CHAPITRE 23

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- Mais ce sont tous les mêmes ! Si nous les exterminons tous, nous n'aurons plus de problème ! Hurla Tate son arme à la main et prêt à sortir de la maison.
- Non ! Vociféra Sean. Ils ont droit à la vie ! Nous sommes des justiciers, pas des meurtriers ! S'ils n'ont tué personne, ils ne méritent pas de mourir !
- Ce sont des monstres, commença Erin sur le même ton que ses frères. Ils finiront par faire du mal à quelqu'un ! En les tuant maintenant on sauve forcément la vie de quelqu'un !
- Ce ne sont pas nos méthodes ! Continua Sean. Nous ne faisons que venger ! Et ils n'ont fait de mal à personne !
- Pour l'instant ! Cria Maximilian. Pour l'instant ! Mais ce jour arrivera tôt ou tard ! On ne doit pas que venger, on doit protéger la population !
- Mais rien de prouve que ce sont eux qui ont tué les trois dernières victimes ! Vous allez les tuer pour rien, dit Sean en tenant son arc sur son épaule.

J'étais muette au milieu de cette crise familiale. Cinq. Il y avait eu quatre autres attaques meurtrières après celle de ma mère. Les autorités avaient trouvé des preuves disant qu'il s'agissait bien d'une meute de loups. Alors tout de suite les McCallister en avaient déduis sans preuve que tout était de la faute des Hunt. Et ils voulaient les exterminer pour être enfin tranquille. Ça faisaient deux mois que je vivais maintenant chez eux tous les jours. Ils m'avaient attribué la chambre d'ami.

- La première que j'ai su qu'ils n'étaient pas humains, lançais-je d'une petite voix faisant arrêter tout le monde, Matt... Matthew Hunt je voulais dire... A dit à son frère qu'une nouvelle meute avait pénétré sur leur territoire. C'est peut-être cette meute là qui attaque les gens.
- Bien, nous irons leur parler pour tirer les choses au clair.
- On sait très bien comment ça fini quand tu vas leur parler papa, affirma Sean avec sarcasme.

Maximilian fusilla son fils du regard et nous fit signe de monter dans le 4x4. Mon arc posé sur l'épaule, je m'assis sur le côté gauche de la banquette arrière. Entre le père et les trois enfants, je ne savais pas vraiment où était ma place. Si j'en avais une...
Le trajet paru particulièrement long. Mais finalement le GMC se gara devant l'entrée du manoir. Mon coeur se noua quand je vis Alexander sortir de la maison et me fixer. Sa peine de me voir dans l'autre camps se répercutait sur moi. Je ne savais pas comment tout cela était possible. Puis tous les Hunt sortirent et nous firent face. Si on y réfléchi bien leur nom de famille est plutôt comique. Parce que ce ne sont pas eux les "hunter", mais les McCallister.

- Qu'est-ce que vous voulez ?! Commença Jack d'une voix rauque et ferme.
- Juste parler mon ami, continua mielleusement Maximilian.
- Ça fait bien longtemps que tu n'es plus mon ami ! Riposta Jack.

Je tenais mon arc dans ma main gauche et une flèche dans la droite. Même si j'étais persuadée qu'ils ne me feraient rien, je prenais quand même mes précautions. Alexander regarda tous mes gestes et secoua lentement sa tête à l'horizontale, comme s'il était déçu. Ses bouclettes blondes n'existaient plus. Il avait tout coupé et sa nouvelle coupe lui donnait un air beaucoup plus mature et charismatique. Il en était encore plus beau. Mes yeux se fixèrent sur chacun de ses membres, il avait pris également de la masse musculaire, le rendant plus prédateur. Mon regard se fixa sur ses yeux, qui tournaient toujours au jaune terne. Ses yeux m'envoûtaient toujours autant. Cette clarté dans le regard me permettait d'être sûre qu'il ne ferait jamais de mal à quelqu'un. Et puis je ne voulais pas le croire responsable de la moindre mort humaine. C'était inconcevable.

- On veut juste que tu répondes enfin à nos questions sur vos origines, continua Maximilian avec menace. Si vous ne voulez rien nous dire, c'est que vous cachez quelque chose de peu glorieux !
- Tu sais déjà que nous étions une famille de chasseurs à l'époque ! Explosa Alexander.
- Oui mais je veux savoir qui vous a mordu ! Des descendants de Eiki, de Freiki, de Skoll ou de Hati ?!
- Tu veux juste savoir si nous sommes des descendants de Fenrir ou d'Odin, savoir si on est bon ou non ?!

Fenrir... Odin... Mythologie scandinave... Je me rappelle de ce que m'avait enseigné Sean. J'essayais de me rappeler ce qui était écrit dans le vieux livre sous le titre "Fenrir". Je plongeais dans ma mémoire...

Enfant de la géante Angerboda et de Loki, Fenrir était un loup monstrueux que les Ases élevèrent en Asgard quand il était jeune. Ils avaient prudemment écarté les deux autres enfants, Hel et Jormungand, le serpent de Midgard, car une prophétie avait annoncé que la terrible progéniture les anéantirait les Ases et ravagerait la Terre lors du Ragnarok (fin des temps).

Au fils des années, Fenrir devenait de plus en plus gros, et de plus en plus agressif envers les dieux. Seul Tyr osait encore l'approcher pour le nourrir.
Ils décidèrent alors de l'enchaîner mais comme le loup ne se laisser pas faire, ils lui proposèrent un jeu où il devait montrer sa puissance en essayant de casser la chaîne qui le retiendrait. Les Ases prirent pour l'enchaîner un lien très solide qu'ils nommèrent Loeding, mais Fenrir le brisa sans aucune peine.
Ils firent alors un deuxième lien deux fois plus solide que le premier qu'ils appelèrent Dromi qui ne résista pas mieux à la force incroyable de Fenrir. Alors ils dépêchèrent Skirnir, le messager de Freyr, au pays des Elfes noirs, au Svartalaheim, pour leur demander de fabriquer une chaîne que personne ne pourrait briser. Elle était composer de six éléments presque introuvables comme le bruit des pas d'un chat, de la barbe de femme, des tendons d'ours, des racines de montagne, du souffle des poissons et de la salive des oiseaux. Le résultat fut assez étonnant car le lien ressemblait à un ruban de soie très fin et très souple qui fut nommé Gleipnir. Les dieux proposèrent une nouvelle fois à Fenrir de jouer avec eux sur l'îlot de Lyngvi (où pousse la bruyère) au centre du lac Amsvartnir.

Mais il se méfia en voyant une chaîne si fine et demanda en gage de sa délivrance qu'un des dieux place une main dans sa gueule pendant l'épreuve. Les dieux hésitèrent, alors Tyr tendit son bras droit. Ce dernier fut attaché et ne peut pas rompre ses liens. Comme les dieux refusèrent de le délivrer, il trancha la main de Tyr. Puis les dieux attachèrent le cordon nommé Gelgia qui sortait du lien, à une énorme rocher plat le Gioll qui fut recouvert d'un autre énorme rocher le Thviti. Comme Fenrir mordait tous ceux qui l'approchait, ils lui plantèrent une épée dans la gueule. Depuis ce temps, le loup hurle et laisse couler de la bave qui a donné naissance au fleuve Van (espoir).
Les dieux ne tuèrent pas Fenrir car ils ne voulaient pas souiller l'Asgard de son sang.

Puis je visualisais l'inter titre "Skoll et Hati".

Sköll (« Répulsion »), est, dans la mythologie nordique, l'un des deux loups (l'autre étant Hati, « Haine »), faisant partie des Managarm, fils de Fenrir et de la géante Iarnvidia. Il poursuit le soleil placé sur des chars qui se suivent sans relâche. Hati lui poursuit la lune. Les deux frères sont des êtres assoiffés de sang, qui prennent un malin plaisir à tuer les êtres des neufs mondes. Se reproduisant avec des femmes humaines, ils sont à l'origine des Loups-garous sanguinaires, qui terrorisent les humains. La Bête du Gévaudan est l'un de leurs descendants.

"Eiki et Freiki".

Voyant que les fils de Fenrir terrorisaient l'ensemble des neufs mondes, Odin envoya Eiki et Freiki pour se reproduire avec les femmes des hommes et engendrer une descendance capable de contrer la bestialité de Skoll et de Hati. Eiki et Freiki sont des loups protecteurs d'Asgard, qui étaient toujours assis aux pieds d'Odin. Ils étaient connu pour leur vaillance et leur fidélité. Loup Blanc est l'un de leurs descendants.

Je revins dans la réalité. Les deux familles se faisaient face, alors que les Hunt ne voulaient pas nous avouer leurs origines. Je soupirais, ce qui m'attira le regard d'Alexander. Mon rythme cardiaque s'accéléra quand je sentis ses yeux se poser sur moi. Il me faisait de plus en plus d'effet.

- Sköll, affirma finalement Alexander la tête basse.

VULNERABILITEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant