CHAPITRE 49

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Le jumeau de Zlann me poussa avec force, mais Aaron me rattrapa avant que je ne tombe. Je le remerciais d'un petit signe de tête et me reconcentrais sur la course. Le reste de la meute adverse se joignit à nous, mêlant nos deux équipes. A ce moment de la course, on ne pouvait pas savoir qui gagnerait. Je pris à nouveau une longue inspiration, il restait deux kilomètres et ce n'était pas le moment de flancher. Pas maintenant. Je fermais mes yeux, alors que les courbatures commençaient à se faire ressentir dans mes membres. Je n'étais pas encore aussi forte qu'une Pamphyle mature, je devais accroitre ma puissance, et il fallait que ça se fasse rapidemment.

Cinquième obstacle. Au loin je vis de petites barrières d'environs cinquante centimètres de haut. Un dernier obstacle pour finir de nous achever. Du saut de haies. J'adorais ça, mais je n'étais pas sûre d'avoir encore la condition physique pour le réussir. Moses et Aaron sautèrent par-dessus les premières barrières avec une facilité déconcertante, bientôt suivis par les jumeaux métisses. Avec mon ouïe, je compris que le reste des équipe venait à peine de commencer le quatrième obstacle. Comme quoi nous étions vraiment supérieurs à de simples humains. Le saut de haies se fit mécaniquement, je n'avais même plus besoin de réfléchir. Après avoir passé les dix obstacles, je poussais encore plus sur mes jambes pour rejoindre les quatre garçons devant. Les jumelles blondes me dépassèrent, ainsi que les jumelles de mon équipe. Je soupirais et accélérais à nouveau. Il restait une dernière ligne droite et je devais tout donner. Mes foulées se firent plus longues et plus rapides sans que je ne réfléchisse. L'adrénaline des derniers mètres me permettait de surpasser toutes mes capacités. Je dépassais tout le monde et décrochais le fin tissus qui prouvait que j'étais la première à finir la course. Je redevins humaine avant que quelqu'un ne se rende compte de mon état. Je fus rejoins par Aaron et Moses, puis les jumeaux métisses et les deux binomes filles. J'étais pliée en deux alors que j'essayais de reprendre ma respiration. Aaron passa sa main sur mon dos pour me féliciter et me tendit une bouteille d'eau que j'avalais d'un seul coup.

"Victoire de l'équipe de New-York !" annonça le speaker.

Je me redressais au moment où Sean et Alexander passaient la ligne d'arrivée après les derniers membres de l'équipe des jumeaux métisses. Le titre ne serait pas pour nous cette année. Tous ces efforts pour rien. Je soupirais et mon équipe se regroupa autour de moi. Tout le monde était à bout de souffle. Alexander et Sean s'excusèrent de nous avoir fait perdre, mais ils ne pouvaient pas rivaliser avec une meute d'Alphas. Je ne pouvais pas leur en vouloir. Max nous rejoingnit en boitant, il parraissait dégouté de ne pas avoir pu finir la course. Alexander le rassura et lui sourit. Moses tapa dans le tronc d'un arbre par rage tellement il était dégouté de notre performance. Je pouvais le comprendre, j'étais dans le même état. Mais moi je savais me contrôler.

Zlann s'approcha de nous avec fierté et rigola. Son équipe le suivit et vinrent nous serrer la main. Lui, je ne pouvais pas l'encadrer. Mes yeux se révulsèrent et Sean me prit le bras quand il remarqua mon état. Je repris mes esprits et le regardais. Il me sourit et je le serrais contre moi.

- Une Pamphyle et un Oméga ? S'étonna Zlann. Spécial.

- La fer...

- Vas chercher ta médaille, coupais-je Aaron. Lâche-nous !

Quand l'équipe victorieuse partie, je vis au loin le coach des garçons s'avancer vers nous. C'était également mon prof de sport. On allait se faire démonter en beauté. Il se posta en face de nous et franchement... nous ne faisions pas les malins devant cet humain. Son visage était dur et il soupira. Sean m'attrapa la main et je sentis son coeur s'accélérer alors que l'on attendait de se faire défoncer par le coach.

- Vous êtes vraiment des... Génies !

Tout le monde se regarda ne comprenant pas la réaction du coach. Nous avions perdu, il était censé nous descendre bien proprement. Mais il continua de nous féliciter pendant tout le reste du temps de la remise des médailles. Apparement nous avions divisé le record du lycée par deux. Et il en était fier. Moi aussi, et j'étais contente qu'il ne nous crit pas dessus.


VULNERABILITEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant