas. Je me désserre brusquement de son étreinte, puis nettoie mes larmes mi-séchées à l'aide de ma paume.

Je...je crois que c'est trop tard. Ma haine pour toi ne s'en ira jamais. Lâché-je avant de tourner les talons.

      Je me précipite vers la sortie sans un regard, et commande un uber pour vite rentrer chez moi.

      |PDV Hafed|

-  Je...je crois que c'est trop tard. Ma haine pour toi ne s'en ira jamais.

     Ces mots résonnent en boucle dans ma tête. Elle quitte mon bureau sans même me lancer un regard.

     Sa haine pour moi s'était-elle accrue au fil des années? Où elle a débuté le jour de ce malheureux incident? Je m'en veux terriblement, elle me manque énormement. Et il a fallu que Farida s'en aille, pour que je me rendes compte à quel point sa petite tête m'avait manqué.

       Je rentres chez moi et me mets en jogging avant de sauter dans mon lit. Je repense à elle, encore. Pourquoi il a fallu que je la revois? En plus elle est désormais mon employé. Quand j'y repense je suis un gros con, j'ai abondonné mes enfants et ma femme. Mais il y'a une chose qu'elle oublie ma petite Yasmine, ce n'est pas encore terminé.

     Deux jours plus tard

    Je me fait reveiller par mon téléphone, c'est mon père qui appelle.

- Merhaba baba

- Merhaba, nasinlcin?

- Iyim baba. Mentis-je, j'allais tout sauf bien.

- Depuis tu n'appelles pas fils. Tu nous as oubliés?

- Hayir! Juste que je suis très occupé.

        Je lui ai demandé les nouvelles de ma mère avant qu'il ne raccroche. La relation que j'entretiens avec "mon père", est très loin d'être une relation père-fils. Ce qui paraît plutôt normal vu qu'ils m'ont adoptés, cela me tue tous les jours de ne pas savoir qui sont mes parents biologiques. Moi qui me suis toujours considéré comme un Turc. Hélas! Je ne le suis pas. Je suis Saoudien, d'après ce qu'ils m'ont raconté. Ce jour là, il avait posé ses yeux sur ma femme, et m'a annoncé sans délicatesse que je n'étais pas sans fils. Mais je ne suis pas ingrat, ses personnes m'ont quand même éduqué.

        J'ai été une fois en Arabie Saoudite, ça date de trois ans je crois. J'y étais pour retrouver mes parents dans tous les orphelinats de Riyad. Jusquà ce que j'apprenne une information...mes parents ne sont plus de ce monde. Allah y rahmo. Je prie pour eux chaque jour et essayes de devenir une meilleure personne, pour eux, pour moi et mon entourage.

       Je m'en veux d'avoir faire ressenti ce manque paternel à mes enfants. Adrien, lui doit m'en vouloir. Pourtant Swan ne me connait même pas, et tout ça c'est de ma faute. J'aimerais devenir un bon père pour eux, prendre soins d'eux et être là quand ils auront besoin d'aide.

      L'esprit confus, je me rends au travail. J'espère que tout s'arrangera et qu'ils me pardonneront.

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       Alors? Vous avez aimé?
  Tant d'aveux à la fois, ce qui vire aux drames. J'adore cette partie, mais je vous adore aussi hein😂.
       Ça commence a chauffé les gars, attachez vos ceintures on s'en va pour la reconquête du monde. Je sais, j'exagère comme toujours. N'oubliez pas de voter, ça fait plaisir☺️.

  

   

Epouse De Mon VioleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant