Chapitre 13

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Cher journal,

Je ne sais pas trop ou j'en suis dans ma vie, j'ai toujours eu beaucoup de doutes quant à ma vie professionnelle mais cela me semble être complètement insignifiant à présent. Pour moi, une carrière parfaitement maîtrisée était le plus important pour réussir sa vie mais à présent je n'en suis plus si sur. Mes pensées étaient seulement focalisées sur ça et malgré quelques petites inquiétudes au sujet de mes "petits amis" je ne me suis jamais rendu malade pour cet aspect de ma vie.
Jusqu'à aujourd'hui.
J'ai vu maman hier et malgré une soirée très agréable en sa compagnie ce n'est que la quantité monumentale d'alcool que j'ai ingurgité plus tard qui a réussi à me détendre complètement, ce qui est complètement immature. Je ne me reconnais plus. Me saouler oui je l'ai toujours fait sous le coup de l'amusement mais jamais à m'en rendre malade comme un chien. Je pensais que ne plus voir David de quelques jours allait me faire du bien après la soirée passée avec lui mais je me sens vide, délaissée. J'ai du danser avec plus d'un homme hier soir, cherchant à me le sortir de la tête, mais rien n'y a fait. Je sens encore leur corps se frotter au mien et j'ai des remontées de vodka incessantes. Beurk...
Mon Dieu qu'est ce que je vais faire...

~

- Emma ? Eh oh ? Tu es là ?
- Ici... Dis-je mollement.

La tête au dessus de la cuvette, je ne suis que l'ombre de moi-même.
Elle me regarde, se tenant à l'encadrement de la porte, et me lance un regard dénué de compassion. Même si je sais que je n'ai que ce que je mérite une vraie amie est la pour nous soutenir normalement, c'est ce qu'elle avait d'ailleurs fait jusqu'à maintenant.
- Arrête de me regarder comme ça tu veux ?
- Alors arrête de te comporter comme le genre de fille que tu n'es pas. Ça fait plusieurs jours que je ne dis plus rien mais je sais bien ce qui se passe, quasiment un week-end entier chez ta mère tu te moques de moi ? Et aller à une soirée confrérie alors que je sais que tu détestes ça ? J'ai parler à Mike en plus et...
- Pardon ? Alors premièrement c'est toi qui m'a dit de ne plus te parler de ce qui se passait avec David...Monsieur Gandy, je modifie lorsque je vois ses yeux s'arrondir, et tu as parlé à Mike mais pourquoi au juste ?
- S'amuser, profiter de la vie je suis pour, surtout quand je vois comment tu te prend la tête pour ton futur professionnel, mais la tu pars carrément en vrille. Coucher avec ton prof, passer le week-end avec lui, me mentir sans cesse et te frotter à plein de mecs bourrer mais qui es-tu ?
- Une salope je suppose vu que la manière dont tu dresses mon portrait.
- Je ne dresse pas ton portrait je me contente de constater les faits ! Et arrête le sarcasme avec moi.
- Les faits ? Je me lève abruptement du sol en me tenant contre le mur. Je couche avec mon professeur oui et crois-moi j'aurais préféré éviter ça, en suite je ne t'ai pas menti tu m'as dit de ne plus t'en parler ce que je respecte, en plus j'ai diné chez ma mère hier soir. Pour finir oui hier soir je reconnais que suis je parti dans tous les sens mais essai de me comprendre je ne maitrise pas la situation, j'essai de mettre de l'espace entre lui et moi et je n'y arrive pas. Quant à toi tu es contre moi je ne peux en parler à personne et ça me rend folle. Tu es mon amie, la seule à qui je raconte tous et du jour au lendemain tu te met à me hair...
- Emma... Je ne te hais pas ne dit pas de bêtise, mais tu sais... La seule solution à ton problème serait de rompre avec lui. Si c'est une relation bien sur... Si ce n'est que du sexe alors tu dois tout arrêter. Quoi qu'il en soit ta solution est de remettre les pendules à l'heure, vous êtes tous les deux adultes malgré le fait qu'il soit plus âgé que toi la faute retombe autant sur lui que sur toi. Tu as 22 ans tu sais ce que tu fais, tu n'es plus influençable. Tu veux gâcher ta vie ?
- J'ai besoin de temps pour y réfléchir.
- Ne perds pas de temps Emma, plus tu attend plus ce sera difficile. Et plus tu seras à ramasser à la petite cuillère.
- Ce n'est pas mon genre...
- Tu crois ? Ce n'est pas une question de "genre", oui en deux ans tu n'as jamais déprimé à cause d'un mec, mais est-ce-que tu t'es autant énamouré de quelqu'un ? Le fait même que tu n'arrive pas à t'éloigner de lui prouve que tu t'es déjà attachée.
Réfléchis-y.

Sur ces mots elle quitte la pièce et je l'entend sortir de la chambre. Je ne sais plus quoi faire et même si elle me rend folle, je sais qu'elle à raison. Le fait qu'elle ai parlé à Mike ne m'intéresse même pas. Je file sous la douche, passe un grand t-shirt et décide d'appeler mon père.

- Ma chérie ! Comment vas-tu ?
- Salut papa, je vais bien merci et toi ?
- Oh toi tu as une petite voix, tu es sur que ça va ?
- Euh... Quelques petites choses qui me prennent la tête mais rien de grave ne t'inquiètes pas.
- Je suis ton père, c'est mon job de m'inquiéter !
- En parlant de job comment ça se passe au restaurant ?
J'essai de changer de conversation car je ne peux pas lui raconter ce qu'il se passe, j'avais juste besoin d'entendre sa voix.
- C'est super Emma il y a de plus en plus de monde je ne m'arrête pas ! J'ai du embaucher un nouveau serveur !
- Je suis tellement heureuse pour toi papa même si je savais que ça aller marcher, après tous ton talent parle de lui-même. Mais ne te tue pas à la tâche non plus d'accord ?
- Ne t'inquiète pas ma puce ton père à encore toute sa jeunesse, quand à mon talent tu es ma fille tu n'es pas objective ! Ajoute-t'il en rigolant.
- C'est mon job de fille de m'inquiéter !

Cet appel, comme prévu, à réussi à me remonter le moral. Mon père à ce don pour rendre toutes choses légère. Et repenser à Rome, me dire que durant mes vacances je pourrai y retourner me rend joyeuse. Cela me fait d'ailleurs penser que je dois chercher un boulot, l'année dernière mon père faisait beaucoup d'aller-retour pour régler tous les derniers détails de l'ouverture de son restaurant, remplir tout un tas de papier mais cette année je sais qu'il ne viendra pas, je dois donc commencer à travailler rapidement pour pouvoir m'acheter les billets d'avions. Il est hors de question que je demande à ma mère, elle ne refuserait pas mais je sais que cela la peine de me voir passer autant de temps avec lui et si peu avec elle.
Durant ma première année j'avais pu faire faire un stage dans une petite galerie d'art du centre et la vieille dame qui y travaille m'avait proposer un emploi que j'avais du malheureusement décliner à cause de mes trop nombreuses heures de cours. Je prie pour que l'offre soit toujours valable. Je note mentalement de l'appeler dès demain matin avant mon premier cours.

Je ne sors de ma chambre que pour rejoindre la machine à sucrerie au bout du couloir en ramenant avec moi toute sorte de bonbons et de chocolat plus caloriques les uns que les autres. Je m'allonge sur mon lit toujours pas fait et je décide de me refaire tous les épisodes de Gossip Girl. Voir Chuck et Nate me sortira peut-être Monsieur Gandy de l'esprit. Il ne manque plus qu'un chat pour parfaire le jolie cliché que cette scène reflète et, dans ma malchance, je me dit que le seul côté positif dans cette situation est que je n'ai pas son numéro et qu'il n'a pas le mien. Du coup, je ne suis pas en lutte avec moi-même pour savoir si je dois l'appeler ou si je dois attendre qu'il le fasse, comportement d'adolescente que, j'en suis sur, j'aurais probablement eu.

Inlight me (français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant