TOME 3 // Angels Of Hell : Monster

Epilogue

Après des jours à errer aux travers des États-Unis, j'arrive enfin à mon point de chute. J'ai repris ma vie de nomade depuis un mois. J'ai fait le nettoyage pour des clubs qui m'ont payé pour, j'ai renfloué les comptes du club et les miens par la même occasion. Léo m'a autorisé à prendre quelques contrats supplémentaires pour passer le temps et rendre mon voyage distrayant comme il s'est amusé à me le dire.

Je sais éperdument pourquoi les Prés' m'ont envoyé prendre l'air. Ma relation avec la petite a entrainé un paquet d'emmerdes dont on se serait bien passé. Je sais que je dois l'oublier et que je dois penser à autre chose, mais je n'arrive pas à me la sortir de la tête. Elle lui ressemble tellement. Putain c'est une torture de la voir évoluer aussi facilement au sein de club.

Je suis sorti de mes pensées par un prospect qui s'avance vers moi.

- Dude'

Je hoche la tête.

Mon surnom est Dude, je ne l'ai pas choisi celui-là et très peu de personne le savent.Le Prospect continue sur sa lancée :

- Le Prés' t'attends.

Encore en équilibre, je plante ma béquille dans le sol et descend de ma bécane. Je tends mon casque et mes clés au prospect. Il s'en saisit et m'indique l'entrée du club. Je m'avance et me plante quelques secondes devant ce bâtiment qui abrite le club des Whites Riders. Ce club est un allié dû notre, à nous tous, nous gérons l'ensemble des États-Unis, en termes de traffic d'arme. Je n'ai pas le temps de m'avancer plus que Guns le Sergent D'Armes s'avance vers moi.

- Dude' tu es enfin arrivé. Comment va mon frère ?

Il m'adresse une accolade virile en me décollant les poumons par la même occasion. Je tousse avant de me mettre à sourire.

- Ça va frère ?

Il m'observe d'un œil inquisiteur. Lui aussi a un certain don pour lire les gens. Il sait aussi que je ne lui parlerai que lorsque j'en aurai envie, et clairement, je ne suis pas certain que Guns soit le mieux placer pour me donner des conseils dans mon cas.

Il m'indique l'entrée du club d'un geste de la tête. Je sais que King, le Prés' m'attend de pied ferme. Je ne sais toujours pas de quoi il retourne. Je traverse le club pour atterrir dans les bureaux. Au fond à gauche, j'entends la voix de King et de son VP, Fiber, qui résonne. Je m'avance jusqu'à la porte. Je n'ai pas le temps de frapper que ce dernier hausse la voix :

- Rentre Dude'.

Je n'hésite pas, d'un air déterminé, je franchis la porte. King me dévisage et Fiber en fait de même. Je hausse nonchalamment les épaules et je finis par ouvrir la bouche.

- Je suis là, qu'est-ce que je peux faire pour toi Prés' ?

King fait un signe de tête à Fiber et ce dernier quitte le bureau. Le Prés' s'installe dans son fauteuil. Ce mec porte vraiment bien son nom, dans son fauteuil, on dirait le Roi du club. D'un geste de la main, il m'indique le fauteuil qui se situe en face de lui. Je prends place, et j'avoue qu'à cet instant précis, je ne suis pas fière. King se racle la gorge et plonge son regard gris glacial dans le mien.

- Bon Dude', je ne vais pas y aller par Quatre Chemins, Pine et Léo, t'ont envoyé ici pour que tu prennes l'air par rapport à la petite, mais aussi, parce que j'ai besoin de toi.

Il s'avance et appuie les coudes sur son bureau comme s'il s'apprêtait à se confesser.

- Dude', après votre bordel à Augusta, nous avons ramassé quelques Mexicains qui avaient la langue trop bien pendue. Mon frère, dans les prochains mois, ça va être la merde des deux cotés du pays. Ils se vantaient d'avoir bossé avec les Russkoffs et d'avoir réussi à atteindre nos clubs. Ces mecs sont probablement des sous-fifres et ne doivent rien savoir, mais il faut faire le ménage et tirer les dernières infos d'eux.