4.

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 Elio avait encore passé sa nuit à pleurer, sans dormir, sans jamais réussir à fermer l'œil de la nuit.

Il n'avait même pas eu la force de manger le matin, et était parti bien trop en avance pour que sa grand-mère ne comprenne pas que plus rien n'allait.

Alors il était là, bien trop tôt, dans l'amphithéâtre, à sa place, à écouter des enregistrements de la voix d'Adam en regardant dans le vide.

Il n'arrivait plus à penser correctement, il n'arrivait plus à rien faire si ce n'est que penser à Adam, pendant des heures, des minutes, des secondes, tout le temps.

Il n'avait aucune distraction qui l'empêchait de partir trop loin.

Aucune avant que Orion ne s'assoie à côté de lui, le saluant en sortant ses affaires.

— Salut. Lui lança-t-il.

— Salut. Il lui répondit en se tournant vers lui, il fronça les sourcils en voyant la couleur violette de ses cheveux. Tu-

Il ne parvint même pas à finir sa phrase, à la place, il lui montra ses cheveux.

— Ouais je sais j'ai fait ça hier soir le roux me saoulait, c'est pour ça que ça parait fluo.

— Non c'est pas ça... Juste je pensais que t'étais vraiment roux...

— Ah non, attend parce que je me rappelle même plus ma couleur naturelle.

Il rit, demandant à Lucian qui souffla en se frappant le front.

Elio laissa un petit rire s'échapper de ses lèvres en voyant le désespoir sur le visage de ses amis.

— Tu es brun Orion. Brun putain de merde.

Il se surprit à rire sincèrement, à trouver l'échange entre les deux amis assez drôle pour pouvoir rire. Il resta néanmoins dans la retenue et se garda de se faire entendre.

Personne ne fit de remarque pour son rire, mais chacun des trois hommes présents face à lui le trouva plus que mignon, il y avait quelque chose d'adorable dans la manière dont ses yeux se plissait alors qu'il cachait sa bouche derrière sa main pour masquer son sourire.

C'était cette expression qu'Orion voulait voir déformer ses traits chaque jour, et non cette triste expression qui lui faisait peur.

Lorsque le blond se tourna légèrement, ses cheveux se soulevèrent de sur ses oreilles, et Orion aperçut une pierre rouge sur le haut de son oreille.

— T'as un piercing ? Il demanda un peu surpris.

— Oui j'en ai un ! Il s'exclama, un peu trop fort, couvrant sa bouche avant de repartir plus doucement. Ça fait deux ans.

Son sourire était grand. Ce piercing était une de ses plus grandes fiertés, la première fois qu'il n'avait pas écouté sa mère qui disait « Ce sont les filles qui portent ce genre de chose. », et qu'il était parti, en compagnie d'Adam, se faire exactement le même piercing, à l'hélix. « Matching couple ! » avait crié son petit-ami ce jour là.

— C'est super beau ! Ça fait mal ?

— En vrai... Ça passe. Un peu parce que ça reste une aiguille qui passe dans du cartilage, mais je m'attendais à pire quand je l'ai fait. Après comme je suis un gros fragile, j'ai tapé un giga malaise mais c'est un autre détail.

La facilité avec laquelle il s'exprima le surpris tout autant que les autres, si bien qu'il se mit à rougir le temps de quelques secondes, mordant sa lèvre.

✽ͲᎪᏦᎬ ᎷᎽ ᎻᎪΝᎠ (ℐ𝒻 𝒴ℴ𝓊 𝒞𝒶𝓃...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant