Sasunaru : Désillusion ( Tome II )

Chapitre 33 : Questionnement.

Point de vu Sasuke.

Je me réveille dans une chambre qui n'est pas la mienne. Je mets quelques secondes à me resituer.

Je suis à l'auberge.

La lumière du jour filtre faiblement  à travers les volets fermés. Il semble que je suis le premier réveillé. Je caresse le dos de mon copain endormi sur moi. Je ne peux pas bouger. Je suis coincé entre Naruto qui est allongé de tout son poids sur moi et Yumeko qui a la tête posée sur mon épaule.

J'ai chaud.

Tous deux des adeptent de la bouche ouverte lorsqu'il s'agit de dormir, ils me bavent dessus. Si je ne les aimais pas autant, je les aurais envoyé valser contre le mur. Je n'ai pas d'autre choix que d'attendre et me faire baver dessus. Je manque de me lever quand Yumeko qui a le nez un peu encombré renifle bruyamment à côté de mon oreille avant de s'essuyer gracieusement sur moi.
Génial, j'ai de la morve dessus maintenant.

Sérieusement, j'ai une tête de kleenex ?

Je me contente de traduire mon agacement par un soufflement. Déjà que la patience ce n'est pas mon truc alors si en plus de ça on me traite comme un mouchoir. Mais heureusement, mon calvaire ne dure pas longtemps puisque Naruto gigote un peu contre moi ce qui signifie qu'il est sur le point de se réveiller. Alors pour l'aider un peu, je passe ma main dans ses cheveux et de l'autre caresse son visage. Il gémit.

-Sas...ke.

Il se frotte les yeux en levant la tête vers  moi. Les yeux rougis, un peu gonflés, les cheveux en pétard, il m'offre un sourire dont lui seul a le secret.

Putain qu'il est beau.

Je caresse du dos de ma main sa joue. Je meurs d'envie de l'embrasser mais il faut qu'il vienne à moi. Je ne peux pas bouger à cause de Yumeko. Tout en me dévorant du regard, le blond glisse une main sous mon débardeur pour parcourir ma peau nue. Je sens des papillons prendre leur envol dans mon estomac. Après quelques caresses, Naruto remonte mon haut jusqu'à mon thorax puis, dépose des baisers le long de mon abdomen pour s'arrêter au niveau de mon nombril qu'il embrasse. Lorsqu'il y fait passer sa langue, je manque de couiner. Malgré moi, ma respiration et mon cœur accélèrent sous la dopamine. Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas gémir. Malheureusement (ou heureusement), ce moment magique est passé bien trop vite, puisqu'il dépose un dernier bisou sur mon nombril avant de rabaisser mon débardeur et de reposer sa tête dessus. Il me regarde,le sourire aux lèvres, en tendant une main que je saisis et que j'embrasse. On reste dans cette position un bon moment, à jouer avec nos doigts, jusqu'à ce que Yumeko se réveille.

-Faut que j'aille pipi. Dit-elle en se redressant d'une voix endormie.

Naruto se redresse à son tour et descend du lit avant de la prendre dans ses bras pour l'emmener aux toilettes qui se situent en dehors de la chambre. Ce n'est que lorsque la porte se referme derrière eux  que je me lève. Je prends le temps de m'étirer avant d'aller ouvrir les volets. Je m'appuie contre le rebord de la fenêtre d'un air détendu, comme si je ne faisais que prendre un bol d'air frais matinale. Alors qu'en réalité, je scrute discrètement les alentours en vue d'un potentiel ennemi.

On les a bel et bien semés. Mais pour combien de temps ?

Doit-on partir pour Konoha ? Est-ce la bonne décision ? Si nous retournons à la maison, nous risquons de mettre la vie de la petite en danger. Mais nous n'avons clairement pas les moyens de partir en cavale. Surtout avec un enfant. Je savais que j'aurais dû prendre ma carte avec moi. Je n'ai pris que mon porte monnaie qui contient du liquide. C'est avec ces questions sans réponse que je me tourne vers l'intérieur de la pièce quand ils reviennent. Naruto entre dans la pièce la mine grave. Surpris par ce soudain changement d'humeur, je le taquine un peu.