- chapitre 32

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Minho était attablé devant sa tasse de café fumant, son portable dans une main sur lequel il consultait les informations. Il était tôt, six heures trente, et il avait laissé Jisung dormir. Maintenant qu'ils dormaient ensemble, il craignait de le réveiller en se levant pour aller travailler. Son alarme avait pourtant sonné, mais le jeune homme n'avait pas ouvert un œil, il n'avait même pas bougé d'un poil. Minho avait pris soin de préparer ses affaires la veille pour ne pas faire trop de bruit ou devoir allumer la lumière, ainsi son petit ami pourrait encore dormir une heure ou deux sans problème. Cependant, il entendit la porte de chambre s'ouvrir et il se redressa sur sa chaise. Celle de la salle de bain suivit, sans doute que Jisung avait envie de passer aux toilettes et qu'il irait se recoucher ensuite.

Deux minutes plus tard, il arriva dans la cuisine, le visage encore tout endormi et les cheveux défaits. Minho lui adressa un sourire, Jisung se traîna jusqu'à lui et l'invita à venir poser la tête contre son ventre. Il ne se fit pas prier, et ce même s'il s'était déjà coiffé pour partir. Tant pis, il repasserait dans la salle de bain pour arranger tout ça avant de partir.

— Tu vas me manquer, bredouilla Jisung.

— Je reviendrai pas trop tard, t'inquiète pas.

— Hm, d'accord.

Minho se leva pour le prendre dans ses bras et aussitôt, le plus jeune se blottit contre lui, le visage dans le creux de son cou. Ils s'enlacèrent avec tendresse et Jisung déposa quelques petits baisers sur la peau de son petit ami. Ces attentions le firent frissonner. Il adorait quand il s'occupait de lui de cette manière, quand il prenait le temps de l'embrasser, de le cajoler. Mais ça avait aussi le don de le rendre tout chose, et ce n'était pas vraiment le moment pour des câlins plus poussés.

— Ji… S'il te plaît… soupira-t-il.

— T'aimes pas ?

— Si, dit-il en le repoussant légèrement. Mais je dois aller travailler. Et puis tu devrais aller te recoucher.

— Oui, désolé.

— Non, t'excuse pas.

— J'aime bien être dans tes bras et… ça me donne envie de te faire des bisous partout.

Minho pouffa de rire et le reprit contre lui pour le serrer un peu plus fort. Il n'avait pas envie de le lâcher ; ce mois de vacances passé avec Jisung lui avait fait comprendre d'autant plus qu'il tenait à lui, qu'il l'aimait. Se séparer après tout ce temps passé ensemble, ça allait être très étrange.

— Allez, file dormir.

Il déposa un dernier baiser sur le nez de Jisung et après une petite tape sur les fesses, ce dernier repartit dans la chambre. Minho prit sa tasse pour en finir le contenu et, quand il la reposa, il ne put s'empêcher de sourire. Il adorait ce que sa vie était devenue. Elle avait considérablement changé, en très peu de temps, mais ce n'était pas pour lui déplaire. Il se sentait si bien dans cette relation, il pouvait être lui-même et il se découvrait aussi d'autres facettes de sa personnalité. Il était là où il devait être, en compagnie de la personne avec laquelle il devait être. Il n'avait pas cherché, et ça lui était tombé dessus sans prévenir. C'était cliché, le genre de phrase que ses amis lui disaient quand il refusait catégoriquement de faire des rencontres. Mais ça n'avait jamais été aussi vrai.

Il repassa dans la salle de bain pour remettre de l'ordre dans ses cheveux, puis s'assura qu'il n'avait rien oublié pour sa journée de travail. Même s'il avait passé d'excellentes vacances, il devait avouer que faire son boulot lui manquait. Ce n'était pas toujours simple, mais il aimait enseigner et venir en aide aux élèves en difficulté. Il savait que peu de ses collègues consacraient réellement leur temps à une aide plus poussée ; en général, ils étaient là pour faire leurs cours et les élèves devaient suivre. Ils n'avaient pas l'opportunité ou même l'envie d'expliquer les choses en profondeur et bien souvent, les lacunes étaient rattrapées avec des cours du soir qui duraient jusqu'à pas d'heure. Minho en avait pris quand il était étudiant, et ça n'avait pas été facile de rentrer chez soi à vingt-deux heures alors qu'il n'était qu'un adolescent. Et puis, cela coûtait cher, et certains parents n'avaient pas la possibilité de payer ce genre de service pour leurs enfants. Ou alors, ils s'endettaient.

I NEVER EXISTED ➹ minsung Où les histoires vivent. Découvrez maintenant