Chapitre dix-huit: No Control.

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On a passé plus d'une demi-heure à se battre sur qui avait gagné ce fameux défi pour finalement se mettre d'accord que personne ne l'avait remporté. Même si il faut dire que j'avais mis la victoire en ma faveur à cause de ce qu'il m'a fait ! J'ai eu vraiment mal sur le coup ! Mais évidement ce n'était pas une raison assez valable pour lui, donc ma tentative à littéralement échoué.

Désormais, nous sommes confortablement installés sur les sièges de la nacelle alors que le silence est palpable entre nous. Le vent fait bouger les arbres tandis que quelques feuilles s'envolent avant de finalement disparaître de notre vue. L'air est agréable à respirer et lorsque le soleil fait surface, le réchauffement de l'atmosphère se ressent instantanément. Etre en haut de cette roue est si paisible que je pourrais y rester pour l'éternité.

-Est ce que vous avez déjà pensé au futur, demandais-je subitement alors qu'Harry pose son regard sur moi avant de froncer les sourcils.

J'aimerais savoir si je suis la seule à me demander comment se passerait mon avenir. J'aimerais savoir si je suis la seule à me demander si un jour j'aurais des enfants et un mari qui prendrait soin de nous. Un homme qui nous ferait tellement rire que je m'en tordrais le ventre mais aussi qui puisse me soutenir à n'importe quel moment.

Parfois même, j'aimerais savoir lire dans le futur pour savoir ce qu'il nous réserve, ce qui pourrait m'arriver de bien ou de mal. La douleur serait plus facile à supporter si j'avais connaissance de tout ce qu'il pourrait arriver.

-Au futur ?

-Vous n'avez jamais songé à avoir une vie de famille, avoir quelqu'un qu'il soit avec vous pour le restant de vos jours ?

Je fixe l'horizon tout en respirant de la frais alors que j'attend une quelconque réponse de sa part.

-Pas vraiment. Je vis au jour le jour et profite de chaque instant. Je suis trop jeune pour penser à ça.

-Il n'y a pas d'âge pour penser à ce genre de chose, dis-je alors que je tourne mon regard vers lui.

-As-tu peur, me questionne-t-il.

Je l'interroge du regard me demandant la ou il voulait en venir.

-Es-tu effrayé d'être seule pour le restant de tes jours, de ne pas avoir de famille ou quelque chose qui puisse te rendre heureuse ?

Je n'ai pas peur enfin je ne crois pas. Je ne sais pas à vrai dire. Peut-être qu'il a raison après tout. Peut-être que je me pose trop de question sur mon future parce que je suis effrayé d'être seule pour l'éternité. Peur de ne pas avoir tout ce que je désire pour mon bonheur.

-Peut-être, répondis-je en haussant les épaules.

-Alors tu dois effacer cette peur qui est en toi. Tu dois essayer de la contrôler pour ensuite la vaincre.

-On ne peut pas vaincre ce genre de chose.

-Si, mais seulement si on en a l'envie.

-Alors je suis censé me battre contre ma peur pour connaître un jour le bonheur, l'interrogeais-je du regard.

Il hoche simplement la tête en guise de réponse avant de pousser les cheveux de son front.

J'analyse tout ce qu'il a pu me dire alors que j'essaie de comprendre comment on peut vaincre cette peur. Je veux dire qu'il n'y a pas beaucoup de personne qui ont peur de ce genre de chose. La plupart pense que l'amour n'est que foutaise et qu'elle détruit mais moi je suis persuadé que c'est le meilleur sentiment qui puisse arriver dans une vie.

HearsayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant