Chapitre 39

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Dans la voiture, j'apréhende mon retour à la maison

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Dans la voiture, j'apréhende mon retour à la maison. Je prie intérieurement pour que mon père m'accepte. Nous plutôt car je ne suis plus seule. D'ailleurs, l'envie de le caresser me prend. Je pose alors ma main sous mon tee-shirt pour le faire.

Je sens subitement une connexion inexplicable avec ce petit pois qui est bien au chaud en moi. Je regrette tellement d'avoir songé à m'en séparer.

- Mon enfant. Je veux que tu sache que je suis désolée d'avoir voulu qu'on t'enlève de moi. J'avais peur de ne pas être la mère qu'il te faut et de t'entrainer dans mon monde sans dessus dessous. Heureusement ton père sera là pour m'accompagner et nous ferons tout pour que tu vives dans le meilleur des mondes.

Neji me fixe à travers le rétroviseur. Ce petit discours me vole une larme, puis deux et enfin trois. C'est une avalanche qui descend sur mes joues. Hanabi qui est assise devant se tourne. Elle me lance un regard triste et compatissant avant de me tendre une de ses mains. Je l'attrape sans hésiter.

- Ça va aller Hina. Nous sommes avec toi. Papa ne va quand-même pas te...,se stoppe-t-elle l'air absente pendant quelques instants. Bref, il t'aime et il aimera aussi cet enfant.

- C'est ce que je souhaite de tout mon cœur, dis-je avec un sourire forcé rempli d'angoisse.

J'ai tellement peur au point où je n'arrive plus à contrôler ma fréquence respiratoire. Pour me calmer j'écoute de la musique.

****

Nous sommes de retour à la maison. Neji et Hanabi sortent de la voiture mais je reste à l'intérieur car je suis pétrifiée. Ils viennent m'aider à descendre et m'accompagnent jusqu'à l'intérieur. Ma démarche est lentement et timide. Le sol me paraît glacial et l'atmosphère aussi. Quand je vois mon père qui est assis sur un canapé mon cœur bat à cent à l'heure.

Il me regarde bizarrement. Je ne peux entrevoir ce qu'il pense car son visage ne laisse rien paraître.

- Bonjour papa, dis-je d'une voix timide.

- Assieds toi, il faut qu'on parle. Laissez nous seuls.

Son ton est sec, froid mais tout de même chaleureux. Je sens qu'il est content de me voir mais énervé à cause du reste de l'histoire. Il sait que j'ai entretenu une relation avec mon professeur, un homme marié et que je suis tombée enceinte. J'espère que le fait qu'il soit divorcé sera comme le petit bout d'espoir qui fera qu'il l'accepte.

Neji et Hanabi montent avec mes affaires. Je m'assois en face de mon père. Sa main est positionnée sur l'accoudoir du canapé. Je regarde comment ses doigts tapotent là-dessus comme un tic et cela me fait encore plus stresser.

Il est silencieux. Je souhaite qu'il dise un mot, n'importe quoi pour que je sois soulagée.

- J'ai pris une décision. Tu ne verras plus jamais cet homme. Nous allons élever cet enfant en famille. Demain tu reprendras normalement les cours. Tu n'auras qu'à dissimuler ta grossesse avec des vêtements amples au moins jusqu'à la fin de l'année et Dieu merci il ne vous reste que quatre mois, commence-t-il en me fixant. L'année prochaine tu suivras les cours par correspondance. Après tout, il faudra quand-même que l'enfant voit sa mère.

Sombre désir (Naruhina)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant