CHAPITRE 44

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Je m'assis à côté d'Alexander pendant le cours de maths. Par forcément parce que je le voulais mais plutôt par ce que je voulais éviter Scarlett. Et puis Alexander était bon en maths, avantage non négligeable.
J'entendis son portable émettre un infra son alors qu'il recevait un message. Il ne calcula pas la chose et resta plongé dans son exercice de maths. Je posais ma main sur son bras pour lui parler.

- Tu ne regardes pas ton téléphone ?
- Pourquoi je le regarderais ?
- Tu viens de recevoir un message...
- Comment tu sais ça ?
- Il vient de sonner, dis-je exaspérée.
- Mais il est en mode Avion et même moi je ne peux pas capter les signaux...
- Il faut croire que tu as trouvé plus doué que toi, constatais-je avec sarcasme.

Alexander me tira la langue et je souris. Il pianota rapidement sur son clavier avant d'éteindre son téléphone. Il resta figé sur place, regardant à travers la fenêtre. J'entendais son coeur s'accélérer à mesure que les minutes passaient.

"Qu'est-ce qu'il t'arrive Alexander ?"
- Bah rien pourquoi, j'ai une sale tête ? Répondit-il surpris.
- Pourquoi tu me dis ça comme ça ? Demandais-je avec incompréhension.
- Tu viens de me demander ce qu'il m'arrivait.
- Non je n'ai rien dit... (je fis une pause pour réfléchir alors qu'il me fixait) mais je l'ai pensé...
- Tu crois qu'on communique par télépathie ?!
"Pourquoi pas ? Après tout j'ai encore des aptitudes inconnues pour le reste du monde."

Alexander écarquilla les yeux. Oui il m'avait bien entendu. WOUHAHOUUU mais c'est trop génial comme truc ! Je fis un énorme sourire et commençais à mordiller mon crayon à papier. J'ai la possibilité de faire des choses cool avec mon nouveau moi.

*

Alexander me tira par la main dehors jusqu'à ce que l'on soit à l'abri des oreilles indiscrètes. Il regarda aux alentours pour s'en assurer une fois de plus.

- Il y a eu un nouveau meurtre. Une jeune femme retrouvée à la lisière de la forêt éventrée. Elle portait des traces de griffures profondes dans le dos et elle a été achevé sûrement avec une épée.

Cela fit tout de suite le tour dan ma tête. Des griffures dans le dos, l'épée... ou plutôt le sabre. Elle était moi cette nuit, elle était la fille de mon cauchemar. J'ai ressenti en direct sa mise à mort et toutes les émotions qu'elle avait pu avoir. C'était elle qui avait rendu son dernier souffle. Pas moi.

VULNERABILITEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant