23.

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 Le soir, lorsqu'il rentra chez lui, Elio gardait un sourire joyeux. Il avait passé une bonne journée, avait parlé avec Adam, et avait même prévu de lui dire où il se trouvait. Il avait enfin pris cette résolution, et avait jusqu'à dimanche pour s'y préparer.

Il voulut le crier à sa grand-mère, lui sauter dans les bras pour lui hurler qu'il allait enfin le faire, mais elle semblait être au téléphone.

Il essaya de ne pas écouter sa conversation, pourtant, son oreille capta quelques brides de paroles.

— Tu prévois de l'amener quand ?

Pour la prévenir qu'il était là, il se dirigea vers la cuisine, où se trouvait sa grand-mère.

— D'accord, ça ne me dérange pas du tout, si tu as besoin de quelque chose pour ton petit chat dit le moi.

Elle se tourna en le voyant dans l'entrée de la cuisine, lui faisant un petit sourire en le saluant de la main. Il répondit par la même chose, retournant ensuite dans le salon.

— Je te laisse, Elio vient de rentrer. D'accord. Pas de problème. A samedi.

Quelques secondes plus tard, sa grand-mère était dans le salon, devant lui. Elle avait un grand sourire plaqué sur le visage, un sourire qu'il ne lui connaissait pas. Il ne l'avait jamais vu si heureuse avant.

— C'était qui ? Il osa demander doucement.

— Une amie à moi, tu sais celle avec qui je vais jouer aux cartes le jeudi. Elle part en vacances chez son fils, elle m'a demandé de garder son chat comme il y est allergique, elle vient le déposer ici samedi.

— Oh mais c'est trop bien ! Répondit Elio d'un ton enjoué.

Il avait toujours aimé les chats. Les animaux en général, mais il avait une petite préférence pour les chats, sans vraiment savoir pourquoi. Et bien qu'il n'en ait pas à lui, il avait toujours aimé s'en occuper.

— Tu m'aideras ? Elle lui demanda, connaissant déjà la réponse.

— Bien sûr ! J'ai vu plein de fois Adam s'occuper de Plume, je sais comment faire !

Elle lui offrit un grand sourire en lui ébouriffant les cheveux. Puis, en souriant doucement, Elio monta à l'étage, signalant qu'il avait du travail.

En arrivant dans sa chambre, il souffla, posant son sac juste à côté de son bureau. Il s'assit ensuite sur sa chaise avant de sortir ses affaires.

Il passait un oral le lendemain, leur professeure leur ayant de demander de présenter un courant littéraire. Lucian avait raison lorsqu'il se plaignait, disant que l'exercice avait quelque chose de trop lycéen, pourtant, il avait en quelque sorte de la chance, de par sa suspension, il n'avait pas à le passer.

Elio travaillait sur le siens depuis que l'exercice leur avait été donné. Son exposé était déjà fini depuis bien longtemps, mais il essayait de le perfectionner au maximum, il cherchait chaque faille pour l'éliminer et rendre son travail implacable.

Mais, comme il aurait dû s'en douter, à force d'avoir le nez plongé dedans, Elio se mit à avoir peur. C'était demain : demain, il allait passer son premier oral devant un amphithéâtre.

En se rendant compte de ça, son corps se tendit légèrement, mais il essaya de ne pas y faire attention. Il continua de lire son exposé sans s'arrêter.

Très vite, il se retrouva à ne plus faire attention à ce qu'il lisait, il avait comme un sentiment de vide en lui, il ne se sentait pas à sa place dans son propre corps. Comme s'il n'avait pas à être là.

✽ͲᎪᏦᎬ ᎷᎽ ᎻᎪΝᎠ (ℐ𝒻 𝒴ℴ𝓊 𝒞𝒶𝓃...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant