VULNERABILITE

CHAPITRE 18

J'étais allongée sur mon lit et je regardais mon plafond depuis plusieurs heures.  Sean ou Alexander ? J'en avais les larmes aux yeux. Je soupirais et me levais pour partir en cours.
Une fois dans le bus j'allume enfin mon téléphone. Cinq appels; deux messages vocaux et un sms de Sean, rien d'Alexander...
Sean VS Alexander : 1-0.

Mon coeur pète des câbles, je ne peux pas rester calme. Tu es la seule que j'appelle, la seule qui m'apaise, la seule. Tu me fais parler d'amour. Tu es la seule dont je ne peux pas me passer, la seule dans mes pensées, la seule. Et j'avoue je veux me perdre avec toi qu'importe où l'on va. Je ne sais pas pourquoi tu me fais parler d'amour. Je rêve de tes bras, du son de ta voix.

J'ai relu son message pendant tout le trajet jusqu'au lycée. Je n'en croyais pas mes yeux. Mon regard se perdait dans l'horizon à travers la vitre embuée. Je me mettais à rêver. A rêver de quelqu'un qui n'était pas Alexander. Il avait réussi à me faire oublier cette passion dévorante pour ce grand blond. Je soupirais une énième fois et fini par descendre du car. Je croisais le regard de mon petit copain un peu plus loin m'empressais d'aller dans sa direction. Le "on peut parler deux minutes ?" le plus long de ma vie...
On était tous les deux le long d'un mur du couloir. Il me regardait avec profondeur.

- Ça va Xena j'ai compris.
- Je suis désolée mais ce week-end avec Sean c'était...
- Sean ?! S'emporta-t-il. Qu'est-ce que tu essaie de me dire là ?!
- Mais je croyais que tu avais compris, répondis-je à voix basse.
- Que tu voulais que je t'aide un peu plus pour l'exposé, ça j'ai compris. Tu me largues c'est ça ?!
- Je suis désolée Alexander...
- Pour mon pire ennemi, il a vraiment un problème ce gars ! Hurla-t-il à travers le couloir.
- Ce n'est pas à cause de lui que je te quitte.
- Ah ouais et c'est à cause de quoi alors ?! Demanda-t-il en frappant son poing dans le mur juste à côté de mon visage.
- Mais c'est à cause de toi ! Tu as vu comment tu te comportes avec moi ?! J'en ai marre d'avoir peur à chaque fois que je suis avec toi ou avec un membre de ta famille !

Je commençais à partir mais il m'attrapa le poignet avec menace. Les battements de mon coeur s'accélèrèrent alors que ses yeux se révulsaient.

- Tu ne peux pas faire ça, dit-il d'une petite voix.
- Et pourquoi pas ? Tu ne m'as jamais montré que tu tenais à moi, j'ai besoin d'être rassurée et tu fais tout l'inverse.
- Tu es mon âme-soeur, déclarait-il les yeux embués de peine. Il n'y a que toi dans ma vie, tu es celle dont j'ai besoin.
- Mais moi je suis humaine, et tu n'es pas mon âme-soeur Alexander.

Puis je partis en vitesse et disparu à l'angle du couloir. J'étais enfin libre de faire ce que je voulais. Libre de mes mouvements. Mais je m'en voulais, parce que mon coeur se serrait à mesure que je m'éloignais de lui.