Chapitre 9

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« L'enfer est pavé de bonnes intentions. »

Dash

- Dash, tu vas sortir de là ? Si tu ne sors pas, je finirai bientôt par rentrer.

La voix de ma plus belle résonne pour la nième fois de la matinée derrière la porte. Je suis resté en retrait cette semaine, d'abord pour faire soigner mon moignon et d'autre part, pour éviter de croiser Math. En réalité, ce n'est pas bien courageux, mais je ne peux pas. Je ne veux pas lui imposer ma présence, et je ne souhaite pas mettre tout le monde en porte-à-faux. Je sais, c'est une fuite, mais je n'ai pas trouvé meilleure solution. J'ai le droit à mon rapport quotidien par Doc qui passe me refaire mes pansements.

Depuis hier, il m'a autorisé à remettre ma prothèse. Apparemment, mon moignon a bien cicatrisé. Et, même, si la peau reste fragile, il m'autorise à la remettre. Il a quand même bien précisé que je n'avais pas le choix, quant au fait que je devais enlever ma prothèse ce soir. Traduction, pour le moment après le repas du soir, c'est direction ma chambre. Sans compter que cela m'arrange bien, personnellement, je passerai de temps avec Maite, et plus cela sera facile. Pour lui, comme pour moi.

Donc ce matin, c'est ma première sortie depuis une semaine. Visiblement, j'ai manqué ma plus belle. Cela fait une demi-heure qu'elle fait Piz grue devant la porte, et qu'elle tambourine comme un enfant pour m'obliger à sortir. Mais, quand je parlais de toute façon poussé à me réveiller de bonne heure. Néanmoins, après avoir fait ma douche, j'ai mis des plombes avant d'arriver à toucher à mon moignon, mais je crois que je dois avancer. Alors ça fait maintenant, une heure que je suis planté assit sur le bord du lit, avec ma prothèse dans la main, en m'affirmant que je suis capable de le faire, capable de la mettre. La pression que me met Leanna derrière la porte ne m'aide pas réellement.

La meilleure solution, c'est que je ne réfléchisse pas. Allez Dash, on débranche le cerveau et on y va.

Je prends une grande inspiration et sans vraiment réfléchir, je manipule ma prothèse et la clipse. Le petit bruit clic m'informe que ma prothèse est bien fixée. Je rabats mon jean sur ma prothèse et j'enfile ma botte. J'ai à peine le temps de faire ça, que Léa se précipite dans la chambre.

Elle me regarde d'un air suspicieux, elle me sonde à la recherche d'une réponse dont elle seule connaît la réponse.

Je pousse un ouf de soulagement et ce qui me fait esquisser un petit sourire taquin.

Elle finit par me lâcher du regard et pousser un ouf en se jetant sur le lit à côté de moi.

Je n'ai pas besoin d'être devin pour savoir qu'elle veut me parler de quelque chose. À vue de nez, apparemment, cela a un lien avec Sandy.

- Est-ce que tu vas enfin me dire ce qu'il y a avec Sandy ?

Elle soulève vaguement son bras posé sur ses yeux, pour m'adresser un regard noir.

- Ne me regarde pas comme ça, je suis peut-être mort, mais je te connais toujours aussi bien.

Nouveau regard noir de sa part, puis un sourire espiègle se dessine sur son visage.

- Oui oui oui bien sûr tu me connais toujours aussi bien. Et, à vrai dire je n'ai pas changé non plus.

Je me laisse tomber à côté d'elle école ma tête la sienne. On passe quelques secondes à regarder le plafond comme si ce dernier pouvait avoir des réponses.

- Tu sais, je crois que Sandy me cache quelque chose.

Je réfléchis vaguement à ce qu'il pourrait lui cacher, et à part les affaires du club, je ne vois pas.

TOME 3 // Angels Of Hell : MonsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant