Chapitre #15 "Terminus."

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Réveillée par le chant des oiseaux, j'avais l'impression de renaître.
Si cette expression est encore valable alors que l'on est proche de la mort.
Je me redressa et m'étira dans mon sac de couchage. Me relevant doucement, je me rendis au lac ou j'ouvris mon sac à dos. Je regarda le sac remplis de vivres. Ma mère m'avait donné tout ce dont j'avais besoin avant mon départ.
Sous-vêtements, savon, shampoing, nourriture, boissons, et même un chauffe plat transportable.
Je soupira et prit ma bouteille de savon et de shampoing avant de prendre un bain dans le lac.
Je savonna mes cheveux en faisant mousser le shampoing et me plogea sous l'eau pour le rincer.
Je remonta sur la rive et me secha avec des essuies que j'avais depuis le début et me rhabilla.
Je mangea un morceau et désinstalla mon camp.
C'est partit.

-Un tiquet pour le trajet vers New-York s'il vous plaît.
Le guichetier me tendit mon tiquet et je m'installa sur un banc, attendant le train parmis des centaines d'autres personnes. J'avais l'air d'une ado normale dans une gare.
Encore 50 minutes d'attente... Je regarda autour de moi et apperçu un Starbucks à quelques pas.
Je me leva et médirigea vers le café, me faisant bousculer et écraser par les touristes.
Il n'y avait pas beaucoup de place, pratiquement pas en faite.
Je commanda mon café à l'accueil et guetta les places libre. J'en reperra une et m'excusa près de l'occupant d'en face.
-Excusez moi...
Il ne leva pas le nez de GSM.
-Excusez moi, dis-je d'une voix plus forte, la place est elle prise?
Il secoua négativement la tête sans me regarder et je pris place en face de lui.
Quelle impolitesse...
Je bus une gorgée de mon café et décida d'examiner la personne en face de moi.
Cheveux blond en bataille, bonnet gris, yeux bleux, tâches de rousseurs, style décontracté...
J'avala de travers.
Non... Ce n'étais pas lui.
Si.
Logan Fletcher, le garçon le plus populaire de mon année scolaire. Beau gosse de la classe, avec toutes les filles à ses pieds... Dont moi. Oui, j'avais honte de craquer pour lui. Ou plutôt je craquais. Il avait eu sa place sur la liste des garçons dont j'étais tombée amoureuse.
Je jura silencieusement en grec ancien car je n'avais pas de journal dèrrière lequel me cacher. Mais encore, allait-il lever le nez de son appareil? Allait-il me reconnaitre? De toute façon il ne savait pas que j'existais. J'avais appris à détester ce garçon. Je l'avais en horreur depuis un moment, depuis que j'avais appris à le connaitre. Narcissique, égoïste, sans manières...
Je rabattais ma capuche sur ma tête, espérant me faire plus discrète. Visiblement ça n'avait pas marché. Il jetta son portable sur la table. Il avait visiblement perdu à son jeu. Il soupira et attrapa son goblet pour boire et son regard croisa le mien.
Il s'arêta dans son mouvement et me dévisagea.
-Je te connais.
Je soupira.
-Bravo...
Il plissa les yeux et se cala dans son siège.
-Tu étais dans ma classe... Howard c'est ça?
Je haussa les sourcils. À peine savait il mon nom.
-C'est ça.
-Pourquoi t'étais plus en cours? Tu sais qu'on te croyais morte? Tu sais qu'on a tous fait une minute de silence pour toi? Tu sais qu'on a chialé pour toi?
Je roula des yeux et ne répondis pas.
-Hého, tu m'écoute.
-Je peux boire mon café ou t'as encore d'autres trucs que je sais déjà à me raconter?
Je posa brusquement mon café sur la table.
-Je sais se qu'il se passe Fletcher. Plus que n'importe qui sur cette stupide planète.
Il sursauta et me dévisagea.
-Je me souvenais pas que t'étais aussi jolie...
J'équarquilla les yeux et me leva.
-T'es con ou...?
Je pris mon café et sortis du Starbucks en furie. Je détestais ce type. Invivable. Hypocrite.
Si il y avait bien une personne que je n'aurais pas souhaité revoir en dernier, c'était lui.

Je rêvassais sur mon banc quand j'entendis l'appel pour mon train dans l'interphone.
Je pris mon sac et le jetta sur mon épaule, guettant l'arrivée de mon train sur le bord du quai.
De point jaunes se dessinèrent dans le noir. Les phares du train pointèrent vers l'horizon comme deux yeux de chats dans la nuit.
Le train filla devant moi, faisant voler mes cheveux devant mon visage. Je ne scillais pas, je ne bougeais pas, j'étais paralysée.
Je monta dans le train, les jambes flageolantes.
Je pris place sur un siège, seule dans un coin.
J'enfonça mes écouteurs dans mes oreilles et fit déflier m'a playlist d'Imagine Dragon.
Une larme coula sur ma joue. Je repensais à ma mère et à mon père. À présent j'étais orpheline.
Mon père avait toujours été un homme froid et solitaire, mais il était tout de même l'homme qui l'avait élevé, et je l'aimais.
Daniel Howard, homme d'affaire populaire... Mon père.
J'aurais voulu lui dire que je l'aimais, avant de partir. J'aurais aimer le serrer une fois dans mes bras...
Je posa ma tête sur la fenêtre, laissant affluer mes larmes. J'avais trop pleurer, j'en étais consciente. Mais c'était plus fort que moi.
Le train avança dans la nuit, direction le terminus.

It seems that I am a legend 2 - Enfance interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant