Oui, j'ai honte.
J'ai passé toute la journée avec le beau Bryan à rêvasser dans les champs.
C'était un garçon charmant, attirant, sympathique, courageux, ambitieux, affreusement sexy...
Hum, Shaylen... Calme toi.
Le soir tombait et je cueillais du raisin avec lui. Je me suis dis que la moindre des choses était de les aider dans leurs tâche ménagère et agricoles.
En début d'après-midi, on avait brossé les chevaux. Après, nous étions aller rentrer des bottes de foin dans la grange. Il avait retiré son t-shirt à cause de la chaleure, et j'ai bien cru que j'allais mourir.
Il m'avait vu en train d'observer ses abdominaux et m' a taquiné avec ça jusqu'à la fin de la journée.
Le style fermière m'allait plutôt bien. La chemise nouée sur le côté et le short taille haute de sa grande soeur m'allait comme un gant.
J'aurais aimé rester plus longtemps. Mais j'allais devoir partir, le temps filait à une vitesse affolante.
Je me redressa sur la pointe des pieds pour cueillir une grappe de raisin trop haute pour moi et l'effleura du bout des doigts sans parvenir à l'atteindre.
Puis je me sentis soulevée du sol. Bryan me portait.
-Grandis un peu ma petite.
J'attrapa la grappe et il me reposa au sol.
-Je ne suis pas petite, c'est toi qui est immense.
-Les filles de petites tailles sont les plus jolies.
Je me retourna, les joues en feu et continua la cueillette.
-Tu n'aimes pas les compliments.
Je secoua la tête.
-Ce n'est pas ça. Je... Je rougis trop vite. Avouais-je.
Il me retourna vers lui et me souriat.
-C'est trop mignon une fille qui rougit.
Je me mordis la lèvre en scrutant ses yeux bleus électriques.
Il me prit la main et m'attira plus loin.
-Tu serais la vers 20h00 à la colline au dessus de la ferme? Il faut que je te montre quelque chose.
J'hésita. Et puis zut. De toute façon, j'allais partir demain, partir vers ma fin. Alors à quoi bon résister au charme de ce garçon? De toute façon, je n'aurais plus l'occasion d'y penser par après. Je sais, c'est mal de penser comme ça. Mais il faut se faire une raison.
-Okay. Dis-je. Je serais là, 20h00.
Je tourna les talons et me dirigea vers la ferme. J'avais une heure.Je rentrais dans ma chambre pour me changer et mettre des vêtements moins légers, et me faire une retouche de maquillage.
Percy... Je me sentais coupable de craquer pour un autre garçon et en même temps, ce serait la dernière fois.
Je chassas ma culpabilité et m'habilla. Une fois prête, je voulus aller faire un tour dehors avant le rendez-vous.
Je marchais sur l'herbe qui devenait humide à cause du soir qui approchait.
J'avais mis un pull bleu marine à moi un peu large qui me dénudais les épaules et avait laissé mon habituel short en jean et des sandales.
Je m'étirrais en marchant quand j'entendis des pas derrière moi. Je me retournas et recula d'un pas, le coeur battant.
-Excuse moi, je t'ai fais peur? Dit la personne que j'avais entendue.
Elle était grande -de mon âge certainement- ses longs cheveux noirs et gras étaient tressés en deux tresses qui lui tombaient sur les épaules, elle portait une robe noir pas très jolie et des collants assortis. Elle étais grande et squelettique sans aucune forme de poitrine. Ses grands yeux, beaucoup trop grands pour son visage pâle me srcutaient sans sciller.
-Oh, oui. Ce n'est rien.
Je la regarda, et un silence tendu s'installa.
Puis elle me fonça dessus et me plaqua contre un mur de la ferme en serrant ses doigts autour de ma gorge.
-Alors, c'est toi, Shaylen?
Dit elle en décortiquant ses mots.
-C'est toi qui drague, MON copain?
Elle haussait la voix et resserra ses doigts sur mon cou. Je grimaça. Son haleine aigre me dégoutais autant que ses yeux injectés de sangs et ses dents jaunes de travers.
-Je... Je ne lui ai rien fait.
Je me dégagea d'un mouvement. Ses bras squelettiques n'allaient pas m'arrêter.
Elle revint à la charge et hurla.
-BRYAN EST A MOI. JE LE CONNAIS DEPUIS LA TOUTE PETITE ENFANCE ET JE SAIS QU'IL M'AIME AUTANT QUE MOI JE L'AIME ET C'EST PAS TOI, LA FILLE TOUTE MOCHE QUI VA ME PIQUER MON BRYAN, COMPRIS?
Je lui asséna mon coude contre le menton et elle me lâcha, se tenant le visage entre les mains.
-Laisse moi, je ne vais pas te le piquer "ton Bryan."
Elle rit d'une voix roquailleuse.
-Je ne m'inquiète pas. Lynn a toujours ce qu'elle veut. Et elle aura Bryan. Pas comme toi, tu devrais te regarder dans un mirroir de temps en temps Shaylen.
Sur ce, elle partit en riant comme une possédée.
C'était... Très bizarre. Je regarda ma montre et vit qu'il était 19h45 et me mis en route vers la colline.Il était assis sur le sol, au bord d'un falaise sur le sommet de la colline.
De dos, ses cheveux brun ondulaient avec la légère brise de vent et il portait à présent un t-shirt noir, qui mettait en valeur le teint de sa peau.
Mon coeur se serra. Je craquais pour Bryan, car je suis une misérable.
Je m'approcha en silence et m'asseya à côté de lui, les genoux relevés vers ma poitrine.
Il tourna la tête vers moi et me srcuta de ses beaux yeux.
-Salut.
Je lui souris.
-Salut.
Il se rapprocha de moi et nos épaules se touchèrent. La vue était splendide. Nous surplombions la ferme de toute sa hauteur et d'ici, on pouvait voir l'entièreté des champs de fleurs et de blé. Le soleil se couchait, se qui rendait le tout encore plus beau sous sa teinte orangée.
Je tourna la tête vers Bryan.
-Quesque tu voulais me montrer?
Il souriat sans me regarder.
-Ça.
Il sortit une sorte de sifflet de sa poche et me prévint.
-Bouche toi les oreilles.
Je porta mes mains à mes oreilles et lui, son sifflet à ses lèvres.
Il souffla dedans et un son aïgu en sortis.
Je retira mes mains de mes oreilles. Et là, j'ouvris grand la bouche. Des arbres immenses et des conifères s'élèverent des centaines de magnifiques oiseaux au pelage doré par le soleil.
Je laissa échapper un petit cris de stupeur et observa le spectacle avec admiration. Il souriat de plus belle devant mon air impressioné.
Il se tourna vers moi et pris mes mains. M'obligeant à le regarder dans les yeux.
-Shaylen, je sais que tu pars demain. Je le sais car tu ne peux pas rester longtemps et que tu es une fille raisonnable. Un fille bien, la seule fille qui m'est autant fait craqué depuis bien longtemps. Tu es tellement belle, drôle et intelligente. Shaylen, je suis amoureux de toi, depuis que je t'ai vu dormir dans la grange l'autre soir.
Je me mordis les lèvres, les yeux pleins d'étoiles. Percy m'était sortis de la tête, tout se qui comptait, c'était Bryan.
Il posa une main sur ma joue et avança ses lèvres vers les miennes. Il les posa délicatement sur ma bouche et je répondis au baiser. Il laissa une main sur ma joue, tandis que son autre main caressait mes cheveux bruns. Je fermais les yeux et accentua le baiser en entrouvrant la bouche pour laisser nos langues se rencontrer.
Je me rapprochais de lui et nos corps se touchèrent
En me retirant, je mis ma mains sur la sienne qui n'avait pas quitter ma joue.
-Je t'aime beaucoup Bryan. Mais je vais devoir partir comme tu l'as dis. Il n'y aura jamais rien de plus que ce baiser entre nous.
Il me fit un sourire triste.
-Au moins j'aurais pu embrasser la fille de mes rêves. Je ne veux pas que ça s'arrête là. C'est la dernière fois qu'on se verra. Embrasse moi encore.
Je lui souris et déposa mes lèvres sur les siennes à nouveau et nous restions là quelques heures.Devant la porte de la chambre d'amis ou je logeais, il laissa ses bras pendre le long de son corps.
-Je ne peux pas te quitter. Dit il tristement.
Je baissa le yeux en posant un main sur l'encadrement de la porte.
-Tu me manqueras. En attendant, il faut dormir. Bonne nuit Bryan.
Il m'embrassa une dernière fois avant de filer dans sa chambre en face de la mienne.
Je referma la porte en me changea avant de glisser dans mon lit.
Un peu plus tard, j'entendis la porte s'ouvrir et se refermer ensuite. Je sourias en sentant Bryan se glisser à mes côtés sous la couette.
-Trop dure de ne pas te voir. Me souffla-t-il.
Je ne répondis rien. Il entoura ma taille de ses bras et je pris sa main pour toute réponse et m'endormis, bercée par son souffle.
Une misérable, je suis une misérable.
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It seems that I am a legend 2 - Enfance interdite
Fanfic❝La mort me tend la main, elle m'ouvre ses bras et je cours m'y blottir avec cette douce insouciance qui m'est propre. Je perds la vie, sans un regard vers l'arrière et sans regrets. Mon passé restera tel qu'il est; un long et épuisant voyage vers m...