CHAPITRE 50

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Retour à la routine du lycée. Personne n'avait parlé pendant le trajet du retour en minibus. Je m'étais même assoupis quelques instants. Sean me réveilla doucement et je descendis du car. Sans que je m'y attendes, Aaron me prit dans ses bras. J'écarquillais les yeux, surprise par cette marque d'affection. Moses fit un check à tout le monde et ils partirent avec les jumelles à pieds. Alexander nous dit au revoir également et monta dans son cabriolet. Sean conduit et je m'endormis à nouveau dans la voiture. J'étais à bout de force, mon coeur palpitait encore comme pendant un effort soutenu. Sean me porta avec délicatesse jusqu'au canapé (que nous n'avions toujours pas mis à la poubelle) et entra dans la salle de bain. Le bruit du jet d'eau me réveilla et je me redressais. Je me sentais déjà mieux.

J'entrais dans la salle de bain et de la vapeur chaude m'entoura, me procurant une sensation de bien-être. Sean me regarda à travers la paroi de la douche et je le rejoingnis.

*

- Tu crois que Aaron et Moses sont des alliés maintenant ?

- Moi je me méfis encore, répondit Sean, on ne les connait pas encore assez pour leur faire confiance. Je pense qu'il faut encore garder ses distances.

- Tu as raison, déclarais-je en souriant.

Je m'allongeais sur lui et plongeais mon regard dans le sien. Il m'envoutait toujours autant. Je posais ma tête sur son torse et fermais les yeux. Je savais que près de lui j'étais en sécurité.

*

Je lisais un livre en marchant dans les couloirs du bahut. Je ne regardais pas vraiment où j'allais. Les fictions me permettaient de m'imaginer une autre vie, de m'évader de celle que je vivais et de tous les problèmes qui allaient avec. Scarlett arriva en courant près de moi et me tira de mon livre. Je soupirais intérieurement mais décidais de l'écouter quand même.

- Tu viens ce soir ?

- Qu'est-ce qu'il y ce soir ?

- Xena t'es sérieuse ?! S'excita-t-elle. Mais c'est la grande fête de fn d'année ! Celle que tout le monde attend avec impatience !

- Oh... dis-je simplement.

- T'as un problème avec ce que les gens aiment ? Me demanda-t-elle en s'inquiétant. Tu dois être la seule personne à préférer lire un livre seule dans son canapé plutôt que de sortir faire la fête...

- Je suis comme ça, répliquais-je, et puis j'adore la fête, je ne suis pas si insociable que ça non ?

Scarlett haussa les épaules et me donna les horaires avant de partir en courant vers Max. Je crois que c'est la plus longue relation qu'elle a eu avec un garçon. Je soupirais et me replongeais dans mon roman avec des personnages tout à fait normaux, plus de bouquins sur les loups-garous, j'avais ma dose d'hybrides.

Je m'engouffrais dans la voiture de Sean et il démarra. Il mit la musique en route et tapa en rythme avec ses doigts sur le volan, m'empêchant de me concentrer sur ma lecture. Il bougeait la tête à la même cadence que l'instrumental de la chanson.

- Tu voulais me dire quelque chose Sean ? Avançais-je.

- Mmmm pourquoi tu penses ça ?

- Parce que tu fais toujours ça quand tu veux me dire quelque chose et que tu ne sais pas comment commencer, soupirais-je en levant les yeux au ciel et en fermant ma page.

- Bah vu que tu en parles justement... Tu viens ce soir ?

- Non mais pourquoi tout le monde me demande, je suis vraiment si insociable ?!

Sean haussa les épaules pour toute réponse. Je soupirais une énième fois et ouvrit la fenêtre pour me faire de l'air. Le vent s'engouffrait dans mes cheveux, les faisant voler dans tous les sens.

- Oui je viens. Mais je n'ai rien de fluorescent pour rentrer dans le thème.

Sean fit une petite chorégraphie de contentement au volan et le lâcha. Il poussa un cri de satisfaction et me regarda.

- J'avais prévu le coup, je t'ai acheté un truc tout à l'heure pendant ma pause.

- Et tu aurais fait quoi si j'avais dit non ? Dis-je en souriant.

- Je savais que tu ne pourrais pas résister à cette bouile, lança-t-il en montrant sa tête d'un geste de main.

Je me mis à rire et passais mon bras à travers la fenêtre de la voiture. Le vent frappait ma paume avec violence. J'aimais l'idée que quelque chose que l'on ne pouvait pas voir ait une puissance infinie. Il n'y avait pas plus puissant que le vent, que l'air. C'était la base de la vie et la meilleure chose qui pouvait nous arriver. Je souriais alors que l'air me fouettait le visage. Je prenais de grandes inspirations pour me sentir vivante. Je savais que Sean m'observait et souriait.

Une fois arrivée à la maison je me précipitais en courant jusqu'au salon, pressée de découvrir ce que m'avait acheté Sean. Je tombais sur un haut bustier rose fluo qui s'arrêtait au-dessus du nombril accompagné d'une short jean taille haute. La tenue était trop classe. Au pieds du canapé se trouvaient des escarpins compensés en tresses de paille. Les chaussures étaient magnifiques. Je sautais au cou de Sean quand il passa la porte d'entrée et l'embrassais amoureusement.


VULNERABILITEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant