Bonus 1 (Naruto)

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Naruto Uzumaki

Aujourd'hui quelques nouveaux étudiants vont commencer à s'installer au campus. Ces jeunes gens rentrent ici avec les yeux remplis de rêves mais quand les examens semestriels commencent, ils pleurent dans les toilettes. Après deux ans dans cette université j'ai vu des choses tellement hilarantes mais je me dois de rester sérieux car je suis tout de même professeur.

Mon téléphone sonne. Merde, ça doit être Tsunade qui m'appelle pour qu'on écrive le discours de bienvenue. Je décroche son appel.

Allô ?

● Bon sang Naruto où es-tu ? J'ai besoin de toi pour le discours, m'agresse-t-elle.

Je colle le téléphone contre mon oreille puis j'avance jusqu'à la fenêtre. Je tire les rideaux pour observer l'extérieur.

● Depuis la fac tu as du mal à dire bonjour le matin. Il est neuf heures, pourquoi tu es de si mauvaise humeur ?

Je souris et je sais qu'elle aussi.

Et toi tu es toujours aussi énervant, dépêche toi !

Elle raccroche. Je vais directement me changer car ce que je porte n'est pas adaptée compte tenu de mon statut. Un vulgaire tee-shirt et un jogging. J'ai quand-même le droit de me mettre à l'aise mais à l'extérieur, je suis obligé d'être un modèle. Je dois illustrer la différence qui existe entre les étudiants et moi.

J'enfile la première tenue sur laquelle je tombe et c'est un costume. Je prends aussi un livre qui me tient en haleine depuis plusieurs mois. C'est une histoire post-apocalyptique sur l'arrivée d'un virus mortel dans le monde. Je dévore les chapitres à la vitesse de la lumière. Hier je me suis même endormi avec ce bouquin scotché à la figure.

Quand je sors, je ne cesse de croiser les nouveaux. Ils sont nombreux cette année. Je me vois déjà en train de faire des nuits blanches pour corriger leurs copies. C'est l'un des inconvénients de mon travail. Le positif dans tout cela c'est que je découvre des chefs-d'œuvre lors des corrections. Parfois je suis agréablement surpris par certaines réflexions.

Mes yeux sont rivés sur le livre. J'arrive enfin au chapitre où l'héroïne affronte le diabolique savant qui a créé ce satané virus. C'est palpitant, je suis éblouie.

Soudainement ma lecture est interrompue car j'ai malencontreusement heurté quelqu'un. Je lève les yeux, je découvre un joli petit visage. C'est une belle jeune femme. Sa beauté me déstabilise. Ses cheveux violets sont certes en bataille mais je les trouvent quand-même mignons. Elle a un charme particulier. Je ne l'ai jamais vu ici, elle doit être nouvelle. Elle ne sait donc pas que je suis professeur.

Ressaisis toi Naruto ! Tu es marié...range ton sourire charmeur.

- Mademoiselle... est-ce que je vous-ai fait mal... ?

Elle me regarde. Ses yeux sont obnubilés par mes lèvres. Elle épie chacun de leurs mouvements. Elle secoue sa tête, je vois qu'elle reprend ses esprits. Sa bouche est légèrement entrouverte. Elle la ferme lentement.

- Euh...je...je vais bien, bégaie-t-elle en me regardant dans les yeux.

Elle n'a vraiment peur de rien. Elle ne baisse pas son regard. J'aime beaucoup cela.

-Très bien, je suis vraiment désolé mais je ne vous ai pas vu. J'étais obnubilé par ce bouquin que je lis depuis plusieurs semaines déjà, dis-je en me lui montrant le livre que j'ai entre les mains.

Elle baisse ses yeux. J'espère qu'elle ne verra pas mon alliance. Je la dissimule derrière le livre. Elle se contente de regarder la couverture. Je sais que c'est mal mais je n'ai pas envie de lui faire peur. Personne ne dit à une inconnue : " Salut, je suis marié ". Elle s'en fout sans doute. Cela mettrait un frein à notre conversation. Après tout, nous ne faisons que discuter comme deux parfaits inconnus.

- L'extermination...? Je connais ce livre. Il parle de...

Je l'interrompt.

- ...D'un virus mortel qui transforme les humains en des zombies, je vois que vous avez bon goût.

Elle sourit.

- Je ne dirais pas cela comme ça. Il ne les transforme pas en zombies mais en êtres dépourvus de conscience, répond-t-elle en guettant un vieil homme.

Je le guette également. Il n'est pas seul. Il y'a aussi une fille et un garçon qui déchargent un coffre. Ils doivent être des membres de sa famille. Leur présence l'incommode, elle n'arrive pas à bien s'exprimer. Peut-être que si nous étions seuls nous pourrions continuer à parler de ce roman qu'elle connaît d'ailleurs. C'est fascinant. En plus d'être dotée d'une grande beauté, elle s'intéresse aussi à la littérature. J'aimerais bien apprendre à la connaître davantage.

- C'est une jolie façon de le dire. En réalité c'est bien plus gore que cela. Si vous êtes intéressée, nous pourrions finir cette conversation autour d'un café, terminé-je en souriant.

Qu'est-ce qui me prend de me mettre aussi à l'aise ? J'ignore pourquoi mais cette fille me captive. Je ne peux évidemment pas lui demander son numéro alors pourquoi pas un café ? C'est plus sophistiqué.

Le vieux arrive. Elle me pousse, j'atterris sur le sol. Mon cœur saigne pour mon livre, j'espère qu'il est toujours intact.

- Désolé mais je ne suis pas intéressée par les cours d'Art plastique !

Quand je vois le regard furieux et interrogateur que lui lance l'homme je comprends vite la situation. Il s'agit là de son père et apparemment il n'aime pas que sa fille s'approche des garçons.

Peut-être qu'elle est mineure. Son père a dû avoir peur de me voir aussi près d'elle. J'ignore quoi penser car en la regardant j'arrive à voir son degré de maturité. Ses réactions ne sont pas affolées et freinées par ma carrure d'homme âgé. Je dois vérifier cela...

Je me lève donc et je continue ma marche. J'espère que nous nous reverrons tout de même.

Je vais dans le bâtiment administratif.  En montant les marches d'escalier je nettoie mon costume et je reprends ma lecture. Arrivé devant la porte du bureau de Tsunade, je toque plusieurs fois avant qu'elle se pointe pour ouvrir. Elle est avec mes autres collègues professeurs.

J'entre. J'ai une envie irrépressible de boire du café alors je vais directement devant la cafetière. Tsunade se replonge dans la paperasse et les autres aussi.

Mes yeux observent la nouvelle décoration de son bureau. Grâce à sa promotion, cette chère Tsunade a pu s'offrir des choses qui coûtent particulièrement chères. Subitement, mon regard se bloque devant une armoire. C'est dans cette dernière que les dossiers des étudiants des années antérieures jusqu'à aujourd'hui sont rangés.

Je zieute les autres. Ils sont trop occupés pour s'apercevoir que je suis en train de me transformer en agent du FBI juste pour revoir les beaux yeux d'une fille.

J'ouvre l'armoire et je prend les dossiers des nouveaux élèves avant d'aller m'enfermer aux toilettes avec.

Putain ! Ça fait beaucoup quand-même. Le pire c'est que je ne connais même pas son nom. J'épluche chaque dossier en regardant les photos. Je ne retrouve pas celui qui m'intéresse après en avoir dépassé une centaine.

Quelqu'un frappe à la porte.

- Oui ? dis-je d'une voix timide.

- Naruto ? J'ai besoin de toi pour le mot de la fin , me demande Toneri Otsutsuki.

Je stresse. Je commence à ranger les dossier et m'apprête à sortir.

- Une...une minute...j...j'arrive. J'ai tellement mal au ventre, fis-je en émettant des faux bruits de douleur.

- Je t'avais pourtant demandé de ne pas manger trente bols de nouilles avec un supplément d'haricots. Voilà le résultat, se moque-t-il avant de me laisser seul.

En rangeant les papiers, je fais tomber une photo sur le sol. Lorsque je me baisse pour la ramasser, je me rend compte que c'est celle de cette fille. Le destin veut vraiment que nous nous revoyons. Ou peut-être que c'est moi qui m'obstine à croire que c'est le cas. Il va falloir que je me calme.

Elle a dix-neuf ans. Je suis soulagé.

Sombre désir (Naruhina)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant