Chapitre six: File.

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Je n'ai pas dormit de la nuit. Je n'arrivais pas à tomber dans les bras de Morphée tout ça à cause de lui. J'ai cogité toute la nuit pour essayer de trouver moi même mes réponses mais tout ce que j'ai réussis à faire, c'est de me taper une migraine qui n'en finit pas. Même les médicaments n'ont aucun effet. Je crois que cette journée risque d'être longue. Très longue.

Les cernes qui sont sous mes yeux montrent la fatigue et j'espère que Rose ne le remarquera pas. Il ne manquerait plus qu'elle me fasse un interminable interrogatoire sur ça ! Je l'imagine déjà en train de me poser toute sortes de questions, ce qui augmente encore plus mon mal de tête. Je secoue la tête pour enlever cette pensée alors que je brosse mes cheveux de façon à ce qu'il soit assez présentable pour une fois. Ce qui marche à merveille. Une bonne chose de faite.

Je sors de mon appartement avant de me diriger à mon arrêt de bus. Je n'ai pas envie de marcher ce matin. L'air est beaucoup trop frais et je n'ai pas la force, ni même l'envie. La seul chose que j'ai envie en ce moment même, c'est de dormir pour pouvoir récupérer cette nuit mais je sais que je n'y arriverais pas. De plus, je dois me rendre à mon travail aujourd'hui et je ne peux pas demander une journée de repos alors que c'est seulement ma deuxième journée.

Après quelques minutes d'attente, le bus arrive enfin. Je monte dans le bus et remarque qu'il n'y a pas autant de monde que je le pensais et tant mieux. Je n'aime pas être entouré de personne qui ne respecte pas les autres surtout quand on les voit se crier dessus pour une place alors qu'il s'arrête au prochain arrêt. Complètement stupide ! 

Je prend place au fond du moyen de transport contre la fenêtre alors que le bus démarre rapidement. Je sors mon téléphone de la poche de ma veste avant de déverrouiller l'écran et de remarquer que j'ai un message non lu. Bizarre, je ne l'ai pas entendu vibrer. Je l'ouvre et le lis rapidement avant de soupirer longuement, ce n'est qu'un message de Monsieur Travis:

"Bonjour Anna, retrouvez moi dans mon bureau dès que vous êtes arrivée ! -Monsieur Travis."

Je verrouille l'écran avant de m'enfoncer dans le siège. Je regarde à travers la fenêtre les passants qui marchent le long des trottoirs. Il y en a qui sont au téléphone, d'autres qui sont un couple se tenant la main ou encore ceux qui sont avec leurs enfants. J'ai toujours admiré les couples qui ont des enfants. Ca doit être tellement beau, leur amour doivent être tellement sincère. Comme l'amour que je portais à mes parents avant qu'il ne soit mort.. Il me manque terriblement et je ne peux rien faire pour les ramener à la vie. Tout ce que j'espère, c'est qu'un jour moi aussi je puisse avoir ma propre famille. Un mari qui m'aimera jusqu'à l'éternité et des enfants qui puissent vivre dans des merveilleuses conditions. 

Mais pour l'instant ce n'est pas d'actualité puis j'ai tout le temps avant de construire toutes ses belles choses. Mes rêves se réaliseront un jour, du moins je l'espère. Je ne veux pas rester une pauvre fille qui travail juste pour s'en sortir. Non, je veux bien plus.

Le bus s'arrête alors que je remarque le bâtiment de Monsieur Travis. Je me lève de mon siège et me dirige à l'extérieur. L'air est toujours aussi frais et le vent fouette sur mon visage faisant virevolter mes cheveux. Je me félicite pour ne pas avoir oublié de mettre mon écharpe et entre sans plus tarder dans l'immeuble.

L'air à l'intérieur est beaucoup plus chaud, plus agréable à supporter. Je me dirige vers les escaliers qui mènent à l'étage alors qu'une voix m'interpelle. Une voix féminine qui commence à me devenir familière. Trop familière. Je me retourne vers Rose et lui adresse un sourire.

-Bon matin à toi Anna, dit-elle vivement.

-Ouais à toi aussi, souriais-je faiblement.

HearsayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant