Chapitre 32

13.6K 761 17
                                    


Je sors de la douche, prête à aller dîner avec David. Il m'attend, dehors sur la terrasse ou plutôt le grand balcon, les coudes appuyés sur la rembarre.



- Tu sembles à des kilomètres...

Il se retourne et me regarde de la tête aux pieds.

- Non je suis toujours là, avec toi. Tu es magnifique.

- Merci, dis-je en souriant timidement.

- Tu es prêtes à partir ?


J'acquiesce et nous descendons les escaliers pour rejoindre la ruelle. Nous marchons à pied jusqu'au restaurant en silence, nous tenant la main comme si nous l'avions toujours fait.

- Tu es bien silencieuse, ce n'est pas très bon signe, je me trompe ?

- Tu te trompes, ça me fait juste bizarre de pouvoir sortir comme un couple "normal", tu sais, sans se dire que nous n'avons pas le droit d'être ensemble et que quelqu'un pourrait nous surprendre.

- C'est vrai, confirme-t'il. C'est libérateur je dois dire.

- Bizarrement oui.

- Pourquoi "bizarrement" ?

- Aller, tu ne peux pas me dire que tu ne t'es pas posé la question du "est-ce-que sans cette adrénaline, cet interdit, ce serait toujours aussi agréable". Je veux être honnête je me le suis déjà demandé, dans ton sens et dans le mien.

- Je ne sais pas. Si, tu as sûrement raison... Personnellement mes sentiments sont inchangés.

- Les miens aussi. N'en doute pas une seconde.


Il m'attire à lui et dépose un baiser doux et tendre sur mes lèvres.

- Je t'aime Emma.

- Je t'aime aussi.


J'entre dans le restaurant, souriante jusqu'aux oreilles et salut les serveurs qui me reconnaissent instantanément. Mon père me fait signe de la main derrière le bar. Nous nous approchons et il sourit en voyant ma bonne humeur.

- Tu as l'air plus... Calme.

- Ne te fais pas trop d'illusions, on aura une conversation tôt ou tard, dis-je en feintant un air méchant.

- Oui et bien pour l'instant venez vous installer, tu es toujours plus conciliante lorsque tu as mangé, dit-en souriant.

- Tu t'enfonces papa, dis-je en secouant la tête malgré mon sourire en coin.


Nous nous asseyons à table et mon père nous apporte une bouteille de vin.

- Il est excellent, lance David à mon père lorsque celui-ci lui sert un peu de vin pour le lui faire goûter.

Il le sert et rempli mon verre avant de repartir.

- Je t'en avais acheté une. De bouteille de vin, répondé-je à son regard interrogateur. Et elle a assez mal finit je dois dire.

- C'est-à-dire ? Dit-il en relevant un sourcil.

- Un soir, je déprimais toute seule dans ma chambre et je l'ai bu. Je tiens à te dire que j'ai fait le tour des chambres pour trouver un ouvre bouteille et je n'en ai pas trouvé, forcément. J'ai du me rendre dans une confrérie de fêtards pour enfin pouvoir l'ouvrir. Et je me suis saoulée toute seule, en appréciant seulement les premières gorgées...

Inlight me (français)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant