Chapitre 11 : Perte et Rencontres

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Nous sortîmes en courant de la Moria, retrouvant le Soleil et les beaux paysages de notre pays, mais je ne m'en réjouis pas.

Sam, Merry et Pippin s'assirent sur les pierres et se prirent la tête dans les mains. Boromir essayait tant bien que mal de retenir Gimli pour que le Nain ne retourne pas dans la mine.
Legolas restait immobile, debout sur les pierres. Quant à moi, je restais derrière, tout aussi immobile, fixant le vide. Je ne me souciais même plus de notre quête. Gandalf était mort. C'était tout ce qui comptait en ce moment, la seule chose qui occupait mon esprit.

« Tu aurais pu le sauver. Tu aurais pu te sacrifier à sa place »

C'était la seule phrase qui passait en boucle dans ma tête.

« J'aurais pu le sauver »

C'était la stricte vérité. J'aurais pu faire quelque chose. J'aurais pu me précipiter vers le pont pour sauver Gandalf. Si je l'avais fait, le Magicien serait peut être encore en vie. C'est l'inconvénient de se dire « j'aurais pu » ou « si j'avais ». Ce n'était pas bien de se dire ça. Je me rendais compte que je n'avais pas fait ce qu'il fallait, et que maintenant, c'était trop tard.

Je m'assis sur une des pierres, et m'adossais à une autre en auteur. Je me recroquevillais sur moi même, ramenant mes jambes vers mon visage, et posant mes mains sur mes genoux.

Mes yeux se remplirent d'eau. Une larme roula sur ma joue. Puis une deuxième. Je fermais les paupières, me forçant à ne pas en laisser une autre s'échapper. Je respirais l'air frai, et essayais de ne penser à rien.

- Legolas, relevez les, ordonna Aragorn.

Mais l'Elfe ne bougea pas.

- Accordez leur un moment, par pitié ! supplia Boromir.

- Dès la tombée de la nuit les collines grouillent d'Orques. Il nous faut atteindre le bois de la Lothloríen.

Aragorn commença à descendre.

- Allons, Boromir ! Legolas, Gimli, relevez les !

Sur ce, il remit Sam debout. Cet homme n'avait-il donc aucun chagrin ? Aucune pitié pour ces pauvres Hobbits ?

- Frodo ? appela-t-il a présent. Frodo !

Puis je n'entendît rien, seulement des pas qui se rapprochaient de moi.

Je relevais la tête. Legolas était debout, devant moi, et il me tendais sa main, pour m'aider à me relever. Je la pris dans la mienne et me remis sur mes pieds.

J'essuyais rapidement mes larmes et avançais dans la même direction qu'Aragorn.

***

Nous marchâmes encore pendant plusieurs heures, jusqu'à arriver à une forêt. Aragorn menait toujours la marche, suivit de moi, Legolas, Boromir, Gimli, Frodo, Sam, Merry et Pippin.

- Ne vous éloignez pas jeunes Hobbits, prévint Gimli. On raconte qu'une grande ensorceleuse vit dans ces bois. Une sorcière Elfe aux terribles pouvoirs.

Il avait une voix grave et mystérieuse, parlant lentement, comme pour conter une histoire qui fait peur.

- Tous ceux qui l'on regardés sont tombés son son charme, continua le Nain. Et on ne les as jamais revus.

J'étouffais un rire.

- Vous parlez de Dame Galadriel ? demandais-je en souriant.

Moonlight  - Clair de Lune (Seigneur des Anneaux)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant