Monsters Searching For Redemption [2] - La Gardienne du Wakanda

Chapitre 13

- Vous ne devriez pas vous entraîner ? Demanda Ayo à Steve et Scott qui l'aidaient en cuisine.

Le Captain, en plein combat avec une botte de carottes, sourit discrètement. Il allait lui répondre qu'il avait saisit ce qu'elle voulait faire, que le travail d'équipe et le lien entre eux était en ce moment sa priorité mais Scott répondit le premier. Il expliqua que pour pouvoir rétrécir et reprendre sa taille avec les particules Pym, il devait engloutir des quantités astronomique de nourriture, d'où les nombreuses livraisons de pizzas. Bavard, il enchaîna sur le fait que les fastfood étaient pratiques sur le court terme, pour avoir un apport calorique conséquent immédiat, mais qu'au long terme il lui fallait une cuisine plus saine. Parce que, s'il continuait comme ça, il n'allait bientôt plus pouvoir chevaucher ses fourmis, et ce bien que ces formidables insectes puissent soulever plus de 20 fois leur poids.

Ayo le fixa avec intérêt alors qu'il racontait une anecdote où le professeur Hank Pym avait pris quelques kilo et que son costume avait craqué, perturbant ainsi tout le mécanisme de rétrécissement. Sentant le regard de la jeune femme sur lui, Scott s'arrêta demanda :

- Euh, j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?

Ayo ne répondit pas, mais son regard, habituellement vide et froid, se radoucit un instant.

- Tu me rappelles ma soeur, lâcha-t-elle sans le vouloir.

- Ah euh, ta... Votre soeur ? La princesse Shuri, c'est ça ? Oui, euh, on ma expliqué qui vous êtes en vrai, la famille royale, la disparition de T'Challa, désolé d'ailleurs. Je... Je n'étais pas là à ce moment, enfin si, mais pas vraiment. Enfin, tous ces gens qui ont disparus, tous ces gens qui sont restés... Vous avez perdu beaucoup de monde, votre euh... Altesse ?

Steve avait arrêté de couper ses légumes et toute son attention était tournée vers Ayo. La jeune femme était figée, les sourcils relevés, la bouche entrouverte. Contre tout attente, ses lèvres s'étirent en un mince sourire et elle retint un rire sincère.

- Scott Lang, tu es... incroyable, répondit-elle en se raclant la gorge pour cacher son improbable amusement. Tu peux me tutoyer et m'appeler Ayo, c'est amplement suffisant.

Elle reprit ses préparations et ajouta au bout d'un moment :

- La moitié de mon monde. J'ai perdu la moitié de mon monde...

- Ah oui, ça fait beaucoup ! S'exclama Scott avec une compassion non feinte.

Ayo se prit à sourire, honnêtement, toujours sous l'oeil attentif de Steve. Mais un bruit à l'extérieur coupa court à ce laisser aller et la jeune femme reprit son air impassible et hautain. Dehors, le quinjet se posait sur le tarmac. Natasha en descendit suivie d'un homme qu'Ayo ne connaissait pas et ils les rejoignerent dans la cuisine.

- Enchanté, je suis Clint Barton, dit-il à Ayo. Et toi tu dois être...

- Dans les ateliers à travailler avec Stark, coupa Natasha, visiblement contrariée de les trouver tout trois ainsi affairés. Que faites-vous là ?

- Nous préparons un dîner de bienvenue pour Clint, lança Steve.

- Ah bon, on fait ça ? Demanda Scott qui aurait fait à nouveau sourire Ayo si son regard n'était pas rivé à celui de Clint. La désolation qu'elle y lisait lui rappelait la sienne, sa rage et son désir de vengeance aussi. Il sentait le sang, la mort et le désespoir.

- Oui, on fait ça, confirma-t-elle sans lâcher l'archer des yeux.

Natasha soupira et entraîne Clint en direction des chambres pour qu'il puisse s'installer.

- Lui aussi a perdu beaucoup, murmura Ayo comme pour elle même alors qu'elle regardait Clint s'éloigner, beaucoup trop pour un seul homme.

- Sa femme et ses trois enfants, dit sombrement Steve.

Ils finirent de cuisiner en silence. Ayo luttant contre ses pensées les plus sombres et Scott se rappelant le visage de sa fille, qui avait grandit de 5 ans durant son absence. Il pensa à tout ce qu'il avait raté, à tous ces gens qui vieillissaient et au choc qu'auraient leurs proches s'ils perdaient plus de temps pour les ramener.

- On va les ramener, posa-t-il simplement, avec une conviction dans la voix qui tranchait complètement avec sa naïveté habituelle. On va ramener tout le monde.