Lorsqu'ils arrivèrent, Elio souffla longuement, ne regardant pas la taille de l'amphithéâtre dans lequel il se trouvait. Il monta à sa place, suivant Orion sans rien dire, se mettant déjà dans l'idée qu'ici, il n'y avait plus qu'Adam, Adam et personne d'autre.
Mathieu était déjà là, les attendant en souriant doucement. Elio vit pourtant qu'il n'allait pas très bien.
Il n'osa pas lui poser de question en le voyant sourire comme s'il ne se passait rien. Alors il se laissa tomber dans sa chaise juste à côté, reprenant son exposé une dernière fois pour le relire avant de passer.
Sur le côté, Orion le vit faire, et, décrétant qu'il devait lui changer les idées tout comme il le faisait avec Mathieu juste avant, il décida d'introduire le sujet : sortie de samedi.
— Dites les gars vous faites quoi samedi ? Il demanda en regardant son téléphone.
— Rien. Ils répondirent en même temps.
— Ça vous dit qu'on se retrouve tous les quatre en ville ? Genre dans un café ou un truc comme ça, là où il n'y a pas trop de monde.
Les deux se regardèrent avant d'hocher la tête, ne se doutant pas une seconde de ce que préparait Orion, bien que Mathieu avait quelques doutes là-dessus.
— Tu te charges de demander à Lucian ? Demanda Orion en regardant Mathieu.
Il ne répondit pas, cherchant ses mots. Orion devina rapidement qu'il venait de dire quelque chose de maladroit.
Le petit châtain se mit à bégayer avant de baisser la tête.
— En fait... Je- On se parle pas vraiment... Enfin, dès fois le soir quand je passe devant chez lui... Mais maintenant, par message, c'est gênant...
— Pourquoi c'est gênant ?
— Je sais pas... En fait... J'ai laissé sous-entendre quelque chose. Fin. Je lui ai dit qu'un jour je lui en parlerai parce qu'il devait savoir et qu'il avait le droit de savoir ça. Et j'ai fait référence à un truc qu'il m'a dit. Je lui ai dit « Non, les potes ne s'enlacent pas comme ça, mais moi je veux t'enlacer comme ça. ». Et après je lui ait dit que la personne était quelqu'un de bien, et je lui ai dit qu'il était quelqu'un de bien. Et j'ai peur qu'il ait compris et que ce soit pour ça que ça devient à moitié étrange.
Orion et Elio se regardèrent avant de sourire. Le vert posa sa main sur celle de son ami, le forçant à relever le regard vers lui.
— Je suis fier de toi Mathieu. Même si tu ne lui as pas vraiment dit, tu essayes d'aller vers lui. Il commença doucement. Tu sais, ça ne devient pas forcément bizarre parce qu'il a compris et qu'il ne t'aime pas, mais ça peut devenir bizarre parce qu'il commence à comprendre, que ça fait tilt, et que tu sais qu'il est long à faire tilt. Mais c'est peut-être bizarre aussi parce qu'il a peur de ne pas bien comprendre ce que tu dis, tu sais qu'il devient distant quand il ne comprend pas ou qu'il a peur d'avoir mal compris.
— Moi je pense qu'il est en train de s'imaginer toute sa vie avec toi et que du coup il prend pas le temps de répondre pour pas perdre le fil de son imagination.
Ils rirent face à l'intervention d'Elio, le regardant alors qu'il souriait.
— Toi, dit nous puisque t'es le seul en couple ici. Adam à fait pareil pour toi ?
— Non, fin. Pas lui. Il rit légèrement. En fait, le lendemain du jour où il m'a embrassé, j'ai fuis, parce que je savais pas ce que je ressentais, fin, si je savais, mais je voulais pas me l'avouer. Je l'ai fuis pendant je ne sais pas combien de temps avant qu'il vienne me chercher en disant qu'il fallait qu'on en parle sérieusement, et qu'il fallait qu'on arrête de faire les gamins à se regarder sans jamais rien faire. Honnêtement, je pense que Lucian a du mal à savoir si ce que tu as dit avait le sens qu'il pensait, qu'il est sûrement en train de se faire des films, ou qu'il est comme toi en train de se dire qu'il a rien compris qu'il s'invente juste des choses. C'est pour ça que vous devriez en parler.
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✽ͲᎪᏦᎬ ᎷᎽ ᎻᎪΝᎠ (ℐ𝒻 𝒴ℴ𝓊 𝒞𝒶𝓃...)
Romance"You are valid the way you are." Elio rêvait d'entendre de nouveau cette voix qui le transportait, celle qui l'avait sauvée. Mais la réalité était différente : il était seul, il n'avait plus personne, il devait s'adapter à une nouvelle vie. Chez s...