Chapitre #21 "Restes avec moi. Je t'aime."

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Orion n'avait pas bougé de son trône. Il avait l'air de s'ennuyer.
Il savait bien que nous avions perdu d'avance, alors il soupira.
Je le vis de loin, affalé et ennuyé.
Je me plaça alors devant l'allée centrale.
Un monstre me vit et parut tout fière de se diriger vers moi et de me rapporter à son maître . Quand il posa une main ou une pâte ou... Je ne sais pas trop quoi, je le bouscula.
-Ne me touche pas. Je n'ai pas besoin d'aide pour me rendre à Orion.
Il referma sa main sur mon poignet et je sortis mon poignard de ma manche pour le transpercer. Il s'effondra derrière moi et je m'avança vers le trône. Les créatures s'écartèrent sur mon chemin. Le combat cessa.
-Shaylen, qu'est-ce que tu fiches? Cria Thalia.
Elle voulut courrir vers moi mais une créature la retint.
Elle hurla et se débattait.
-Non Shay! SHAY!
Je ne vis pas les autres. Si, Percy. Il s'était caché dans un coin et me regardait, les bras croisés.
Je détourna le regard et garda la tête haute.
Quand Orion se rendit compte que le combat n'avait plus lieu il leva la tête. Son visage s'illumina quand il m'aperçut.
-Ah! Shaylen, enfin. J'ai crus attendre pendant une seconde.
Je savais que je n'étais pas particulièrement jolie. Ou du moins c'est se que je pensais. Mais je penses que sans m'en rendre compte, j'étais plutôt convaincante. J'obtenais souvent se que je voulais. Je savais manipuler, comme une Aphrodite.
Je pris l'air le plus sensible possible.
Les yeux doux, la mèche de cheveux derrière l'oreille, le papillonnement de cils, la démarche sensuelle.
Je me plaça devant Orion.
-Je suis là. Je suis prête Orion. Dis-je d'une voix assurée.
Tu n'auras aucun effort à faire.
Je sursauta presque. Une voix venait de parler dans ma tête. Je reconnus Apollon.
Il craque sur toi. Il t'apprécie.
Non. C'est faux, il veut me tuer. Lui répliquais-je en espérant qu'il m'entende lui aussi.
Pas de réponse.
Je fixais intensément Orion. Il posa une main sur son menton. Orion avait une forme physique d'à peut près mon âge, jolie garçon mis appart ses yeux de ferraille.
Ça ne devrait pas être trop dure, me dis-je à moi même. Penses que c'est un garçon de ta classe, que tu aimes bien et qui ne veut pas te tuer.
-Que comptes-tu fais à présent?
J'employais le tutoyement pour me donner un air plus décontracté en sa présence. Comme ça il me prendrait peut être moins pour son hottage.
Mais à quoi je jouais bon sang! Il m'a traqué je ne sais combien de temps pour me tuer, et moi j'esseye de le draguer? Comme si ça allait marcher!
Il me scrutait toujours.
-Tu ressembles tellement à...
Il tourna la tête.
-À Artémis. Oui je le sais.
Je cherchais son regard et le trouva. Il était beaucoup plus suppliant que d'habitude. Si on pouvait dire ça de ses yeux particuliés.
-Tu me voulais, je suis là. Tues moi. C'est ce que tu veux n'est-ce pas?
-Oui. Souffla-t-il.
Mon coeur s'accélèra. C'était fichu.
-Non. Murmura-t-il. Je ne peux pas.
Il se prit la tête entre les mains.
Je repris un peu d'espoir.
Je m'approcha doucement de lui. Prête à manipuler de tout mon être.
-Ah oui? Mais... Pourquoi?
Il ne me regardait pas.
-Tu lui ressembles... Trop. Dit il comme si chaque mot lui coutait chère.
Je tortilla une mèche de mes cheveux autour de mon doigt.
-Et donc?
Il me regarda enfin.
-Tu pourras m'aider.
Il me srcuta de haut en bas et sourit.
-Tu as deux options.
Je perdis mon presque sourire qui s'était dessinné sur mon visage sans que je m'en rende compte.
-Soit tu es ma reine et tu trône à mes côtés, soit... Son sourire s'élargit. Tu meurs.
Mon coeur rata un battement. Je ne savais plus bien respirer. Pourtant mon choix devait être évident. Je força alors mes lèvres à sourire, c'était exactement se que je voulait et ça paraissait improbable.
-Orion, je serais ravie de trôner à tes côtés mon seigneur.
Je m'inclina devant lui.
Il eu un regard mauvais et pendant un instant j'ai bien cru qu'il avait saisit la faille. Mais il était trop idiot, trop naïf.
-Bien.
Il se leva de son trône et prit ma main. La sienne était glacée. Je retint une expression de dégoût et sourias.
-Comment ma mère a-t-elle put refuser l'amour d'un homme charmant comme toi?
Comme si il n'avait pas voulut me tuer...
Je le regarda un instant et lui murmura.
-Orion... Je voudrais que tu me laisse une faveur. En échange de...
Oui j'allais le regretter, mais pour plus tard les regrets.
-En échange de mon amour éternel. Je t'offre ma vie Orion, si tu libère Apollon. Laisse le sortir et il jura de s'en aller et d'oublier. Si le sort en est contraire, il y aura toujours la cage. Et sa soeur, elle qui est si faible. Nous pourrions la capturer sans dommage et faire chanter le dieu de la musique.
Il fronça les sourcils.
Non, non, non... Pitié. Qu'il me croive, je vous en supplie.
Il hocha la tête.
-Ta vie tu dis? Hmm. Fort bien. Qu'on libère l'oiseau chanteur et qu'il ne revienne plus.
Apollon jouait les faibles. Pour le dieu du Théâtre, il avait interet à bien jouer la comédie.
Il toussa et fit un faible sourire. Je pus lire sur ses lèvres un faible "merci".
Bien joué. Tu vois, je le savais. N'est-ce pas moi le dieu des prophéties?
Je trouves que tu es le dieu de beaucoup de choses. Dis-je.
Je l'entendis rire dans ma tête. Il m'entendait depuis le début celui-là...
Je regardais les gardes emporter le dieu hors de la pièce.
Le silence. Les monstres, les chasseresses, mes amis. Ils ne bougeaient pas.
Je sentais le regard pesant de Percy dans mon dos.
Orion s'approcha et prit mes deux mains.
-Ta vie m'appartient. Tu es à moi.
Je lui fis un faible sourire et il s'approcha de moi. Un peut trop à mon gout.
-Ce n'est pas... Un peu trop public ici pour se genre de chose? Dis-je quand il passa une main sur ma joue.
-Mis à part mes crétins de disciples, les autres mourreront. Donc on s'en fiche.
Il esseya de m'embrasser et je détourna la tête.
-Pas trop vite s'il te plaît.
-Tu m'appartiens, je fais se que je veux.
Je lui fit un sourire désolé.
-Pourquoi tu me regardes comme ça?
Je soupira.
-Parceque tu me fais rire.
-Il n'y rien de drôle, vraiment je ne vois pas.
Je ris doucement.
-Ce qui est drôle c'est ta naïveté Orion. Ma meilleure amie est une fille d'Aphrodite. Elle m'a apprit beaucoup de chose concernant les sentiments. Et les faiblesses. La tienne, c'est Artémis.
Il ne comprenait pas. Il était encore collé à moi et ne lâchait pas mes mains.
-Comment ça...
-On ne donne pas d'ordre à la fille d'Artémis. Je n'appartiens à personne, crétin.
Je sortis mon poignard de sous ma manche et l'enfonça viollement dans sa chaire.
Il me lâcha et se pliat en deux quand je resortis le couteau d'un coup sec. Mon geste avait été discret et personne ne réagissait, et ne comprenait.
-Sale...
Il tomba à terre et ses yeux s'éteignèrent. Je le regardait se décomposer petit à petit.

Le toit du Colysée explosa. Un char géant arriva. Non pas un, deux.
Apollon sur son char du soleil et Artémis sur son char de la lune. Ils restèrent en suspension dans l'air et deux jet s'en échappèrent pour s'emmêler ensemble. Un doré pour le soleil et un argenté pour la lune. J'étais scotchée, sidérée... C'était indescriptible comme état d'esprit. Je voulais hurler de joie, pleurer...
Mais je regardais tout simplement. Les deux fils s'emmêler sous le regard ébahis des monstres et des Sauveurs.
Quand je compris se qui allait se passer je hurla.
-CHASSERESSES, PERCY, NICO, LEO! PLANQUEZ VOUS!
Je sauta au dessus des marches du trône et attéris quelques mètres plus loin en passat entre les jambes des monstres. Je me plaqua contre une colonne de marbre à temps. Tout explosa dèrrière moi.
Je tombais à genoux.
Je n'entendais plus rien mis appart un sifflement sourd dans mes oreilles.
Rien d'autre.
Je pris ma tête entre les mains et gémis.
Je ne savais pas si les autres avaient pu se sauver avant l'explosion.
Quand je pus à nouveau entendre correctement, je retira ma tête de mes mains et releva la tête.
Il y avait toute les chasseresses. Elles étaient en vie, toutes. Entourée d'un halo argenté. Elles étaient protégées par Artémis.
Mais les autres? Je me leva et regarda autour de moi. Plus de monstres, pulvérisés.
Je vis Nico et Léo accroupit, mais pas Percy. Je les rejoinds et...
Non, non non!
Non!
Percy gisait au sol. Nico et Léo à son chevet.
Je me faufilla entre eux et me mis à califouchon sur lui. Les larmes coulaient sur mes joues et mon coeur battait à du mille à l'heure.
-Percy. Murmurais-je en prenant ses poignet.
Je sentais son pouls battre lentement. Je vis son cou qui était rouge et une partie de sa joue gauche.
Je tira sur son col. Son tronc aussi avait été touché pas l'explosion. Il n'était pas immunisé.
Je ne pouvais pas perdre prise maintenant. Il fallait que je restes forte.
Respires Shay, calme toi... Respires.
Je mis une main sur son front. Il était chaud.
Son coeur battait... Lentement.
-Percy. Percy restes avec moi. Lui murmurais-je.
Léo et Nico nous regardaient.
-Restes avec moi. Je t'aime. Restes avec moi je t'en supplie.
Mon cerveau tournait vite. Il me fallait une idée.
Je savais, je l'avais l'idée.
Je me tournais vers Léo et Nico.
-De l'eau, trouvez moi de l'eau, vite.
Ils se regardèrent et partirent chercher de l'eau. Mais où?
Je restais avec lui et finit par descendre et poser ma tête sur son torse, écoutant les battements de son coeur. Faible.
-Restes avec moi Percy.
Je redressa la tête et le regarda. Mon coeur balançait. Il tombait en chute libre dans le vide. Dans le néant.
Je rapprocha mon visage du siens et déposa mes lèvres sur les siennes, sans qu'il puisse répondre au baiser. Et je penses que si il avait été conscient, il ne l'aurait pas accepté. Je savais qu'il avait entendu quand Orion avait évoqué Bryan.
Je déposa les lèvre au coin des siennes et reposa ma tête sur son torse.
Nico arriva, les mains en coupe.
Il avait trouvé de l'eau.
-La tuyauterie à sauté, y a de l'eau là-bas.
Il versa l'eau dans la bouche de Percy.
Rien.
Je commençais à désespérer. Léo arriva avec un peu d'eau à son tour.
Il lui versa dans la bouche et toujours rien.
-C'est trop peu. Portez le avec moi jusqu'à la tuyauterie.
Nico le porta sour les aiselles et Léo par les pied. Je le prit au milieu et nous avancions.
Je vis Artémis et son frère assis sur une colonne de marbre avec les Chasseresses.
Je détourna le regard quand ma mère me vit.

La tuyauteria avait bien explosé et un gros jet d'eau fusait hors d'un toyaux.
Je couchais Percy en dessous pour que le jet l'asperge. Il fut trempé par la cascade. J'attendais en caressant ses cheveux humides. Il s'était tant occupé de moi, à mon tour.
Peut importe si j'étais trempée moi aussi, tout se qui m'importait était de le garder en vie. Je mis ma main sur sa poitrine et esseyais de ressentir son coeur battre. Au bout d'un moment, je sentis mon poids se dérober sous moi. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais faim et soif, et à quel point j'étais épuisée.
J'ai bien faillit m'endormir.
Mais Percy me cracha un jet d'eau dessus.

It seems that I am a legend 2 - Enfance interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant