Sasunaru : Désillusion ( Tome II )

Chapitre 42 : Le gala

Point de vue : Naruto.

Réveillé par les rayons de soleil qui emplissent la chambre, je me frotte les yeux d'une main. J'ai un mal de crâne monumental.

Pourquoi a-t-il fallu que je boive autant ?

La bonne nouvelle, c'est que je n'ai pas la gerbe et, la mauvaise, c'est qu'il m'est impossible de bouger puisqu'une tête est posée sur mon torse. Encore profondément endormie et lové contre moi, Sasuke arbore dans son sommeil un petit sourire.
Il est si beau. Du bout des doigts, je décale la mèche qui lui barre le visage. Je meurs d'envie de l'embrasser mais, pour cela, je devrai me redresser et je ne veux pas le réveiller. Il semble si paisible. Je tourne la tête vers la fenêtre qui donne vue sur mer en caressant d'une main distraite ses cheveux d'ébène.

Aujourd'hui c'est le grand jour.

Normalement, Sasuke et moi étions supposé passer les quelques jours avant le mariage séparés, à faire la fête avec nos amis. Mais faire la fête sans mon copain ce n'est pas vraiment faire la fête, alors je l'ai rejoint il y a deux jours de ça. Depuis je ne l'ai pas quitté. La clique nous a rejoint hier soir pour une petite soirée très arrosée. Enfin... très alcoolisée pour moi. Même si je n'étais pas bourré, j'ai suffisamment bu pour me coltiner un mal de crâne ce matin. Mais peut-être est-ce dû à nos ébats d'hier avec Sasuke ? Ma tête a tapé la première contre le carrelage lorsqu'on est tombé du lit.

Enfin peu importe, ça en valait la peine dans un cas comme dans un autre.

Sasuke murmure quelque chose que je ne comprends pas alors que je m'étais mis à tracer les lignes de ses lèvres parfaitement dessinées du bout du pouce. J'ai vraiment envie de l'embrasser. Ne pouvant résister un seul instant de plus, je couche le brun sur le coussin à côté du mien et commence à parsemer son menton imberbe de petits bisous. Je remonte rapidement sur sa bouche que je mitraille de baisers. Dans un premier temps, il ne me les rend pas puisqu'il est endormi, mais c'est qu'au bout de quelques secondes plus tard que je sens ses lèvres se mouvoir sous les miennes, faisant ainsi naître un sourire chez moi. Je sens mon cœur battre la chamade, j'ai l'impression qu'il va exploser.

-Salut. Dis-je en fourrant, de nouveau, ma main dans ses cheveux.

-Salut.

Je souris de plus belle et l'embrasse encore, et encore, et encore, jusqu'à ce que le souffle me manque. Alors que je suis appuyé sur un coude et que mon autre main est occupée à caresser sa tignasse, Sasuke me fait des papouilles du bout des doigts sur les bras, les épaules, mon torse et me triture même les tétons. Il a décidé de jouer la carte de la provoque ce matin.
Ces derniers jours, lui et moi n'avons pas arrêté de nous tourner autour comme au début de notre relation. Impossible de se décoller l'un de l'autre. Je suis complètement accroc.

C'est comme une drogue dont les effets ne s'estompent jamais.

Mon corps en demande toujours plus.

Dans un élan de motivation décide de m'écarter de lui afin de me redresser et sortir du lit. Mais avant que je ne puisse me lever, Sasuke prend ma main.

-Ne te presse pas. Karin babysit la petite, on peut rester quelques minutes de plus dans le lit.

Mon sourire s'élargit.

-Je sais, dis-je en lui collant un petit bisou sur ses lèvres rosies, j'allais chercher le lubrifiant dans la valise.

À nous voir, on dirait qu'on est déjà en lune de miel.

Pour toute réponse, mon homme m'embrasse plusieurs fois sur la bouche en se mettant à genoux sur le matelas alors que je me lève complètement du lit. Nu, je m'accroupis devant la valise que j'ouvre. Du coin de l'œil, je vois la poignée de la porte de notre chambre s'abaisser une première fois. Puis une deuxième fois sans que la porte ne s'ouvre puisque nous l'avons verrouillé, histoire d'avoir plus d'intimité. La personne à l'autre bout de la porte s'impatiente et abaisse plusieurs fois la poignée en se mettant à chouiner.