CHAPITRE 17

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Je frappais de toutes mes forces contre la porte d'entrée des McCallister dans l'espoir que Sean ouvre et me prenne dans ses bras. Les larmes s'écoulaient le long de mes joues avec terreur et une balafre était incrustée au niveau de ma carotide. Scott m'avait vraiment fait peur et j'étais sous le choc. J'hurlais comme une folle le nom de mon ami contre le bois de la porte. Je me laissais glisser sur les genoux, arrêtant de frapper. Mes mains étaient posées contre le sol froid du perron. J'étais hors d'haleine, mon maquillage avait coulé et mes cheveux n'étaient plus qu'un paquet de noeud. Je respirais de façon saccadée et je pleurais toujours autant. La porte fini par s'ouvrir découvrant un spectacle pitoyable. Moi. Monsieur McCallister me prit dans ses bras pour me relever et me fis m'asseoir dans le canapé. J'entendis Sean dévaler les escaliers à toute vitesse. Dès que je sentis sa main dans la mienne je sus que j'étais en sécurité. Ma respiration se coupa et je m'évanouis.

*

- Xena ? Xena !
- Mmmm...
- Ça va ?

J'ouvris les yeux difficilement à cause de la lumière du jour. Sean était penché sur moi et s'inquiétait sérieusement de mon état. Je tournais la tête vers lui et me rendis compte de notre proximité. Je lui pris le bras à pleine main et plongeais mon regard dans le sien. Il fit un sourire gêné et se décrocha de moi avec souplesse. Je me redressais et le regardais mais l'appel de la douceur de la couette me fit me rallonger.

- Oui ça va...
- J'ai eu peur pour toi tu sais...

Je lui souris amicalement et finalement me redressais. Il s'installa sur le bureau collé au mur en face de son lit. Il ne parlait pas. Nous étions samedi et je n'avais pas eu de nouvelle d'Alexander. Sean savait que ce n'était pas forcément le moment de m'en parler. Je me levais en vitesse et me penchais derrière sa chaise pour voir ce qu'il faisait. Sa chaise pivota et il eut juste le temps de cacher une feuille sous un vieux cahier. Je commençais à regarder sous le cahier mais il me poussa brusquement. Il s'excusa du regard et je souris. Quand j'étais avec lui, je ne pensais plus à tous les problèmes que j'avais eu avec Alexander et toute sa famille. J'aimais comment il me regardait. Je m'assis sur le lit et le fixais avec autant d'intensité. Il se leva et me fit face. Ma respiration s'accéléra quand il posa ses lèvres sur les miennes. Je n'avais jamais oublié cette sensation. Elle m'avait même manqué. Je caressais sa joue et l'embrassais à nouveau. Il me bascula en arrière et je ne pus m'empêcher de sourire. Je tirais légèrement ses cheveux quand l'image de mon petit copain surgit dans ma tête. Je ne pouvais pas faire ça... Je le poussais sur le côté et il s'installa sur son matelas en regardant le plafond et en soupirant. Je me levais et défroissais ma robe. Aucun son ne sorti de ma bouche avant que je ne sois partie de chez lui.

VULNERABILITEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant