Chapitre 22

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« Le plus dur est de l'apercevoir derrière son masque ... »

Math

Même si Dash a changé, je vois à quel point, l'émotion l'a saisi lorsque Clélia s'est mise à chanter. En même temps, le démon a cette particularité de charger toutes les notes qui sortent de sa bouche d'une émotion, d'une sensation particulière. Chaque mot, chaque syllabe, nous à tous percutés d'une façon particulière, même se, j'ai tenté de prendre sur moi, l'absence de la petite me touche. Tout comme chacune des femmes qui sont entrées dans nos vies ces dernières années, Hanna remplis un rôle auprès de nous, auprès de chacun d'entre nous.
Par moments, j'ai l'impression qu'Hanna était le lien qui nous permettait de ne pas couler Dash et moi, je crois qu'elle faisait le pont entre nous. Même si Léanna, Clélia et même Léna nous connait par cœur. Hanna a ce petit truc, ce regard si particulier qu'elle porte sur chacun d'entre nous. Ce regard qu'elle porte sur Dash et moi.
Je n'ai pas besoin de regarder Dash pour savoir que chaque note qu'il entend est une souffrance absolue pour lui. Je l'ai senti. Malgré tout les sentiments qui m'animent, malgré le fait qu'il est changé, enfin évolué, nos âmes sont encore connectées.
Le temps des applaudissements, je me retourne face au comptoir pour attraper mon verre. J'entends la porte de derrière du Demon claqué.
Stranger est parti.
Je pousse un long soupir avant de replonger dans mon verre quand une petite main se pose sur mon épaule. Je sursaute légèrement, mes plaies sont loin d'être guéries et cela est encore douloureux. La voix du démon résonne à mes oreilles.
- Math, va le retrouver. Il a besoin de toi et uniquement de toi.
Je hausse les épaules. Quand ma plus belle, vient se poster de l'autre côté.
- Math, je sais qu'il t'a trahi, je sais que tu es en colère et je sais également que tu n'es pas prêt à lui parler. Néanmoins, il a besoin de toi. Alors, même si à présent, il vous manque une grosse, voire une énorme conversation, il a besoin de ta présence.
Une fois de plus, je hausse les épaules. Léanna dans sa grande délicatesse me décoche une claque derrière le crâne, et m'adresse un regard noir. Traduction : bouge ton cul.
Clélia passe par-dessus le bar et me tend les clés du Pickup. Je la questionne du regard.
- Je rentrerai avec Health, ne t'inquiète pas de ça.
Je récupère les clés de sa main et sans grande conviction, je me dirige vers la sortie.
Je ne sais absolument pas comment aborder les choses. Le trajet me parait durer une éternité. J'ai mille questions qui me tournent dans la tête. J'aimerais pouvoir être parfaitement disponible pour lui, pourtant le nuage noir tourne au-dessus de ma tête, le sentiment de trahison, la colère, tout cela est toujours là. Pourtant, je sais qu'il a besoin de moi. Je ne doute absolument pas du fait que je vais le trouver dans mon bureau à éplucher tout ce que j'ai pu trouver pour retrouver la petite.
C'est-à-dire, rien ou pas grand-chose...
La disparition de la petite reste une énigme. J'ai épluché la vie de tout le monde, de tous les gars du club. J'ai également épluché chaque parcelle de la vie de nos ennemis et je n'ai toujours rien. Notre dernière attaque en date a ébranlé le monde de nos ennemis. C'est certain, mais lequel d'entre eux aurait pu s'en pendre à nous.
Quelques minutes plus tard, je n'ai pas le temps de réfléchir plus, j'arrive devant le StreetRide.
Je saute du pickup, d'un pas quelque peu hésitant, je m'avance jusqu'à mon bureau. La lumière qui transparaît à travers la porte ne me ment pas. Je savais qu'il serait là. Une fois de plus notre attraction prend le dessus. Je sens sa tristesse et sa noirceur s'exprimer. Je pousse la porte du bureau. Lui aussi, doit savoir que c'est moi puisqu'il ne bronche même pas lorsque je m'avance vers lui.
Je pose mes yeux sur son corps, parfaitement musclé, penché au-dessus de mon bureau. Le cuir sur le dos, une chemise chamarrée à manche retournée, un jean juste usé. Dash a toujours eu du style, néanmoins dans cette position, dans cette tenue, il ressemble à l'homme parfait, à mon homme parfait. Je n'ai pas envie de discuter. À cet instant précis, j'ai envie que d'une chose, c'est de son corps. Je réajuste discrètement mon membre dans mon boxer, avant de m'avancer tel un félin sur sa proie. Je me colle à lui. Son corps frémi, mais il ne se dérobe pas. Je continue de m'appuyer contre lui, comme pour fusionner nos corps. À son oreille, je susurre :
- J'en ai besoin
Son souffle se coupe, alors que le mien s'accélère. Je sens son corps se tendre sous le mien. J'ai envie de le posséder, j'ai besoin de le posséder. Je commence à passer mes bras autour de son corps. Je mordille son cou, sa mâchoire, jusqu'à ce que je lui fasse tourner la tête. Quand son regard se pose dans le mien, je vois ses pupilles se dilater de désir. Il ne m'en faut pas plus. D'un geste sûr, je le retourne. Il me fait face et je peux réellement voir son envie, son désir.
Sans préparation, je le retourne contre le bureau. Je passe mes bras autour de sa taille, je défais son jean, il tombe sur ses chevilles. J'en fais de même avec son boxer, qui libère son membre bandé. J'en frémis de désir. L'heure n'est plus aux confidences.
Je me saisis de son sexe que je commence à branler. Mes va-et-vient lui extirpent des gémissements qui me font bander d'autant plus. Je me penche en collant mon corps contre le sien, j'ouvre le tiroir de mon bureau. J'en sors une bouteille de lubrifiant. J'enduis délicatement mes doigts, le froid m'électrise d'autant plus. Mon érection en serait presque douloureuse. Je glisse mes doigts entre ses deux lobes, j'accède sans peine à sa rosette que je m'applique à stimuler du bout des doigts. Quand je le sens se détendre, je franchis la barrière de ses muscles. Un nouveau gémissement s'échappe de ses lèvres. Sans douter, je recourbe mes phalanges et écarte son antre. Il gémit lorsque j'entre en contact avec sa prostate. Je ne peux plus lutter, mon désir est trop fort. De mon autre main, je défais mon jean ainsi que ma ceinture que je fais tomber au sol. J'en fais de même avec mon boxer, libérant par la même occasion mon membre douloureusement tendu. Je me saisis de la bouteille de lubrifiant, en dépose quelques gouttes sur mon gland avant de me diriger vers son antre. Je retire mes doigts, lui laissant le temps de laisser échapper un souffle. Je m'ajuste et d'une longue et profonde poussée, je rentre en lui. L'instant est puissant, nos corps s'entrechoquent et tout à coup, j'ai l'impression que nous ne sommes plus qu'un. Je repasse mon autre main devant et saisis son sexe. Je cale mes vas et viens, d'un même mouvement, je le branle. Le bureau est devenu un entre du sexe. Seul, les gémissements et les claquements de peau se font entendre. La tension qui règne dans la pièce est puissante. J'accélère le rythme mes coups sont puissants et profonds. Je libère ma frustration, ma tension sur lui. Plus j'accélère le rythme, plus ma colère monte. De ma main restante, j'attrape Dash au niveau du cou et je viens coller sa tête sur mon épaule. Nos regards se trouvent et je peux y lire une foule d'émotion dont la première est la rage. Son regard est noir de désir, pourtant la rage qui l'anime est omniprésente.
J'ai enfin trouvé ce qui a changé chez lui. Il a la haine, la rage, il a ce sentiment que nous avons tous. Il a soif de vengeance. Apercevoir cela dans son regard me met encore plus en colère.
Je repousse sa tête pour me soustraire à ça. Je poursuis mes coups de reins, toujours plus fort, à chaque fois plus profonds. Quelques gémissements plus tard, je sens Dash se répandre dans ma main. À cet instant précis, je ne tiens plus. Dans une poussée profonde, je me répands en Dash. Mes giclées sont longues et profondes.
Nous finissons par nous effondrés sur le bureau, en sueur et à bout de souffle.
Je finis par me retirer de Dash épuisé et une fois de plus, je me sens coupable de ce qu'il vient de se passer. Nos moments sont dirigés par la colère et la rage, alors qu'avant, nous faisions l'amour.
Sans un mot, je me retire de Dash, je remonte mon pantalon et fuis aussi vite que je peux.
Une fois de plus, je m'en suis servi d'exutoire. En remontant vers ma chambre, je marque une pause devant celle de Stranger. Je ravale une fois de plus la vague de regret qui m'envahit, avant de me diriger vers ma chambre.
Est-ce qu'on s'en sortira un jour ? Est-ce que tout redeviendra comme avant ?
Après une douche, je me plonge dans mes draps.
Demain sera un autre jour...
Ce matin, j'ouvre les yeux. Je ne me suis pas remis d'hier. Je fais claquer ma langue contre mon palais en constatant que le goût amer des regrets est toujours là.
Tel un robot, je me lève, je passe sous la douche et je m'habille. Je ne prends pas le temps de me regarder dans le miroir. Je n'ai pas envie d'apercevoir mon reflet. Enfin, le reflet du connard que je suis. Rapidement, je traverse le couloir des chambres et je fonce à mon bureau.
Aujourd'hui, tout est calme au StreetRide. Léa et Clélia sont parties bosser. Les enfants sont à l'école. Clara est sortie faire des courses. Les mecs sont à faire leur affaire et les autres effectuent des tours de garde dans Rockland. Je n'ai croisé personne et je ne veux voir personne. En fin de compte, cette journée est une journée idéale.
Je me replonge dans mes dossiers, et je n'arrive absolument pas à trouver quelque chose de cohérent ou la moindre piste pour Hanna. Cette histoire commence à tous, nous ronger et je sais que chaque personne du club attend une piste.
Comme à notre habitude, lorsque le club est trop calme, cela nous parait étrange. Je relève la tête de mes dossiers quand j'entends les motos revenir ainsi que des cris de douleur. Je me lève et me précipite vers la cour pour voir de quoi il retourne. Je découvre l'escouade des gars qui arrivent. Speedy et Skull en tête et Dash derrière trainant quelque chose le long de la route.
Skull et Speedy descendent en premier de leur moto. Ils se dirigent vers moi. Skull pose une main sur mon épaule.
- On a fait ce que l'on a pu, mais j'ai l'impression que Stranger est en forme.
Je regarde Skull droit dans les yeux. C'est la première fois qu'il emploie le nom de route de Dash. C'est un peu comme s'il voulait noter une différence. Je ne m'attarde pas plus sur lui et je recommence à regarder Stranger. Il traine derrière lui un corps. Speedy et Skull trace à l'intérieur du StreetRide.
Stranger s'avance vers moi, je l'observe en silence. Son comportement a changé. Son regard est froid et tranchant. J'ai l'impression que toute son humanité l'a quitté. Il n'y a plus que la vengeance qui l'anime. Il passe à côté de moi, en trainant le corps de cet inconnu comme si c'était un vulgaire sac.
Sans un regard, il se dirige vers ma salle, enfin la pièce dont on se sert pour détenir nos ennemis. Le corps dévale les escaliers. Sans un mot, je le suis.
Stranger rentre dans la salle et suspend le corps inanimé aux crochets suspendu au plafond. Je remarque alors que ce dernier porte la marque des Russkoffs. Un « R » majuscule tatoué sur le poignet. Stranger attrape un seau d'eau, avant de le jeter sur le russe, il se retourne vers moi et m'adresse un sourire mesquin.
À cet instant précis, je ne le reconnais plus. Il n'y a plus une once d'humanité dans son regard. Le feu de la vengeance lui brûle les pupilles.
Il se détourne et jette le seau d'eau sur sa victime. Le Russkoffs se réveille.
À ce moment précis, il n'y a q'une seule question qui me vient :
Comment Dash a-t-il pu changer à ce point ?

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Voilà pour la chapitre du jour.
A vos commentaires ...
XOXO
Elliot

TOME 3 // Angels Of Hell : MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant