J'étais avec Thalion, en train de marcher dans la cité. Je venais de terminer de lui expliquer ce qu'il s'était passé avec Legolas, et il avait l'air de réfléchir.
- Amis ? répéta-t-il.
- Oui.
- Legolas et toi ?
- Oui.
- Impossible.
- Comment ça « impossible » ?
- Vous pouvez pas être amis. Vous serez jamais amis.
- On l'a déjà été.
- Oui. Et deux semaines après, tu lui as dit que tu étais amoureuse de lui.
Je m'arrêtais et le regardais en levant les sourcils, pour lui prouver qu'il exagérait.
- Écoute, continua-t-il, je sais que tu l'aimes, d'accord ? Il y a qu'à voir comment vous vous regardez ! Et être « juste amis » n'est pas une option envisageable pour vous deux. C'est juste impensable, impossible.
- Et qu'est ce que tu veux que je fasse ? Je vais pas aller le voir et lui dire : « j'ai changée d'avis ! ».
- En vrai, tu n'as pas changée d'avis. Tu as juste paniqué.
Je soupirais, et il mis un des ses bras autour de mes épaules pour me ramener à lui tout en marchant vers la salle du trône, où nous étions attendus.
Nous arrivâmes quelques instants plus tard, Thalion m'enlaçant toujours, et je remarquais que nous étions les derniers. Gandalf et Aragorn se tenaient debout, au milieu de la pièce, Gimli était assis sur un siège et Eomer et Legolas étaient à côté de lui. Je n'osais pas jeter un coup d'œil à l'Elfe, car je sentais son regard sur moi, comme tout le monde ici présent.
- Enfin ! s'exclama Gandalf. Vous êtes là !
Nous baissâmes les yeux puis, lorsque le Magicien se retourna, je relevais la tête vers mon ami et souris légèrement. Il me rendit mon sourire mais le vieil homme repris la parole d'un air grave.
- Frodo est passé au delà de ma vision. Les ténèbres s'épaississent.
Je tournais la tête vers lui, me concentrant, pour de vrai, cette fois, sur la réunion.
- Si Sauron avait l'Anneau nous le saurions, dit à son tour Aragorn.
- Ce n'est qu'une question de temps, renchérit le Magicien. Il a subit une défaite, c'est vrai, mais... mais derrière les murs du Mordor notre ennemi se regroupe.
- Et bien, qu'il y reste ! s'écria Gimli. Et qu'il y pourrisse ! Pourquoi s'en soucier ?
- Parce que dix mille Orques se tiennent entre Frodo et la Montagne du Destin, expliqua Gandalf.
Le Nain retira sa pipe de sa bouche, semblant réfléchir désespérément.
- Je l'ai envoyé à la mort, souffla Gandalf.
Un léger silence s'en suivit avant que je prenne la parole.
- Ce n'est pas votre faute, Gandalf. Nous aurions tous pu nous proposer, mais aucun d'entre nous ne pouvait le faire sans vouloir ardemment l'Anneau pour lui même. Seul Frodo a eu l'air de resister. Nous étions tous en train de crier et de nous disputer, souvenez vous, pendant le Conseil, à Fondcombe, chacun se portant volontaire car chacun désirait l'Anneau. Et nous avons aidé Frodo, au début, puis nous aurions pu le suivre, mais nous avons tous décidé de le laisser continuer de seul.
- Et il y a encore de l'espoir, pour Frodo, continua Aragorn. Il a besoin de temps et d'un chemin sûr pour traverser les pleines de Gorgoroth. Et cela nous pouvons le lui donner.
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Moonlight - Clair de Lune (Seigneur des Anneaux)
أدب الهواة« Et comment il s'appelait, cet Elfe ? » *** « Temps mieux, nous nous passerons de vos services » *** « Tu aurais pu le sauver. Tu aurais pu te sacrifier à sa place » *** « Je suis heureuse que tu sois là. » *** « Thalion ? » *** « Tu est amoureuse...