Chapitre 25 : Un déjeuner d'anniversaire.

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Point de vu : Sasuke

Le silence qui suit mon récit est seulement interrompu par le bruit du battement de la pluie contre les vitres. Je déglutie lentement en regardant l'eau tomber du ciel en grosses goutes.

 - Donc si je comprends bien, tu es en train de me dire que tu as livré des informations confidentiels sur le village par vengeance, parce que tu prétends qu'un de tes supérieur t'as sommer l'ordre de tuer les derniers survivants de ton clan ? Me demande l'Hokage assise à son bureau l'air peu convaincu.

C'est sûr que dit comme ça, mon histoire ne tient pas debout.

La blonde soupire en s'adossant un peu plus contre son siège. Le regard rivé au plafond, elle reste quelques secondes silencieuse.

Depuis que j'ai avoué à Naruto la véritable raison de notre séparation, trois jours seulement se sont écoulés. Je ne l'ai toujours pas revue depuis. J'essaie tant bien que mal de résoudre mon problème et j'ai bien compris que seul je n'arriverai à rien. Alors j'ai pris la décision d'aller me livrer directement à l'Hokage. De toute façon elle allait finir par le savoir d'une manière ou d'une autre.

Je suis même étonné qu'elle ne soit pas déjà au courant.

Je me redresse un peu sur ma chaise en croisant les jambes devant moi. Je ramène, une fois de plus, mon attention  vers la baie vitrée derrière la blonde qui donne sur un paysage grisâtre, qui provoque en moi un petit sentiment de mélancolie. 

- À croire que l'histoire est condamnée à se répéter. Finit-elle par dire en se redressant. Cela fait un moment que je suis dans la confidence. Je me demandais juste qu'est-ce qui poussait tes agissements. J'ai étouffé l'affaire, tu n'as pas de soucis à te faire.

- Euh ... Merci. Dis-je un peu méfiant.

- Ne crois pas que j'ai fait ça pour toi. Je l'ai fait pour le village. J'avais tout intérêt à ce que personne ne soit au courant que quelqu'un au sein de nos rangs fait filtrer des informations. Le village ne s'est toujours pas complètement relevé de la guerre, il n'est pas nécessaire de l'affaiblir encore plus. T'es gestes ne resterons pas impunis, une fois toute cette histoire tirée au clair tu devras répondre de tes actes Sasuke. 

Je retiens un soupire et détourne le regard vers la baie vitrée derrière la blonde qui donne une vue d'ensemble sur Konoha.

- Je ne pense pas que le chef de l'ANBU soit véritablement le responsable de ce malheur. Poursuit Tsunade. En fait, j'en suis même certaine.

- Qui c'est ?

- Son identité doit rester confidentielle. De plus, ce n'est pas le genre de personne à se laisser manipuler comme ça. Tu peux me redonner le nom de la famille? Je voudrais vérifier quelque chose. C'est toi qui m'a transmis le rapport rédigé de cette mission.

- Akishino et non. Je l'ai bien écris mais je l'ai donné à Shun pour qu'il te le transmette.  

L'hokage note le nom sur un post-it avant de me dire :

- Je vois. J'ai pas mal de choses à faire aujourd'hui. Je dois y aller. Je te tiens au courant. En attendant, tu es suspendu de tes fonctions. Je te vois à l'anniversaire de Yumeko, je t'informerai de l'avancé de mes recherches.

Sans rien ajouter, accompagné d'un hochement de tête, je me lève et pars. Cette après-midi, Naruto à prévu d'organiser une petite fête d'anniversaire pour la petite puisqu'on a manqué le coche le jour J.

Je n'ai toujours pas acheté le cadeau de Yumeko et je n'ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir lui offrir.
Quand j'ouvre la porte du bâtiment qui mène sur l'extérieur, je suis surpris par une bourrasque de vent si violente que cette dernière m'aurait claquée au nez si je n'avais pas eu le reflexe de l'arrêter avec mes deux mains. À peine ai-je mit un pied dehors que je suis trempé jusqu'au os. Je me mets alors à courir le plus vite possible en direction du magasin de jouet le plus proche.

Sasunaru : Désillusion ( Tome II )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant