Prologue

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« Souffrir pour continuer à avancer ... sans lui »

Un cri strident résonne dans mes oreilles. Le bonheur, voilà, à quoi ressemble mon bonheur depuis que je l'ai perdu. Ce cris me ferait presque bander tellement il est jouissif de ressentir la douleur de l'autre. Je suis excité comme un puceau devant son premier mec, c'est vraiment bon de sentir que l'on a le pouvoir. Que l'on a le pouvoir de faire souffrir aussi fort que ce que l'on a souffert. Ils me l'ont pris, ils m'ont enlevé le seul homme qui faisait mon bonheur, le seul homme qui faisait que je parvenais à garder un pied dans la réalité. Le seul homme qui était devenu en l'espace de quelques secondes mon tout. J'aurais tout donné pour lui, pour le protéger, pour lui épargner de subir cette vie.

D'un geste sûr, j'attrape un couteau, je passe mon poignet sur la lame, la douleur me permet d'oublier, l'odeur du sang est devenu une drogue depuis qu'il n'est plus là. Ma victime tressaille devant mon acte. Je dois effectivement avoir une tête de psychopathe, en même temps, la seule personne qui m'humaniser n'est plus là. Je n'ai plus qu'à être moi, le monstre que j'ai toujours été.

Je dois me raccrocher à mon rôle de sergent sinon je n'ai plus rien. Les filles m'en veulent déjà assez de mon comportement, je n'ai pas besoin de me mettre le club à dos.

Un couinement résonne à mes pieds et je baisse les yeux. Ce connard m'a sorti de mes pensées et la réalité me rattrape. Je dois le faire parler. Je ne connais ni son nom, ni son rôle dans l'organisation des Russkoffs, et même si c'est un des plus bas maillons de la chaine, il doit forcément avoir des infos. Je lui donne un coup de pied dans ses côtes, déjà bien abimés, il couine à nouveau. Ce son m'exaspère au plus au point, il viendrait presque me faire rechuter alors que je viens tout juste de trouver une sorte d'apaisement. Alors que mon esprit vient tout juste d'arrêter de me torturer. D'un geste félin, je me baisse à sa hauteur et je frotte mon couteau contre sa joue. La terreur se lit dans ses yeux. Il ne m'en faut pas plus pour ressentir une vague de chaleur se répandre dans mon bas ventre.

Putain, ce con va finir par me faire bander.

D'une voix rauque que je ne reconnais plus, je tente une dernière fois de lui extirper des informations.

- Alors Popov' ça vient ces informations ?

Il me regarde, les yeux larmoyants. Lui comme moi savons que même s'il ne me donne rien, la faucheuse viendra prendre son âme. La seule différence, c'est que s'il parle, je serai peut-être plus clément. Enfin, j'ai bien dit peut-être. Mes lèvre s'étire dans un sourire carnassier.

- Allez Popov' fait un effort, tu sais que tu vas mourrir. Alors autant me dire ce que tu sais.

Il grince des dents et son corps est pris de tremblement. Tout à coup, c'est comme s'il retrouvait un peu de courage. Il tente de me cracher au visage, mais de ma botte, je lui écrase la tête contre le sol. Je domine, on ne va pas inverser les rôles.

Il ne parlera pas, je n'ai plus qu'à finir le boulot. 

D'un geste que je connais trop bien, j'attrape le crochet qui descend du plafond de la cellule, j'attache ses poignets, déjà bien entamé par des liens que j'ai trop serrés par mes gardes. Je relâche la pression sur son visage et je tire d'un coup sec sur la chaine. Son corps se suspend, ces pieds effleurent le sol. Il panique quelques secondes, avant de tenter vainement de reprendre son calme. Le sang dégouline par sa bouche et je sens sa conscience le quitter. Je repose le couteau que je tenais dans les mains et attrape un seau d'eau froide que je suis lance dessus. Comme un porc pendu au bout d'un crochet, il s'agite et me lance un regard noir. Il ne m'en faut pas plus.

J'attrape à nouveau mon couteau.Je m'avance vers lui d'un pas déterminé. J'appose le fil du couteau sur sa peau et je commence à l'éplucher comme, on éplucherait une pomme. Je coupe les terminaisons nerveuses, la douleur doit être insupportable. Je devrais avoir une once de regret ou de remords, mais rien ne vient, ni peine, ni tristesse, ni haine. Juste le calme. Son torse épluché telle une peau de banane, je m'attaque aux muscles.

TOME 3 // Angels Of Hell : MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant